Bonjour, bonsoir aux personnes qui écoutent cet épisode bonus du podcast Matrimoine Féministe. Je suis en compagnie de Joana Jacuzzi, avec qui nous allons parler du sujet, le sport pendant la grossesse. Joana est une invitée spéciale à mes yeux, car elle est la première sponsor de mon podcast Matrimoine Féministe, donc merci infiniment pour ta contribution et ton soutien. Joana, je te laisse te présenter de la manière dont tu le souhaites.
Bonjour. Moi, je suis Joana, j’ai 39 ans et je suis maman de deux petits garçons. Avant ça, j’étais déjà une sportive, une sportive tranquille, mais plutôt assidue. Disons que je ne suis pas du tout une performeuse, mais le sport, depuis que j’en pratique, en tout cas depuis à peu près mes 30 ans, parce que je suis une sportive tardive, c’est devenu un élément indispensable dans mon équilibre, tant physique que psychique et même social.
La manière dont le sport va nous définir un petit peu dans notre interaction avec les autres, dans nos loisirs, etc. Je suis la créatrice de MomOut family donc c’est une entreprise autour du sport et la maternité que j’ai créée il y a un petit peu moins de deux ans.
Pourquoi ce sujet ? Quel a été ton cheminement ?
Merci beaucoup pour cette présentation. Pour entrer un peu dans le vif du sujet sur le sport pendant la grossesse, pourquoi ce sujet te tient tant à cœur, et pourquoi aussi peut-être ton cheminement de pourquoi tu as créé ton entreprise.
Alors, pourquoi le sport pendant la grossesse me tient tant à cœur, c’est forcément, tu peux t’en douter, à cause de ma première grossesse. J’étais très, très loin d’imaginer tout ce qu’il y avait derrière le fait d’être une femme enceinte et le fait de vouloir pratiquer une activité physique plutôt normale, plutôt modérée pendant sa grossesse. Moi, au moment où je suis tombée enceinte de mon premier garçon, il y a un peu plus de cinq ans, je travaillais à Décathlon.
Je travaillais donc j’étais formatrice et vendeuse et pour moi à l’époque le sport faisait vraiment partie de mon quotidien parce que j’avais le temps pour en faire et quand je suis tombée enceinte je me suis même pas posé la question de continuer à faire du sport surtout que je me sentais très bien.
Et je me suis lancée dans l’idée d’une grossesse sportive, d’une grossesse active, le sport pendant la grossesse. Je me rendais bien compte, j’étais pas aveugle, que ce n’était pas forcément bien vu de partout, mais j’avais suffisamment vu en me documentant que c’était ok, que toute façon moi j’étais plutôt quelqu’un qui faisait des footings tranquilles, du yoga et du vélo, donc voilà, on n’est pas de risques inconsidérés en faisant du sport pendant la grossesse.
Et je me suis aperçue, surtout après coup, mais déjà un petit peu pendant ma grossesse, de la censure que je m’étais mise au fur et à mesure que ma grossesse avançait, non pas parce que je ne me sentais pas capable de faire les choses, mais parce qu’on me disait de faire attention, parce qu’on me disait de me méfier, parce qu’on me regardait un petit peu comme si j’étais égoïste. Donc voilà, moi j’ai couru jusqu’à quatre mois de grossesse et j’assume aujourd’hui le fait que j’ai arrêté parce que c’était mal vu le sport pendant la grossesse.
Et pourtant j’étais quand même quelqu’un de très sensibilisé à la question, je ne voulais pas me laisser marcher sur les pieds, j’ai arrêté la course à pied et il y a eu un autre point, quand j’y repense, qui me fait sourire mais qui était en fait complètement scandaleux sur le sport pendant la grossesse. C’est que moi je vais accoucher en octobre, j’avais prévu au mois d’août d’aller à Val Thorens parce qu’il y a une course à laquelle je participais tous les ans donc un marathon évidemment je n’allais pas courir 40 km à 3000 mètres d’altitude au mois d’août.
Mais je voulais y aller pour encourager mes amies qui participaient et donc j’en parle à sage-femme qui me dit ok non mais pas de soucis au contraire ça va te faire du bien le sport pendant la grossesse. Moi j’étais vraiment en pleine forme pendant ma grossesse j’ai eu aucun mot de grossesse tout se passait très bien et elle me dit vas-y ça va être trop bien, franchement c’est l’idéal et suite à quoi j’en parle à un de mes collègues de travail qui est toujours un ami d’ailleurs dont la conjointe Margaux est enceinte du même terme que moi.
Et elle son gynécologue lui a dit, oh là là, non, vous ne devez pas monter au-dessus de 1500 m, enfin je ne sais plus si c’est 1500 ou 2000 qu’il lui avait dit, mais n’y allez pas. Et donc j’entends ça, et moi je me dis quoi ? Je ne me dis pas, son gynécologue il abuse, je me dis, ma sage-femme est irresponsable. Et du coup, je change de sage-femme parce que je vais voir sur internet et que forcément sur internet je vois qu’on peut aller en altitude mais je vois aussi qu’on peut ne pas aller en altitude. On trouve tout et son contraire sur le sport pendant la grossesse.
Et là je me dis oh là là le risque pour mon bébé sage-femme est irresponsable je change de sage-femme et là voilà avec le recul, on prend des décisions, on n’est pas responsable que de soi pendant sa grossesse et avec le recul maintenant que je me suis bien documenté j’aurais dû aller à Val Thorens évidemment pour faire du sport pendant la grossesse.
Donc voilà ça c’est la grossesse, j’ai quand même une grossesse active jusqu’au bout ce qui fait que tout se passe très bien j’ai une récupération qui est plutôt bien, tout est au top moi je considère quand même avoir passé une grossesse très active, très sportive puisque je fais du vélo jusqu’à terme je fais une randonnée d’un peu plus de 100 km en Bretagne à 6 mois de grossesse voilà vraiment au top le sport pendant la grossesse.
Mais un petit goût amer quand même après la grossesse où je me rends compte que quand même je me suis censurée et je commence à me documenter vraiment sur le sport pendant la grossesse, sur les préconisations médicales, sur ce qu’on dit en France mais aussi ce que dit l’OMS, aussi ce qu’on dit dans les autres pays, ce qu’on dit notamment au Canada et dans les pays du Nord où souvent on est un petit peu plus éclairé sur ces questions concernant le sport pendant la grossesse.
A l’époque pour moi c’était parce que je savais que je voulais un autre bébé, que je ne voulais pas revivre une grossesse censurée avec le sport pendant la grossesse mais sans vraiment avoir de but outre ma propre expérience je deviens un peu une spécialiste du sujet, vraiment une spécialiste un peu interdisciplinaire parce que je lis des spécialistes du sport, je lis des spécialistes de la santé je lis un petit peu de sociologie et de philosophie là-dessus qui explique pourquoi on a contraint les femmes enceintes pourquoi on les a sédentarisés à ce point-là alors qu’à une époque, enceinte ou pas enceinte, tu vivais un peu trop d’ailleurs comme d’habitude, et je deviens vraiment une spécialiste.
Et arrive le moment où moi professionnellement je ne me retrouve plus du tout, je ne travaillais déjà plus à Décathlon, j’avais changé pour X fois de travail. Et là je me dis mais qu’est-ce que je vais faire ? Vraiment faut que j’arrête de changer de travail toutes les cinq minutes maintenant j’ai un enfant, j’en veux un deuxième, etc. Et là les planètes s’alignent, je quitte mon ancien travail et je vais courir avec une amie dans le sud de la France et une chose en amenant une autre elle me propose elle de reprendre une marque de vêtements qu’elle gère mais il se trouve que je n’ai pas tant envie que ça de reprendre cette marque de vêtements.
Mais je me dis ok moi je suis capable de monter une marque de vêtements et je suis capable de monter une marque de vêtements de sport pour femmes enceintes. Et pourquoi je ne te l’ai pas précisé tout à l’heure mais moi pour faire du sport pendant la grossesse évidemment j’ai essayé de m’habiller pour être à l’aise parce que pour moi c’est important d’être bien dans ses vêtements pour pratiquer du sport je veux dire aujourd’hui le moindre sportif du dimanche a des choses très techniques et quand tu es enceinte, tu dois faire du sport pendant la grossesse tu dois mettre un vieux legging en coton qui gratte et tu te dis bah c’est normal attends on va quand même pas faire des vêtements juste pour les femmes enceintes.
Donc je ne trouve pas de vêtements vraiment adaptés, je ne trouve pas de legging qui tiennent quand je fais du footing. Je bricole comme beaucoup de femmes enceintes, j’ai entendu des trucs pas possibles auprès de ma communauté sur le sport pendant la grossesse, genre des femmes qui me disent que ce qu’elles ont de plus adapté pour faire du vélo enceinte c’était une combinaison en lycra de taille trop grande. Les femmes enceintes bricolent, tu te retrouves avec des choses pas possibles. Et voilà ça me revient et je me dis mais oui une marque de vêtements je m’en sens capable et une marque de vêtements pour femmes enceintes.
