Ton roman Demain la lune sera rouge avec Nelly Sanoussi

Demain la lune sera rouge
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Bonjour, bonsoir aux personnes qui écoutent cet épisode demain la lune sera rouge Je suis en compagnie de Nelly Sanoussi, avec qui nous allons parler de son roman dystopique, Demain la lune sera rouge. J’en profite pour remercier ta maison d’édition, Beta Publisher, de m’avoir invitée le 8 mars 2024 à la soirée de lancement de leur nouvelle collection Azaé, « À sexe égal », dont ton roman demain la lune sera rouge fait partie. Nelly, je te laisse te présenter de la manière dont tu le souhaites.

Bonjour Esthel, bonjour à tous, merci de me recevoir sur ton podcast. Je suis Nelly Sanoussi, écrivaine, et mon roman Demain la lune sera rouge est sortie en septembre 2024.

Pitche nous ton roman demain la lune sera rouge

Du coup, entrons dans le vif du sujet sur demain la lune sera rouge. Je te propose de pitcher ton roman Demain la lune sera rouge pour les personnes qui nous écoutent.

Exactement. Bon, c’est un exercice toujours un peu difficile. Je pense que les écrivains, en général, ont souvent du mal à parler de ce qu’ils ont écrit. Pourtant, on le connaît par cœur, mais c’est toujours un peu compliqué. Donc, je vais essayer de faire court et de laisser du suspense, afin que les lecteurs puissent découvrir toutes les intrigues dans ce roman. En tout cas, Demain la lune sera rouge est une dystopie féministe.

Nous sommes en 2095 dans mon roman demain la lune sera rouge. Les gouvernements ont été renversés et une société matriarcale a pris place. Les hommes sont relégués au rang d’êtres inférieurs. Ils vivent sous inhibiteurs de violence, et ce sont désormais les femmes qui gouvernent. Évidemment, ce sont elles qui détiennent le pouvoir, et l’on peut imaginer que de nombreuses problématiques actuelles, telles que le réchauffement climatique, les guerres ou encore la famine, ont été résolues, du moins en partie.

Il est évident que des défis comme le réchauffement climatique ne se résolvent pas d’un simple claquement de doigts. Cependant, des avancées significatives ont été réalisées, et les violences ainsi que la famine appartiennent désormais au passé. Pour maintenir cet état de paix, l’amour entre hommes et femmes est interdit. Demain la lune sera rouge pose ainsi les bases d’un monde où les règles sont strictes et immuables.

Toutefois, dans cet univers apparemment idéal, certaines femmes enfreignent les règles. On suit notamment l’histoire de certaines qui éprouvent des envies d’amourettes ou, pour l’une d’entre elles, une liaison avec un homme… un homme prostitué. Les événements prennent une tournure dramatique lorsqu’un meurtre et un enlèvement d’hommes surviennent, impliquant ce fameux homme prostitué.

Une enquête commence alors, et cette investigation va révéler de sombres secrets. Ces révélations risquent de bouleverser et de remettre en question les fondements même de cette société matriarcale. Demain la lune sera rouge explore ces thèmes avec intensité et profondeur.

Merci pour la présentation, ça donne vraiment très envie de le lire, car il se passe plein de choses. C’est un peu aussi dans un mode thriller, avec des enquêtes policières, ce qui donne un petit côté dystopique et policier, si l’on peut dire. Demain la lune sera rouge semble avoir une richesse narrative impressionnante.

Oui, exactement, c’est ça. Il y a ce côté très sombre qu’on retrouve souvent dans les dystopies. L’intrigue principale repose sur cette enquête, qui va permettre de révéler des éléments cachés et de comprendre aussi comment cette société matriarcale s’est mise en place. Mon but était de développer cette société tout en explorant pourquoi et comment nous en sommes arrivés là. Demain la lune sera rouge résonne forcément avec notre monde actuel.

Quand je l’écrivais, cela faisait écho à la difficulté d’atteindre l’égalité que nous recherchons aujourd’hui : égalité de traitement, égalité salariale, et la disparition des inégalités entre hommes et femmes. Et pas seulement entre eux, bien sûr, mais dans tous les aspects de notre société. J’ai voulu imaginer ce qui se passerait si les femmes prenaient le pouvoir. Demain la lune sera rouge m’a permis d’explorer cette idée en profondeur.

C’est fascinant ce que tu partages. Cela me rappelle ton intervention chez Beta Publisher, où tu expliquais que tu avais conçu une sorte de plan d’action dans demain la lune sera rouge. Tu disais que si ce plan était pris en charge et appliqué dès maintenant, il pourrait mener à une société matriarcale. J’avais trouvé cette idée assez incroyable et cela m’a donné envie de découvrir demain la lune sera rouge.

Exactement. D’autant plus que dans l’histoire, le renversement des gouvernements actuels a lieu en 2027. C’est une date qui semble très proche. Demain la lune sera rouge nous projette donc dans un avenir qui paraît presque à portée de main.

Comment faire pour avoir plus d’égalité ?