C’est parti de là, puis ça s’est étoffé parce que je me suis aperçu qu’au-delà d’une marque de vêtements, il y avait besoin d’une communauté, il y avait besoin de sororité, il y avait besoin de trouver des canaux pour informer les femmes enceintes sur ce qu’elles pouvaient faire ou pas sur le sport pendant la grossesse.
Et surtout, au-delà de juste la grossesse, j’ai cette volonté de parler de maternité parce qu’après avoir accouché, on s’aperçoit que là où tout le monde fait attention à toi pendant ta grossesse. Alors que tu es plutôt en forme globalement, tu peux faire du sport pendant la grossesse. On t’oublie complètement pendant le postpartum où là ta vie est un petit peu plus difficile et que la maternité de pouvoir continuer d’avoir une activité pour soi quand tu es maman c’est encore un enjeu et pendant toute la petite enfance. Donc voilà c’est pour ça qu’aujourd’hui j’ai une entreprise pour œuvrer dans la maternité sportive, le sport pendant la grossesse, à la fois avec ma marque et puis à la fois avec un blog et une boutique en ligne.
Se reconnecter à soi avec la maternité
Wow, quelle très très jolie présentation sur le sport pendant la grossesse, j’ai beaucoup aimé, c’était très vive et tout, donc on aime t’écouter, enfin je pense que les personnes qui nous écoutent aiment t’écouter et en vrai je suis d’accord avec toi dans le sens où c’est vrai que quand on est… Enfin moi je ne suis pas enceinte mais c’est vrai qu’il y a pas mal de préjugés qui gravitent autour des femmes enceintes, donc comme tu disais on ne sait pas vraiment ce qui est vrai, ce qui est faux, notamment sur le sujet du sport pendant la grossesse.
Parce que ça pourrait être aussi une question sur le sport pendant la grossesse, de pourquoi on a contraint les femmes à se sédentariser, alors que tu nous expliquais que justement avant elles étaient plus libres de leur mouvement. On va dire que quand elles étaient enceintes, j’imagine qu’elles pouvaient faire plus facilement du sport que maintenant. Donc ça fait partie des questions qu’il faudrait développer autour du sport pendant la grossesse.
Et en tout cas, je trouve ça beau que tu es partie de ta propre problématique sur le sport pendant la grossesse, pour pouvoir créer après une marque pour permettre aux femmes de s’émanciper parce que clairement, tu leur offres une communauté comme tu nous as dit, tu leur offres des vêtements adaptés à leurs pratiques sportives et faire du sport en plus c’est chouette pour tout ce qui est confiance en soi, développement personnel et comme tu dis en plus une fois qu’on accouche, c’est là on va dire où les problèmes on va dire ils arrivent puisque le bébé est là.
Et c’est beaucoup plus compliqué à gérer donc garder, avoir cet espace à soi par la pratique sportive c’est vrai qu’en t’écoutant sur le sport pendant la grossesse, ça donne vraiment un message de libération des femmes parce que trouver ce temps, s’accorder ce temps c’est précieux pour plein de choses et en particulier pour justement aller vers son soi intérieur. Moi j’aime beaucoup dire que c’est important de se connaître soi-même pour avoir un meilleur impact, une meilleure vie puisque si on se connaît on connaît ses limites, on connaît plein de choses par rapport à soi, on déconstruit ses croyances et c’est vraiment un trésor intérieur assez immense qu’il faut partir à explorer.
C’est très juste. Ici c’est le sport pendant la grossesse, le sport, mais ça pourrait être autre chose en fait. C’est à partir du moment où tu te connectes avec toi-même où tu es à ta place, tu sais qui tu es comme tu le dis très bien et tu peux aussi dire qui tu es aux personnes que t’as en face de toi. C’est aussi l’enjeu dans la grossesse où t’es souvent un peu réduite à ton rôle à ce moment-là qui est très important mais qui n’empêche pas que tu sois une personne et qui fait qu’en effet et oui je suis une future maman oui j’attends un enfant, oui je fais du sport pendant la grossesse.
Mais de dire par exemple je suis une future maman sportive, je fais du sport pendant la grossesse, qu’est-ce que je fais, je ne fais pas que lire des bouquins sur l’éducation des enfants mais voilà je partage j’ai souvent ce retour des femmes et ça a été mon cas qu’ont déjà l’impression de partager quelque chose avec leur enfant, parce que ce n’est pas mon cas mais, je n’ai pas mal de filles autour de moi sur le sport pendant la grossesse, qui ont couru des marathons enceintes par exemple qui disent mais il y a un truc de fou, j’ai couru un marathon avec mon bébé avant qu’il naisse.
C’est son soin intérieur, en sachant que dans son soi intérieur, il y a quelqu’un avec qui on peut, peu importe qu’on développe déjà des choses ensemble ou pas, mais en tout cas sur lequel on commence à écrire une histoire, avec qui on commence à écrire une histoire, notamment avec le sport pendant la grossesse.
Pourquoi on a contraint les femmes à se sédentariser ?
Et je voudrais juste reprendre ce que tu as dit par rapport au fait qu’avant les femmes étaient plus libres de leur mouvement alors je mets une nuance parce que ça fait longtemps que le patriarcat a mis un peu de contrôle sur la maternité et avant cette période ce n’est pas que les femmes étaient plus libres c’est que les femmes étaient peut-être encore moins libres c’est-à-dire qu’on remonte assez loin quand ce n’était pas grave si on perdait des enfants.
Enfin où les femmes avaient 8, 9, 10 enfants pendant leur vie et qu’il n’y en a que 2 ou 3 qui allaient survivre et en effet à cette époque-là pendant la grossesse, on ne se privait pas de bouger mais ce n’était pas pour faire du sport, c’était pour travailler au champ, la vie ne changeait pas, les femmes c’était normal qu’elles accouchent, s’il y avait des bébés qui survivent ou pas, c’était normal.
Et en fait la mainmise sur la grossesse elle est arrivée alors j’adore l’histoire sur ce que ça raconte par contre je suis très mauvaise en date donc je ne vais pas t’en donner mais c’est arrivé au moment où on a commencé à donner beaucoup de valeur aux enfants à naître et où on a voulu faire en sorte de protéger ses vies, de dire que chaque nouvelle naissance devait être préservée à tout prix. Et à ce moment-là, les hommes sont aperçus qu’ils n’avaient aucun contrôle, si tu veux, sur le bébé à venir.
C’est-à-dire que leur rôle est quand même minime dans l’arrivée de l’enfant et que pendant neuf mois, leurs progénitures à venir à se développer dans le ventre de la mère sans qu’ils puissent n’avoir aucune action, c’est-à-dire qu’ils ne décident rien de ce qui va se passer, ils n’ont aucun contrôle, quoi qu’ils fassent, ça leur échappe. Et c’est à ce moment-là qu’on a commencé à vraiment avoir la mainmise sur la grossesse, à vouloir contrôler ces 9 mois.
C’est à ce moment là que ce ne sont plus les sages femmes seules qui ont accouché mais que les gynécologues, que ce sont des médecins, donc des hommes qui se sont occupés des accouchements, les obstétriciens, et c’est à ce moment-là qu’on a commencé à mettre beaucoup de contraintes sur les futures mamans. Et c’est assez intéressant parce qu’on garde vraiment des traces de cette période-là, et c’est normal parce qu’au fond, la situation n’a pas changé. Les hommes n’ont toujours aucun contrôle sur la grossesse.
Ça c’est une réalité et qui ne changera pas. Et donc aujourd’hui on a beau commencer à avoir des écrits sur ce qui se passe pendant la grossesse et où on s’aperçoit que finalement il y a très peu de facteurs externes qui vont rentrer en compte et qu’une femme elle peut faire du sport, etc. Donc on a beaucoup d’écrits scientifiques sur la grossesse qui commence à émerger. On a beaucoup d’hommes qui déconstruisent un petit peu leur relation, enfin leur relation à la paternité, leur relation.
Donc les lignes sont en train de bouger, les hommes sont en train de remettre en question cette volonté de vouloir avoir le contrôle sur la grossesse mais ça ne changera pas complètement parce que c’est toujours la femme qui maîtrise la grossesse et ce n’est pas demain la veille que ce sont les hommes qui vont porter les enfants.
Donc ça sera toujours une négociation, tu auras toujours besoin que la femme revendique un peu sa liberté à porter l’enfant de la manière qu’elle le souhaite puisqu’aujourd’hui on sait qu’il y a assez peu de contraintes médicales lorsqu’on est en grossesse physiologique donc 80% des grossesses et la société patriarcale continue d’avoir ce contrôle sur cette période parce qu’il ne veut pas en être autrement donc voilà c’est pour moi c’est vraiment une négociation et c’est un sujet qui est compliqué.
Parce que je vois dans ma relation couple je sais que mon compagnon il vit avec moi donc il a quand même pas mal de notions d’autonomisation etc mais pourtant ça le démange à dire que s’il y a un problème sur une échographie, lui la seule chose qu’il va pouvoir faire pour que ça se passe bien c’est me prendre la tête voilà c’est comme ça. Il ne peut pas changer ce qu’il va manger, il ne peut pas essayer de faire plus ou moins d’exercices et donc ça ne changera pas, je ne sais pas si je suis très claire parce que c’est un sujet qui est assez compliqué.
Mais pour moi c’est vraiment l’origine de tous les préjugés qu’on a sur la grossesse et de tout le contrôle que la société va avoir sur la grossesse c’est juste dû au fait que l’homme qui a l’habitude de tout contrôler, l’homme au sens large du terme, je sais qu’aujourd’hui il y a beaucoup d’hommes qui sont en pleine déconstruction, mais que la société va avoir la mainmise sur quelque chose qui lui échappe. Et ça, ça ne va pas changer demain, clairement.
C’est très clair ce que tu nous dis, ça me rappelle un épisode que j’ai vu avec Thérèse sur la beauté de la vie parce que justement on parlait du pourquoi les femmes étaient plus discriminées par rapport aux hommes et une des causes qu’on avait évoquées pendant l’épisode même s’il y en a plein d’autres parce que c’est un sujet très complexe mais c’est vrai que le fait de la maternité, le fait que les hommes vu qu’ils ne portent pas la vie, ils se sentent infiniment petits et à côté des femmes.
Parce que c’est quelque chose de surnaturel de donner la vie. Enfin, on ne s’en rend pas compte. C’est quelque chose maintenant qui est très normal. Une femme est tombée enceinte, mais c’est quelque chose de surnaturel de pouvoir créer la vie. Ça me fait penser également par rapport à ce que tu me disais, qu’il n’y a que les femmes qui peuvent donner la vie.
Parce que j’ai vu aussi un film récemment avec mon père qui s’appelle Pod Génération. Et c’était un film de science-fiction où les femmes avaient la possibilité d’aller sur une liste d’attentes pour une grosse société qui générait des enfants, on va dire, dans une nouvelle technologie. Et ça repensait complètement le système de la société actuelle. Bien sûr, les femmes qui n’avaient pas l’argent, forcément, elles faisaient par voie traditionnelle.
Mais les femmes qui avaient de l’argent et qui avaient été acceptées sur la liste d’attente, le fait qu’il y ait toutes ces nouvelles technologies, ça permettait aussi aux bébés, on pouvait tout contrôler, on pouvait leur donner de la musique, on pouvait leur donner de la nourriture spéciale, enfin je ne sais pas trop dans quel détail c’était à ce propos-là, mais je trouvais ça assez marrant que finalement après le bébé, il est dans une coque, mais je trouvais ça assez intéressant cette réflexion du film, parce que les femmes elles étaient libres pour continuer à travailler sans être discriminées, puisque leur Pod il pouvait être porté aussi bien par la femme que par l’homme.
Et de toute façon, tu l’amenais, tu le rangeais, et après ta vie continuait. Bon, bien sûr, tu essayais de passer du temps avec lui, tu le caressais, mais en même temps, il n’y avait pas cette proximité, il n’y avait pas cette expérience que tu pouvais faire comme tu nous as raconté avec une maman qui avait fait un marathon, sur le sujet du sport pendant la grossesse. Avec un pod, c’est sûr que femme et homme, ils étaient à égalité puisqu’aucun des deux n’était en relation directe avec le bébé.
Et je trouvais ça assez marrant comme film, même si après, il y a quand même le côté très capitaliste de la chose, dans le sens où c’est une société qui génère ces pods et on ne sait pas trop ce qu’il fait avec les données derrière, parce que forcément, il faut analyser tous les pods qui existent pour pouvoir proposer, améliorer les nouvelles technologies. Mais le film lui-même, il n’est pas bien, mais le concept était chouette.
L’idée est intéressante, mais c’est un vrai fantasme de la science-fiction, surtout de la vieille littérature de science-fiction qui est principalement masculine. À chaque fois, on retrouve souvent quand même le fait de générer des enfants dans des bulles, etc., et en effet de pouvoir choisir même le métier qu’ils allaient faire, etc. C’est un vrai fantasme, parce que cette question de contrôle, c’est passionnant comme sujet.
Oui, c’est clair. J’aime toujours tout ce qui touche à la science-fiction. Même si d’un côté, je n’aimerais pas forcément que ça arrive. On peut voir avec Black Mirror. Mais d’un côté, il faut aussi qu’il y ait des constructions de nouveaux récits positifs.
Pour pouvoir amener vers une société assez durable. Parce que forcément, si on montre que tout le négatif, ça ne va pas faire évoluer les situations, alors que se concentrer sur le positif, l’espoir, je pense que c’est ça qui permettra d’amener vers la création de choses intéressantes, instructives. Et avoir des entreprises comme la tienne, qui contribuent positivement au développement des femmes, c’est essentiel. Je sais qu’il y en a de plus en plus des projets comme ça, mais il faut continuer à inspirer, à montrer des rôles modèles. tu as un rôle modèle de l’épisode, tu incarnes très bien. Et c’est des choses qui me semblent vraiment essentielles.
C’est sûr, il faut réinventer un petit peu ce qui peut se passer, puis nos rôles, nos interactions. Mais la question de la grossesse, c’est quelque chose de passionnant. Je pense qu’on n’a pas fini de tirer tous les fils. Et d’imaginer, par exemple, de pouvoir contrôler plus de choses, qu’est-ce que ça implique en termes d’expérience ? C’est-à-dire que cette expérience de la grossesse, qu’est-ce qu’elle amène non pas seulement à la femme et à l’enfant, mais à l’humanité ? Je pense que c’est important aussi de se poser cette question.
Parle-nous de ta marque de vêtements de sport adaptés à la grossesse
Complètement. Mais d’ailleurs, ça me fait penser parce que ta marque de vêtements, j’ai vu qu’elle était adaptée avec le sport pendant la grossesse avec des vêtements pour la grossesse et à l’allaitement. Et du coup, ce n’est pas quelque chose qui se fait jusqu’à présent de pouvoir manier l’allaitement avec des tenues sportives.
Alors pour l’instant, j’ai qu’un produit sur ma marque de sport pendant la grossesse, c’est le legging parce que c’était le plus gros manque vraiment, enfin moi c’est-ce qui m’avait le plus manqué, c’est le vêtement de sport le plus utilisé par les femmes, mais c’est vrai que moi je tiens à développer donc en tout, j’ai un plan de collection pour les années à venir qui a une quinzaine de pièces et il y aura des hauts d’allaitement pour le sport.
Il n’y en a pas tellement sur le sujet du sport pendant la grossesse. Il y a beaucoup de hauts d’allaitement aujourd’hui, ça se fait beaucoup. Il y a des marques françaises et européennes très sympas qui font des vêtements d’allaitement. Il n’y a pas tellement de vêtements d’allaitement pour le sport. Je ne sais pas pourquoi ça manque autant, mais c’est toujours la question du fait c’est qu’un vêtement de sport ce n’est pas un vêtement que tu mets tous les jours, donc est-ce que tu vas être prêt à investir dans un vêtement etc et c’est pour ça je pense qu’on n’en trouve pas beaucoup sur le sport pendant la grossesse.
Et c’est pour ça que moi je propose tous mes produits à la location mais pour moi c’est primordial parce qu’au moment où tu veux reprendre le sport quand tu te retrouves avec un Pitchoon ben voilà tu vas pouvoir reprendre le sport on va dire à trois quatre mois de postpartum.
Et pendant un certain temps, tant que c’est un tout petit bébé, même un peu plus grand, moi je sais que le mien il a 16 mois, il est toujours très collé à maman, si tu veux pouvoir aller faire du sport, des fois tu vas réussir à te libérer du temps et aller en faire, voilà, en laissant garder par-ci par là. Mais si tu veux faire du sport régulièrement, tu vas partir avec ton bébé.
Et à ce moment-là d’avoir un vêtement sur lequel tu ne sois pas obligé de te dépoiler pour faire une pause pendant ton run poussette, ça sera quand même plus confortable vis-à-vis de toi, vis-à-vis des personnes, sans fausse pudeur ou sans tabou, je sais juste que ce n’est pas agréable d’avoir à lever complètement son t-shirt pour pouvoir allaiter tranquillement et faire du sport pendant la grossesse.
Donc, pour moi, c’est important d’avoir aussi des vêtements de sport adaptés à l’allaitement. C’est vraiment moi, un besoin personnel que j’ai eu en plus parce que je suis en allaitement long. Donc, j’allaitais encore mon fils de quatre ans et demi il y a quelques semaines. Là, ça vient de se terminer. J’allaitais encore mon petit de 16 mois. Je fais du sport 4 à 5 fois par semaine. Je ne mets que des soutiens-gorge d’allaitement. Je vais courir avec. Je ne vais pas m’embêter à avoir 15 000 tenues dans ma journée pour faire du sport pendant la grossesse.
Et des soutiens-gorge de sport, d’allaitement avec un bon maintien dont tu as besoin en plus quand t’allaites parce que tu as les seins plus lourds, ce n’est pas monnaie courante. Donc pour moi c’est vraiment important que ça soit en termes de produits, je pense qu’il faut que ce produit existe et que ça soit en termes de messages. Parce qu’en plus il y a aussi beaucoup de préjugés sur le sport et l’allaitement et plus largement le sport pendant la grossesse.
Parce que il y a assez peu d’études sur la question comme beaucoup de sujets féminins on sait que même s’il y a de plus en plus de chercheuses encore aujourd’hui quand même les personnes qui dirigent les laboratoires de recherche sont encore quand même beaucoup des hommes et c‘est difficile d’avoir des budgets autour des projets qui sont vraiment très féminins et il y a des on-dit sur le fait que tant qu’on allaite notre corps n’est pas prêt au sport…
Alors je vais me faire taper sur les doigts par des amies qui sont coachs sportives, ce qu’il y a c’est que c’est un argument qui est beaucoup utilisé par les coachs sportives pour dire vous ne pouvez pas reprendre le sport toute seule parce que vous avez des hormones dues à l’allaitement qui font que vos articulations sont flexes et que vous risquez de vous faire mal.
Et je pense qu’elles y croient vraiment fort mais il n’y a pas vraiment d’études scientifiques derrière alors en effet il y a un hormone qui est sécrété pendant l’allaitement et qui rend les articulations un peu plus flex mais de toute façon il devient même si on continue à allaiter il est très faible en dose et moi j’ai interrogé sur la question une gynécologue de l’INSEP donc de l’institut national du sport et de la performance qui est vraiment spécialisée on va dire que c’est la française la plus spécialisée sur les questions du sport pendant la grossesse pour les femmes enceintes pendant la maternité, etc.
Elle s’occupe de sportifs de haut niveau, donc c’est vraiment son sujet, y compris sur du sport vraiment haute dose. Et elle me dit que non. Mais il n’y a pas vraiment d’études approfondies qui ont été menées sur le sport pendant la grossesse. Et voilà, donc moi je me base sur ce discours scientifique et j’ai envie de dire mais allons-y. Si on dit aux femmes, choisissez entre l’allaitement et la pratique sportive, on n’est pas sorti de l’auberge. Surtout que la pratique sportive dont on parle, c’est de la pratique sportive amateur.
Parce qu’en l’occurrence, les sportifs de haut niveau, elles n’ont pas les problèmes que toi et moi on a, c’est-à-dire que les sportives de haut niveau, elles sont de toute façon accompagnées par des professionnels qualifiés pour le sport pendant la grossesse et on ne voit pas des Floriane Hot ou des Clarisse Agbegnenou se demander si elles peuvent pratiquer parce qu’en fait, elles voient, je pense, toutes les semaines un médecin qui leur dit, vas-y, vas-y pas, etc.
Donc on parle vraiment de sport amateur et je ne pense pas qu’il y ait des risques à faire du sport en allaitant loin de là. Le sport, on parle d’activité physique, on ne parle pas de sport en compétition, c’est bon pour la santé. Moi j’espère avoir suffisamment de trésorerie très vite pour sortir un débardeur, un t-shirt et un manche long de sport pour l’allaitement. C’est un projet qui est important pour moi le sport pendant la grossesse. Peut-être même que j’allaiterai encore pour pouvoir le tester.
Quels sont les sports incompatibles avec la grossesse ?
En tout cas, je te souhaite que tu puisses sortir ces produits en lien avec le sport pendant la grossesse très prochainement. Mais dans quel cas, c’est vrai ce que tu dis par rapport aux sportives de haut niveau. c’est vrai que je viens de me faire la réflexion. On ne se pose pas la question pour elles, vu que les sportives de haut niveau, elles ont des compétitions, elles ont un agenda à tenir et font du sport pendant la grossesse.
Et elles font quand même du sport, même si elles sont enceintes. Donc c’est vrai que pourtant, elles devraient être un rôle modèle pour les sportives amatrices. Si les sportives de niveau arrivent à faire du sport pendant la grossesse, les femmes qui sont amatrices à leurs échelles, ça devrait aller. Si c’est de la boxe, oui, là, c’est sûr que ça va être un peu compliqué. Si on a des coups dans le ventre, oui, je comprends. Mais si c’est des choses beaucoup plus doux.
Et d’ailleurs, oui, quels sports une femme enceinte peut faire et quels sports elle ne peut pas faire ? Parce que des sports qui peuvent mettre en danger la vie de l’enfant, j’imagine que ce doit plutôt être ça, les sports un peu contre-indiqués.
En vrai pour le sport pendant la grossesse, il n’y a qu’une thématique de sport qui est interdite pendant la grossesse, ce sont des sports qui vont mettre en privation d’oxygène, c’est-à-dire la plongée et le saut en parachute. Clairement, dans ce qui est formellement interdit pour le sport pendant la grossesse, il n’y a que ça.
Après, c’est du cas par cas concernant le sport pendant la grossesse. Ça va dépendre de la condition physique, de ses capacités et compétences. Je veux dire, je ne vais pas mettre à l’équitation pendant ma grossesse. Évidemment, par contre, quelqu’un qui pratique l’équitation depuis 10 ans, qui connaît son corps, etc. aura juste besoin d’une ou deux petites informations pour s’autonomiser dans sa pratique et continuer à pratiquer son sport pendant la grossesse. On va éviter les risques de chute.
Alors là tu vas me dire c’est contradictoire avec l’équitation ? Oui et non parce que moi si je monte sur un cheval j’ai 9 chances sur 10 de tomber. Par contre quelqu’un qui pratique depuis 10 ans, si elle va juste faire des petites balades au trot, elle peut tomber évidemment mais comme moi je suis tombée pendant ma grossesse par exemple, ce n’était pas en vélo c’était à pied parce que marcher longtemps ça me fatiguait par contre je faisais du vélo tous les jours jusqu’à la veille de mon accouchement et il n’y avait pas de soucis donc c’est vraiment à faire en fonction de chaque personne le sport pendant la grossesse, faut pas oublier que l’enfant est quand même globalement très bien protégé.
Si on a un sport comme le VTT ou comme l’équitation, on va carrément baisser son niveau pour éviter tout risque de chute. Et sinon après, il y a des sports qui sont adaptés à la grossesse, qui sont vraiment adaptés à la grossesse que même quelqu’un qui ne faisait pas de sport avant peut faire. Donc pilates prénatales, yoga prénatal, certaines nages, pas toutes, mine de rien, ce n’est pas si ok la natation.
Tu parlais de boxe, il existe de la boxe prénatale. C’est juste que c’est de la boxe, ce n’est pas à deux, c’est de la boxe avec un punching ball. Mais dès lors qu’un sport est estampillé prénatal, par exemple en France et même en Europe, il y a une discipline qui s’appelle le pré-kanga, qui est vraiment développé pour les femmes enceintes et c’est top et là on peut en faire même si on n’est pas du tout sportif.
Après, si je suis déjà sportive, que je fais par exemple du crossfit, même pas depuis 10 ans, même depuis un an que je connais mon corps, que je connais mes exercices, je peux continuer sans aucun problème, juste avec une ou deux informations. C’est-à-dire que je ne vais pas solliciter mes abdominaux grand droit. C’est la seule contre-indication physiologique du sport pendant la grossesse. Ce n’est pas dangereux pour le bébé, c’est juste pour éviter un diastasis après la grossesse, c’est-à-dire les abdominaux qui ne reprennent pas leur place. Et je vais éviter de me mettre en inconfort.
C’est-à-dire que je vais rester là où en général, dans la pratique sportive, on essaye de dépasser ses limites, la contre-indication enceinte, c’est de ne pas les dépasser, de rester en aisance respiratoire, pouvoir parler, etc. Mais je peux continuer n’importe quel sport, en vrai. Après, c’est le bon sens de faire du sport pendant la grossesse. Je ne connais aucune femme enceinte qui a envie de tuer son bébé.
Donc évidemment, si je suis boxeuse, je vais faire des entraînements, mais je ne vais pas faire de combat. Mais il y a une femme sur une discipline de combat, je ne sais même plus ce qu’il s’agit, je ne connais rien en combat, qui a accouché il n’y a pas longtemps. Au 9ème mois, elle faisait encore des combats d’entraînement, mais c’est juste qu’elle était face à quelqu’un qui maîtrise aussi bien qu’elle. Ils ont un niveau mondial, il est capable de ne pas taper dans son ventre. On peut faire énormément de choses avec le sport pendant la grossesse.
Si on regarde des chiffres assez malheureux quand tu commences à t’intéresser à la grossesse, tu rencontres beaucoup de femmes enceintes, tu lis beaucoup de chiffres, etc. Tu fais la connaissance même de femmes qui vont perdre leur bébé. Voilà, tu es une femme, tu es dans la communauté, elles sont enceintes, tout va bien, elles perdent leur bébé.
J’en ai rencontré malheureusement beaucoup en deux ans, ça n’a jamais été pour le sport. Il y en a qui font encore des sports type badminton, ça arrive d’en prendre dans le ventre. Est-ce que tu penses vraiment qu’un volet de badminting va te provoquer une fausse couche ? Non, celles que je connais qui ont eu des soucis, c’est un accident de voiture. Ça oui, on est dans une violence qui est autre que de tomber, que de glisser quand on va courir à pied.
C’est accidents de voiture, c’est des malformations. Alors ça, pas sur de la fausse couche, mais en tout cas sur des grossesses qui deviennent pathologiques, ça va être du surmenage au travail. Parce que quand je te dis qu’il ne faut pas qu’on dépasse sa zone de confort, c’est vrai pour le sport, c’est vrai pour le reste. Et pour le coup, on prend beaucoup moins soin des femmes qui s’acharnent au travail parce que finalement, on est en congé maternité que quelques semaines avant l’accouchement et que à cinq, six mois de grossesse déjà, t’es pas censé faire des journées qui t’épuisent complètement, qui te stressent, etc.
Donc voilà, il n’y a pas spécialement de sport contre-indiqué, il y a des recommandations générales pour le sport pendant la grossesse, par exemple, c’est en train de changer mais encore il y a trois ans on disait dans les recommandations générales qu’il ne faut pas courir au troisième trimestre. Parce qu’on a besoin en France d’avoir des recommandations, des règles et qu’on dit ça parce que la majorité des femmes vont arrêter avant le troisième trimestre parce que tu as une sensation de ventre qui se balade et qui va un peu tirer sur les ligaments et que ça ne va pas être confortable.
Mais ce n’est même pas une histoire de santé pour le bébé y compris et éventuellement ça tu vas pouvoir un peu faire du mal à ton périnée mais c’est pareil derrière c’est juste que tu auras une plus longue rééducation si tu fais ta rééducation il n’y a pas de descente d’organe il n’y a pas de descente d’organe pendant la grossesse de toute façon.
Il y a des recommandations générales sur le sport pendant la grossesse, un peu comme ça. Il n’y en a pas tant que ça. Il y a des recommandations sur le sport pendant la grossesse qui disent d’éviter le vélo, mais qui font de plus en plus débat parce qu’en fait, c’est pareil, le vélo, si tu en fais, c’est à toi de considérer les risques ou autres. Parce que si on interdit le vélo, pour moi, on interdit la voiture. Il y a quand même beaucoup plus d’incidents graves de voitures que d’incidents de vélo.
C’est une question qui est difficile. Moi je suis en relation avec pas mal de sage-femmes sur lesquelles j’essaye de faire relire mes articles de blog. Alors forcément j’ai choisi des sage-femmes qui sont pro activité physique prénatale évidemment, parce que j’ai toujours peur d’être dans un discours où on me traite d’irresponsable, parce que ça desservirait ce que je dis. Moi je veux, voilà quand je dis tous les sports sont ok à part ceux qui empêchent d’avoir de l’oxygène, ce n’est pas moi, Joana, créatrice de marque en faveur du sport pendant la grossesse et la maternité, qui le dit.
C’est-à-dire que moi j’ai travaillé avec des sages-femmes, j’ai lu toute la documentation qui existait aujourd’hui, je pense, en tout cas francophone, et une partie de la documentation internationale, je ne suis pas très bonne en anglais, donc j’avoue que je me suis arrêtée à ce que j’avais trouvé qui était traduit, en toute humilité. Mais ce n’est pas moi qui le dit parce que j’ai une marque de vêtements, c’est qu’aujourd’hui il y a un enjeu de santé physique et mentale des femmes, des jeunes mamans, des futures mamans, sur le sport pendant la grossesse et la maternité.
La sédentarité crée plus de dégâts dans tous les cas, que le sport pendant la grossesse, c’est-à-dire que t’as très peu de risques de tomber en grossesse pathologique si tu as une activité physique. Toutes les femmes qui se retrouvent alitées à partir du sixième mois, il y en a très peu qui ont une activité physique parce que tu entretiens ton corps, tu vas éviter les maux de dos parce que tu vas continuer à rester musclé, tu vas éviter la prééclampsie, enfin tu vas limiter le diabète gestationnel, enfin vraiment il y a beaucoup de bienfaits pour le corps de faire du sport pendant la grossesse.
Et alors peut-être, mais je n’en ai jamais connu, il y a des femmes qui ont des complications dues à une activité physique, mais j’en ai aucun exemple, et j’en ai vu aucun exemple non plus sur les études de cas que j’ai pu lire. Donc j’ai envie de dire, le sport qui est indiqué pendant la grossesse, c’est le sport qui te fait du bien. Si tu fais un sport que tu n’aimes pas, alors évidemment, tu laisses tomber. Il y a trop de femmes qui ont voulu faire de la natation enceinte alors qu’elles n’aiment pas l’eau. Donc boire la tasse d’eau de javel, ce n’est pas non plus bien pour le bébé. Mais parce qu’on dit que c’est la natation qui est bonne pour le dos, etc. Mais il faut que ça te plaise de faire du sport pendant la grossesse.
Et la deuxième chose sur le sport pendant la grossesse, quand je dis que c’est le sport qui te fait du bien, c’est que, s’il y a une pratique sportive que tu fais et qui n’est pas bonne pour ta grossesse, tu vas le sentir. Tu vas le sentir, tu vas peut-être faire des contractions, tu vas peut-être avoir mal au dos, pas te sentir bien.
Moi, j’ai une fille de ma communauté qui est triste parce qu’elle a trois mois de grossesse, elle arrête de courir parce qu’elle ne le sent pas. Alors qu’elle s’était vue, elle voulait faire un semi-marathon enceinte. Sa sage-femme était à fond derrière elle, mais juste cette pratique ne correspond pas à sa grossesse. Donc là, elle s’est mise à faire du cross training et puis c’est cool et puis voilà quoi. Mais voilà, le sport pendant la grossesse, c’est le sport qui te fait du bien.
Et il faut s’écouter, moi mon enjeu, ce que j’ai vraiment envie de faire à travers ma marque, mais aussi à travers les partenariats que je mets en place, à la rentrée je vais faire une tournée pour faire faire du sport à des femmes enceintes dans toute la France, dans huit villes, ça va être top, c’est d’autonomiser les femmes enceintes dans leurs pratiques sportives.
C’est-à-dire qu’aujourd’hui, le positionnement du sport pendant la grossesse, c’est de dire, tu peux faire plein de choses, mais avant de bouger le petit doigt, demande à un médecin ou à ta sage-femme. C’est un peu le discours quand même du sport pendant la grossesse. C’est oui, on peut faire des choses avec avis médical. Ça revient tout le temps. Et même les gens qui n’y croient pas finissent par le mettre dans leur discours parce que, c’est attendu, parce qu’on te tombe un petit peu dessus si tu ne dis pas avec l’accord, ta sage-femme ou ton gynécologue.
Mais en réalité, faudrait un petit peu à balancer le positionnement du sport pendant la grossesse et dire ok de toute façon en tant que femme enceinte on est suivi tous les mois médicalement si on a une grossesse physiologique donc 80% des grossesses, j’insiste bien, c’est 80% des grossesses pour qui le sport est complètement indiqué sans réserve et 20% pour lesquels on peut bouger, plus ou moins selon les cas.
Mais là, on va devoir demander un avis médical pour savoir ce qui est le mieux par rapport à sa pathologie. Mais 80% des grossesses, c’est OK. Donc tu as un rendez-vous chaque mois où on te dit OK, tout va bien, tu as une grossesse physiologique. Et pourquoi est-ce qu’il y aurait quelque chose qui n’irait pas ?. Donc moi, l’idée, c’est d’autonomiser le sport pendant la grossesse en disant de base, ça va. Tu peux toujours aller voir une sage-femme si tu as une question. Mais en tout cas, de base, si tu as ton contrôle médical qui est fait tous les mois, c’est que c’est OK.
Maintenant il faut savoir deux trois choses alors avec le sport pendant la grossesse, ne travaille pas tes grands droits tu les vois, tu as ton ventre qui pointe quand tu travailles les grands droits, il ne faut pas. Deuxième chose évite d’être essoufflé voilà deux trois tout petits conseils à connaître pour autonomiser ta pratique du sport pendant la grossesse et puis après, moi j’ai vraiment envie de pouvoir donner un peu de réassurance aux femmes en disant qu’elles ont les ressources en elles pour savoir ce qu’elles peuvent pratiquer le sport pendant la grossesse.
Moi j’ai créé un groupe Facebook qui s’appelle Maternité Sportive sur lequel les femmes n’arrêtent pas de demander est-ce que je peux faire ci, est-ce que je peux faire ça. Donc je suis très contente d’avoir ce groupe parce qu’il y a toujours quelqu’un pour lui dire si tu te sens bien vas-y. Mais les femmes enceintes sont tellement infantilisées qu’elles n’osent rien faire sans un avis extérieur. Alors que la première chose à faire enceinte, c’est juste d’écouter ses sensations.
Il y a une seule chose qui doit te limiter enceinte, avec le sport pendant la grossesse. Je parle toujours de grossesse physiologique, mais c’est tes sensations, c’est la seule alerte que tu dois avoir parce que personne d’autre n’est dans ton corps, personne ne sent si ton bébé bouge ou écoute, il n’y a que toi qui le sent.
Comment apprendre à écouter son corps et ses sensations ?
C’est intéressant tout ce que tu viens de nous dire sur le sport pendant la grossesse. En tout cas, trop bien pour ton groupe Facebook, qui est top pour la tournée dans 8 villes. Ça va être génial pour toutes ces femmes pour leurs pratiques sportives. Mais en t’écoutant, ça a même plusieurs questions. Tu parles d’apprendre à s’écouter, de connaître ton corps, de trouver un sport qui nous fait du bien.
Je me dis si tu as des conseils sur le sport pendant la grossesse, à nous donner sur comment on fait tout ça pour les personnes qui nous écoutent, par exemple une jeune femme qui veut commencer la pratique sportive mais qui ne sait pas trop quel sport se diriger et après pour sa grossesse ça pourrait être aussi bien pour l’aiguiller ou encore apprendre à s’écouter, écouter ses sensations.
Comment on peut faire concrètement puisque ce n’est pas forcément évident le sport pendant la grossesse, surtout dans une société où tout va très vite, on est toujours dans le feu de l’action, on ne prend jamais le temps vraiment de se poser et de se faire une introspection à l’intérieur, donc je me dis que ça peut-être chouette de pouvoir aborder ces sujets.
La première chose pour le sport pendant la grossesse, je pense que quand tu es enceinte, si tu n’as pas tellement d’activités physiques sportives que tu fais d’habitude mais que t’as envie de continuer à bouger, il y a énormément de pratiques prénatales, d’activités physiques prénatales qui existent. Tu habites dans une grande ville, il y a un choix qui est toujours énorme avec le sport pendant la grossesse, sinon il y a des cours en ligne qui sont très bien et avec des accompagnements qui sont très chouettes.
Soit de faire du prénatal pour le sport pendant la grossesse, soit d’aller poser les questions parce qu’aujourd’hui il y a de plus en plus de personnes qui sont formées dans une salle de sport ou dans une salle de crossfit et de dire est-ce que vous avez des coaches formés à la grossesse parce que tu peux très bien suivre n’importe quel cours à partir du moment où tu as un coach qui est ok pour adapter pour toi. Parce que si tu n’as pas de pratique vraiment physique au début ça va être difficile de connaître tes sens, d’écouter tes sensations parce que tu vas les comparer à quoi quand tu feras ton sport pendant la grossesse ?
Ça c’est la base du sport pendant la grossesse. Après, il y a des choses que tu peux faire, que les femmes peuvent faire, où ça sera OK pour tout le monde, par exemple, beaucoup marcher. Les sensations, ça va être quoi ? On les connaît vite quand on est enceinte, la sensation de crispation, de douleur ligamentaire, de contraction,de fatigue au dos, etc. Il suffit juste d’être écouté.
Moi je vois que je l’ai beaucoup moins fait pendant ma deuxième grossesse où j’étais entrepreneuse que pendant la première où j’étais salariée. Mais on prend quand même un peu le temps de faire de l’introspection et puis d’écouter ses sensations, déjà d’écouter ce qui se passe au niveau de son ventre. Et c’est juste si je ne me sens pas bien, j’arrête ou je modifie ou j’adapte. Il n’y a pas tellement de conseils pour le sport pendant la grossesse parce que ça sera très différent pour tout le monde.
J’évite d’être essoufflée et il faut que je puisse reprendre mon souffle rapidement, c’est-à-dire que si je m’arrête et que je suis essoufflée pendant 10 minutes, c’est que ce n’était pas la bonne intensité. Après, il y a toujours moyen de se faire accompagner pour quelques séances par une coach sportive, pour une ou un d’ailleurs, mais les unes en général, si elles ont une meilleure connaissance de la morphologie, la physiologie de la grossesse, pour avoir quelques conseils sur le sport pendant la grossesse.
Moi je sais que je suis assez réfractaire, en tout cas à titre personnel, sur des accompagnements du sport pendant la grossesse où tu as une ou deux séances par semaine pendant les six mois où tu vas faire du sport pendant la grossesse, enfin les six mois où tu as besoin d’un accompagnement, et que ça va te coûter cher, etc.
Par contre, tu peux très bien prendre une coach sportive sur deux ou trois séances pour qu’elle te donne des conseils si tu n’as pas confiance, si tu n’es pas sûr de connaître toi-même tes signaux. Après, ce que je conseille le plus pour le sport pendant la grossesse, c’est juste de continuer, si on fait du sport régulièrement, de continuer sa pratique.
Et même je parlais de boxe tout à l’heure, le combat c’est un dixième de la séance de sport en fait, la séance de boxe le reste ça va être le punching ball, l’échauffement etc et tu peux tout faire après il y a deux choses, on déconseille les sauts, enfin ce qu’on appelle les impacts sur des personnes qui n’ont pas vraiment beaucoup l’habitude d’en faire.
Par exemple en crossfit, les femmes elles vont arrêter tout ce qui est saut parce que ça va donner une contrainte au périnée, ça ne met pas en danger le bébé, c’est juste pour après la grossesse, ce n’est pas chouette d’avoir une énorme rééducation à faire sous peine d’avoir une descente d’organe. On va éviter les sauts avec le sport pendant la grossesse, sauf des personnes qui sont professionnelles, même sans être pro, mais qui font du trampoline comme sport tout le temps. Elles ont déjà l’habitude d’avoir un périnée tellement fort que si tu veux, ce n’est pas de continuer un petit peu à moindre intensité qui va les mettre en danger.
Tu as bien montrer du doigt l’enjeu c’est qu’aujourd’hui on a du mal à faire confiance en ses sensations et on a du mal à écouter ces sensations et c’est l’enjeu de l’activité physique prénatale mais c’est aussi l’enjeu globalement de sa grossesse parce que c’est hyper frustrant je trouve quand on te dit non mais écoute toi et tout va bien parce qu’en fait on a tellement perdu l’habitude de s’écouter que c’est vraiment délicat à ce moment là et ça malheureusement je n’ai pas de conseils si ce n’est de s’accompagner quand même d’une équipe médicale qui est bienveillante et qui est pro activité physique prénatale.
Non pas pour demander ce qu’on a le droit de faire ou pas, mais pour se faire un petit peu côté, quoi, en début de grossesse sur : où est mon utérus ? où sont mes ligaments ? quelle douleur est normale ? quelle douleur est anormale ?. Je ne pense pas qu’on en ait besoin en soi, mais on a tellement été déconnecté un peu de nos corps et de nos sensations que ça peut être bien d’avoir un petit peu cette réassurance qui est amenée par un professionnel en qui on a confiance.
Mais ce n’est pas évident à trouver. Encore aujourd’hui, enfin moi je travaille avec des sages-femmes qui sont vraiment pro activités physiques prénatales, le sport pendant la grossesse, et à côté je suis en contact avec beaucoup de sages-femmes qui le sont mais qui ne s’estiment pas assez formés sur le sport pendant la grossesse. Voilà, qui estiment qu’elles ne sont pas en mesure de bien conseiller leurs patientes sur le sujet du sport pendant la grossesse. Et ça je pense que ça va changer. Aujourd’hui il y a de très bonnes initiatives en faveur du sport pendant la grossesse comme le guide sport et maternité qui a été édité par le Ministère des Sports.
On parle de plus en plus d’activités physiques prénatales dans le cadre du sport pendant la grossesse et on en fait de plus en plus la promotion en France, au niveau de l’OMS aussi. Donc les choses vont changer concernant le sport pendant la grossesse, mais il va falloir quand même en tant que femmes qu’on apprenne à écouter nos sensations et ça, ce n’est pas évident.
Apprendre à se faire confiance sur le sport pendant la grossesse
De ce que je retiens par rapport à tout ce que tu nous dis sur le sport pendant la grossesse, c’est qu’il faut être bien entouré, enfin ce serait mieux en tout cas, et il faut surtout apprendre à se faire confiance, parce que surtout les femmes en général, elles ont plus le syndrome de l’impostrice que les hommes, donc elles doutent beaucoup de choses, et j’imagine dans la grossesse ça peut être aussi des cas assez compliqués, et c’est vrai que c’est tout un apprentissage de toute une vie.
C’est sûr que ça s’apprend petit à petit, mais je me dis, écoutez des femmes inspirantes raconter leurs problématiques, leur parcours, leurs témoignages qu’elles offrent à l’humanité. Je vous dis que ça, c’est aussi une belle façon de pouvoir commencer à apprendre à se connaître, parce qu’il y a forcément des choses qui vont te faire écho et tu vas dire, mais ça oui, ça, je vais le reprendre, je vais le répliquer, ça me parle trop. Bon, ça, ça ne me parle pas, mais ce n’est pas grave, je ne le prends pas. Et je me dis, c’est peut être un premier commencement pour apprendre à se connaître.
Après, il y a deux choses par rapport à ce que tu dis sur le sport pendant la grossesse. La première, je vais nuancer un peu ce que j’ai dit. Faut apprendre à se faire confiance, mais surtout faut se dire qu’il ne faut pas être à la recherche du moins de petits trucs. Est-ce que ça va ? Est-ce que ça ne va pas ? Honnêtement, s’il y a un truc qui ne va pas, vous le sentirez.
Parce qu’on se dit, est-ce que je suis assez connectée à mon corps pour sentir s’il y a un truc qui ne va pas ? L’enjeu c’est d’apprendre à se faire confiance, mais si pendant ton footing tu as des contractions, tu vas le sentir, il n’y aura pas de doute. Du coup pour le sport pendant la grossesse, il faudra se calmer et la prochaine fois, soit faire un autre sport, soit baisser l’intensité.
Ce n’est pas parce qu’un moment, sur une séance, on a eu des mauvaises sensations qu’on a fait du mal à son bébé. Donc il faut apprendre à se faire confiance, mais je pense qu’il faut surtout dédramatiser l’impact que peut avoir une activité physique sur sa grossesse et sur la santé de son bébé. Il n’y a pas de problème avec le sport pendant la grossesse.
Je le répète, dans les causes de fausses couches ou de pathologie de grossesse, il n’y a pas le sport, il n’y a pas l’activité physique, il n’y a pas le sport pendant la grossesse. L’activité physique, elle va être en jeu, elle va être montrée du doigt sur deux choses, c’est l’état du périnée, et encore souvent c’est dans l’autre sens : souvent on a un meilleur périnée quand on a fait du sport. Mais en tout cas ça peut avoir des effets sur le périnée et sur les abdominaux donc le diastasis c’est les deux seules conséquences et qui dans un cas comme dans l’autre ne sont pas dramatiques et qui sont faciles à éviter.
Pour le coup il y a des techniques très faciles à donner le périnée c’est à une sensation de pesanteur c’est que ce n’est pas bon. Ça c’est le conseil et les abdominaux, ça fait vraiment ton ventre. C’est ton ventre qui, quand tu utilises les grands droits, fait vraiment une pointe quand tu es enceinte et ça se voit. Ça se voit et ça, il ne faut pas. En tout cas, si tu le fais une ou deux fois, c’est pareil. Tu ne viens pas de signer pour une opération du diastasis postpartum, mais il faut être vigilante à ne pas le faire avec le sport pendant la grossesse.
Et voilà, les autres sensations du sport pendant la grossesse, il faut dédramatiser l’impact que les choses peuvent avoir sur ta grossesse globalement tu es surveillé tous les mois, tout va bien après des douleurs ligamentaires ça se sent et si t’en as trop souvent c’est qu’il faut adapter ta pratique mais il n’y a pas d’énorme enjeu. L’enjeu c’est de se sentir bien donc dès lors qu’on se sent bien et que l’activité physique nous fait du bien c’est ok et je pense qu’il est là l’enjeu. Si je veux faire intervenir des professionnels de la santé, c’est surtout pour véhiculer ce message-là quoi. Tout va bien, tout va bien. Le sport pendant la grossesse n’est pas une cause de complications de grossesse tout simplement.
Et tu parlais de rôle model aujourd’hui, il y a de plus en plus de sportifs de haut niveau qui communiquent sur leur activité physique enceinte. Il n’y en a aucune qui continue à s’entraîner réellement, soyons clairs. Il n’y en a aucune qui continue à essayer de performer. C’est juste que quand elles, elles y vont tranquille avec le sport pendant la grossesse. Le niveau par rapport à toi il est là donc tu vois des femmes qui font des choses incroyables enceinte mais pour elles ce n’est pas de l’entraînement c’est du maintien de l’activité physique pour le plaisir pour garder une tonicité avec le sport pendant la grossesse et aussi parce qu’elle c’est leur métier pour avoir une reprise qui soit pas trop tardive.
Parce que leur enjeu du sport pendant la grossesse c’est de ne pas sortir du circuit pendant deux ans. Mais il y en a quand même beaucoup et je pense que c’est très inspirant en effet pour les futures mamans qui prennent la parole sur des articles, dans des podcasts etc. sur le sport pendant leur grossesse et c’est passionnant parce que même si elles sont sportives de haut niveau leur corps est quand même fait de la même manière que le nôtre c’est-à-dire que quand elles racontent ce qu’elles ont dû adapter ou pas alors certes en général elles sont obligées d’adapter par exemple elle va dire qu’elle ne peut pas dépasser les 14 km heure.
Alors que toi tu vas plutôt descendre à 8 km heure pendant ta grossesse tu vois mais c’est quand même des choses qu’on peut voilà comme tu disais tout à l’heure qui peuvent nous toucher sur lesquelles on peut se reconnaître et qui peuvent nous dire ok elle l’a fait je peux le faire.
Le mot de la fin sur « le sport pendant la grossesse »
Mais je fais attention quand même à une chose dans mon discours sur le sport pendant la grossesse et dans la manière dont je communique sur les réseaux sociaux et sur mon blog c’est que je ne veux pas créer une nouvelle normalité tu vois aujourd’hui je veux qu’on puisse faire ce qu’on veut pendant sa grossesse
Enfin ce qu’on veut en tout cas qu’on soit limité que par ses propres sensations et je veux montrer qu’on peut faire des trucs de incroyables si on en a envie et je mets beaucoup en exergue justement des sportifs de haut niveau j’ai une newsletter tous les mois où je parle de plein de choses et notamment j’ai une petite rubrique sur l’univers des mamans dans le sport de haut niveau donc sur des femmes qui sont enceintes qui reviennent en postpartum, qui font des choses incroyables et j’aime bien des fois aussi parler de femmes qui ont fait le choix par exemple d’arrêter la compétition après leur grossesse.
Parce que, je ne veux pas que la nouvelle norme atteinte soit d’être la femme badass qui arrive à courir un marathon enceinte et qui devient, comme Clarisse Agbégnénou, championne du monde, quelques mois après avoir accouché.
Et c’est important de parler de ces personnes qui soulèvent des montagnes parce que moi ça me semble vraiment important de montrer où on peut aller mais ça me semble aussi important de dire ok ton bien-être il est où si tu ne peux plus, si tu ne te sens plus de faire du sport au bout d’un moment parce que, parce que tu es fatigué et que tu préfères peut-être juste aller marcher pour garder une activité tonique, c’est ok aussi.
C’est toujours le même enjeu dans le féminisme c’est juste que les femmes continuent à avoir le choix mais un vrai choix qui ne soit pas un choix indiqué par une norme qui est mise en avant et je ne veux pas contribuer au fait que la norme, ça soit d’être la femme qui réussit tout à faire comme dans les années 80 on a un peu donné la norme de la businesswoman qui gérait tout comme une chef qui évoluait dans son entreprise alors des postes en responsabilité presque si bien payés que les hommes et qui géraient ses quatre enfants et ce n’était pas une norme c’était une autre prison.
Tu vois et je n’ai pas envie de participer à créer une norme dans la maternité sportive qui serait aussi complexante pour madame tout le monde moi je suis clairement madame tout le monde, si tu veux je fais de la course à pied mais je connais très bien les hommes je sais plus qu’on appelle ça qui sont là à la fin des courses pour faire des voitures balais.
Il y a des semaines où je n’ai pas le temps de faire du sport et j’essaye d’être maman c’est déjà du sport j’aime bien dire ça tu vois voilà donc je fais attention à pas vouloir être dans quelque chose d’un petit peu enfermant d’une autre manière quoi. C’est ça le sport pendant la grossesse.
Je comprends ce que tu veux dire par rapport au sport pendant la grossesse. Tu ne peux pas créer une nouvelle injonction pour les femmes et que c’est bien d’entrer des femmes badass mais aussi des femmes ordinaires.
Mais qui sont badass aussi, je trouve qu’une femme qui décide, il y en a une qui a pas longtemps qui souffrait d’endométriose et qui a décidé d’arrêter sa carrière quand elle est tombée enceinte parce qu’elle a réussi à tomber enceinte ce qui est beau et elle a décidé de se consacrer à ça et je trouve que c’est courageux quand t’es une sportive internationale avec une carrière qui pourra encore bien durer, que t’as jamais connu autre chose, décider à 28 ou à 30 ans de changer de carrière, je trouve ça tout aussi badass et courageux tu vois, c’est ça.
Pour résumer, on est toutes badass à son échelle. Ce serait ça, le mot de la fin sur le sport pendant la grossesse. C’est vrai que là, on va faire la petite conclusion pour Matrimoine Féministe. C’est vrai que l’épisode sur le sport pendant la grossesse est passé très vite, comme d’habitude. Le mot de la fin sur le sport pendant la grossesse, on l’a.
Qui sont tes rôles modèles sur le sport pendant la grossesse ?
Et bien écoute, j’en ai deux, j’ai une personne que j’ai découverte assez récemment, enfin récemment quand j’ai créé mon entreprise, elle s’appelle Marion Poitevin, donc c’est une femme de la haute montagne, on va dire, elle est alpiniste, elle est secouriste en haute montagne, etc. Et je me sens assez proche d’elle, moi j’ai besoin de rôles modèles sur lesquels je peux me ressembler parce qu’on est en angle.
Je suis assez proche de ces idéaux, elle a deux enfants qui ont le même âge que moi, bon pour le reste c’est une pionnière et moi pas du tout mais elle a été la première femme sur tellement de choses dans l’univers de la haute montagne donc c’est quelque chose de très particulier mais aussi très masculin et c’est le genre de personne quand on lui disait ah non mais ça va pas être ça se passe pas comme ça pour toi, elle dit bah si.
Vraiment elle a été la première instructrice femme en haute montagne. Elle a décidé d’avoir ses deux enfants à la suite avec tout ce que ça impliquait en termes de portes qui se ferment. Elle communique énormément sur son quotidien, elle a sorti un livre, elle a sorti une autobiographie, je n’aime pas trop ce mot pour quelqu’un qui a 40 ans mais en tout cas où elle parle de son parcours de sportif, de ce que ça a impliqué si tu veux d’avoir son enfant par rapport à ses sponsors. C’est un peu une entrepreneuse du sport et de la montagne.
Et c’est quelqu’un qui est inspirant, qui n’a pas froid aux yeux et surtout qui n’a jamais décidé de changer de chemin parce qu’on lui disait qu’elle ne prenait pas le bon. Donc elle a un bouquin qui s’appelle « Briser le plafond de glace et non pas de verre » et qui est vraiment passionnant et que je vends sur mon site même si ce n’est pas directement en lien avec ma thématique mais parce que je trouve que pour moi elle incarne vraiment la notion de rôle model, si tu veux elle a tout envoyé valser, elle a tracé son chemin et voilà je conseille à tout le monde sa lecture, je n’ai pas grand chose à en dire, c’est vraiment quelque chose qui se vit.
Et puis après en rôle modèle vraiment ça me semble important de citer quelqu’un dans le sport de haut niveau et c’est Clarisse Agbegnenou qui est pour moi la femme qui a fait le plus dans le sport de haut niveau à la fois pour faire évoluer les règles dans le sport de haut niveau et à la fois pour montrer l’exemple à toutes les femmes hein parce que voilà toutes les femmes de couleur en plus parce qu’elle a cette double peine comme on dit.
Dans le sport qui est souvent un peu mieux accepté que dans le reste de la vie mais en tout cas elle a vraiment milité en l’occurrence non pas pour la grossesse sportive mais pour l’allaitement des femmes sportives elle a réussi à faire changer les règles pour les jeux olympiques pour qu’il y ait des droits de visite pour que les femmes puissent allaiter leurs enfants elle a toujours amené son bébé sur les compétitions.
Pour moi, le féminisme, c’est l’idée de changer les codes, de redéfinir les règles. Et pour moi, elle le fait dans le sport de haut niveau et elle le fait dans la perception que les gens et que les femmes ont d’une femme en postpartum. J’ai lu d’ailleurs beaucoup de témoignages de jeunes mamans dans le sport de haut niveau qui la remercient parce qu’aujourd’hui, les choses sont devenues plus faciles.
Alors, il y a toujours des gens qui disent oui, non, mais moi, je ne peux pas amener mon enfant. Oui mais en même temps sportive au niveau ce n’est pas une vie où tu es du matin 8h au soir 17h, c’est tout à fait autre chose et du coup je trouve ça très bien que les règles soient particulières pour un milieu aussi particulier et c’est quand même des personnes qui sont extraordinaires au sens littéral du terme.
Merci de ce partage pour ces deux rôles modèles dans notre épisode le sport pendant la grossesse. C’est vrai qu’elles ont l’air assez incroyables et elles militent pour plus d’équité. Donc ça m’inspire également.
Quelles ressources en lien avec le sport pendant la grossesse ?
Pour la suite des questions, dans les ressources que tu nous recommanderais, je sais que tu as cité le livre à l’instant « Briser le plafond de glace », est-ce que tu en aurais d’autres à nous conseiller sur le sport pendant la grossesse ?
Et bien pour avoir des questions pratiques ou pratiques, plutôt officielles mais déjà très chouettes sur le sport pendant la grossesse, il y a le Ministère des Sports comme je vous l’ai dit tout à l’heure qui a édité un guide qui s’appelle activités physiques et sportives pendant la maternité. On le trouve en tapant guide sport maternité ministère.
Il est très bien, qui est coécrit par des chercheurs, chercheuses, des médecins, des sages-femmes, et qui donne vraiment ce qu’on peut faire enceinte, comment on peut le faire, ce qu’on peut faire. C’est encore un tout petit peu réducteur, mais ça a déjà un grand pas en avant, et c’est la première fois vraiment qu’on voit sur un guide officiel, qu’il y a très peu de limites sur les sports que l’on peut pratiquer, en faveur du sport pendant la grossesse.
Et en autres ressources sur le sport pendant la grossesse, je peux quand même citer mon blog sport et maternité sur mon site momout-family.com puisque ça fait deux ans quand même que j’interviewe des scientifiques, des médecins, des mamans pour essayer un petit peu d‘interroger les préjugés qu’on a autour du sport et de la maternité et pour essayer de donner des réponses et des témoignages sur le sport pendant la grossesse. L’idée pour moi, c’est un peu d’informer et d’inspirer avec ce blog sur le sport pendant la grossesse.
Merci beaucoup pour ces partages sur le sport pendant la grossesse. Les personnes qui nous écoutent retrouveront ça en description de l’épisode sur le sport pendant la grossesse. Et il me reste deux dernières questions avant de conclure notre épisode sur le sport pendant la grossesse.
Que signifie le terme féminisme pour toi ?
Tu as commencé à y répondre durant notre épisode sur le sport pendant la grossesse en disant que t’es changé les codes et redéfinir les règles.
C’est vraiment une histoire de redéfinir les codes alors là en l’occurrence dans mon travail sur le sport pendant la grossesse et de la maternité mais redéfinir les codes par rapport aux personnes qu’on est aujourd’hui j’aime bien dire que moi je suis pas tellement irritée par les misogynes de base, mais par la société patriarcale qui reproduit des codes que même des hommes et des femmes qui se pensent éclairés, qui ne se pensent pas du tout misogyne et qui ne le sont pas, reproduisent.
Et pour moi c’est vraiment ça qu’il faut attaquer, parce qu’il y a des misogynes, il y a des racistes, c’est une chose, mais le problème c’est quelle société les produit et surtout les reproduit. Donc moi c’est à ce niveau-là, le féminisme c’est de questionner les choses telles qu’on pense être établies, ici le sport pendant la grossesse.
Qui aimerais-tu voir au micro de Matrimoine Féministe ?
Et au micro de matrimoine féministe, je ne sais pas si tu connais Éva Ngalle, je sais que tu as déjà interrogé Greta Guzman et Eva Fiorini sur les violences conjugales, mais Eva Ngalle, c’est une jeune entrepreneuse que je connais bien, elle a été dans le même incubateur, qui a fait une application, qui a elle-même vécu malheureusement des violences conjugales.
Et qui s’est relevé plutôt en faisant une application qu’elle aurait aimé avoir pendant qu’elle aimerait encore avoir puisqu’aujourd’hui elle a un enfant avec l’homme qui l’a violenté donc elle est obligée de garder le contact. Et elle a créé une application pour pacifier les relations entre ex-conjoints suite à une rupture, suite à la violence conjugale et c’est une application en gros qui va filtrer les insultes, qui va permettre de garder des traces des textos qui ont été envoyés, etc., qui va pouvoir servir vraiment c’est quelque chose pour pacifier, pour cadrer un peu ces relations.
Et qui va permettre aux femmes ou aux hommes, parce qu’il y en a aussi qui ont subi des violences conjugales, de ne pas être en stress total dès qu’il faut contacter l’autre pour ce qui concerne la garde et puis la vie des enfants et elle a vraiment fait quelque chose qui rend déjà service à énormément de monde et je trouve que ce qu’elle a fait est merveilleux et c’est une femme exceptionnelle avec beaucoup de ressources parce que réussir à faire ça quand tu es encore dans cette situation finalement de violences post conjugales c’est Eva Ngalle et c’est quelqu’un de très chouette.
Merci beaucoup pour son nom, je ne la connaissais pas du tout, donc j’irai découvrir son travail avec grand plaisir. Déjà la fin de cet épisode sur le sport pendant la grossesse, donc encore une fois, merci beaucoup Johanna pour ton soutien envers Matrimoine Feministe et merci aux personnes qui ont écouté, le sport pendant la grossesse jusqu’au bout.
Ciao ciao tout le monde !
Merci à toi pour cet épisode sur le sport pendant la grossesse. Bye.