C’est vraiment fascinant, ça donne très envie de le lire. Cela soulève cette grande question que tout le monde se pose, à savoir comment faire pour obtenir plus d’égalité entre les femmes et les autres, comment faire en sorte que cela ait un impact réel et rapide. En plus, si l’on regarde les statistiques, avec ce qui s’est passé pendant la pandémie de Covid, les droits des femmes ont encore reculé dans le monde. On estime même que l’égalité ne sera atteinte que dans plus de 100 ans. Demain la lune sera rouge nous invite à réfléchir sur ces questions essentielles.

Et là, en 2027, dans ton roman, tout bascule en seulement trois ans. C’est intrigant et donne envie d’y croire. Franchement, j’ai vraiment hâte de le lire. Même s’il n’est pas encore disponible au moment où nous enregistrons cet épisode, c’est un récit qui semble prometteur. Demain la lune sera rouge captive déjà l’attention par sa simple intrigue.

Oui, toutes les personnes à qui j’ai parlé de demain la lune sera rouge ont été intriguées. Mes bêta lectrices, qui ont lu le premier jet ainsi que les versions corrigées, m’ont demandé comment j’avais pu imaginer un tel univers. Certaines m’ont même confié que cela leur donnait envie de lutter. Aujourd’hui, nous vivons toujours dans une société patriarcale, et il reste des choses que nous continuons à tolérer. Nous les femmes sommes nées dans ce système, et certaines de ces choses semblent presque normalisées, ce qui est alarmant. Demain la lune sera rouge explore précisément ces problématiques.

Cependant, il y a aussi des combats que nous menons et des choses que nous acceptons de moins en moins. C’est formidable, et il faut continuer dans ce sens. Mon roman, Demain la lune sera rouge, cherche justement à bousculer cette réalité, à provoquer une prise de conscience sur des aspects de notre société que l’on accepte parfois trop facilement. Je préfère ne pas trop en dire pour préserver le suspense, mais c’est un livre qui, je l’espère, marquera les esprits.

J’ai vraiment hâte que demain la lune sera rouge soit publié et qu’il trouve son chemin dans les mains de nombreuses lectrices et lecteurs. Demain la lune sera rouge est un projet qui me tient profondément à cœur.

Quel a été ton cheminement pour demain la lune sera rouge ?

J’ai hâte moi aussi ! C’est vrai que, forcément, je me pose la question : comment as-tu réussi à créer cet écosystème qui est totalement inédit ? Je sais qu’il existe des régimes matriarcaux dans le monde, mais est-ce que tu t’en es inspirée ou est-ce le fruit de ta propre réflexion ?

C’est d’autant plus impressionnant que ta démarche dépasse le simple cadre littéraire : c’est une réflexion politique, géopolitique, avec des thématiques complexes. Du coup, je suis curieuse de savoir quel a été ton cheminement. Comment as-tu construit cet univers ? Est-ce que tu as utilisé des cartes pour le représenter, ou créé des fiches détaillées ? Ce serait chouette de découvrir les coulisses de Demain la lune sera rouge.

Les petites coulisses, effectivement. Alors, pas de carte ni de plan. Souvent, les auteurs se classent en deux catégories : les architectes et les jardiniers. Moi, je suis clairement une autrice-jardinière. Les idées me viennent au fur et à mesure, et je ne fais pas de plan détaillé. Parfois, je connais la fin. Pour certaines histoires, comme pour mon premier roman (qui n’a malheureusement pas été publié), je suis partie de la fin pour construire toute l’intrigue. Mais pour Demain la lune sera rouge, je l’ai abordé différemment.

Pour la petite histoire, j’étais en train de regarder une série fantastique sur Amazon Prime au mois d’août. C’est une série d’anthologie, donc avec des épisodes indépendants les uns des autres. Et dans l’un d’eux, on évoquait le personnage de Lilith. Cela m’a beaucoup intriguée. Lilith est décrite comme un démon ou une sorcière dans cet épisode, et je me suis demandé : mais qui est-elle vraiment ? Alors, j’ai commencé à faire des recherches.

J’ai découvert que, selon la tradition hébraïque, Lilith aurait été la première femme d’Adam. Cette révélation m’a stupéfaite ! Je me suis dit : « Quoi ? Incroyable comme histoire ! » J’ai continué mes recherches sur Google et découvert que Lilith aurait été taillée dans la glaise, tout comme Adam, et qu’elle était donc son égale. Mais elle aurait refusé de se soumettre à lui. Cette rébellion aurait provoqué la colère d’Adam et de Dieu, et Lilith aurait été bannie du jardin d’Éden, reléguée aux enfers. Ensuite, Ève aurait été créée à partir de la côte d’Adam.

Ce qui m’a frappée, c’est que, qu’on soit croyant ou pas, l’histoire d’Adam et Ève est mondialement connue. À moins de vivre dans un endroit extrêmement reculé, presque tout le monde a déjà entendu cette histoire. Pourtant, Lilith, cette figure fascinante, reste totalement méconnue. Avant ces recherches, je n’en avais personnellement jamais entendu parler. C’est en découvrant Lilith que j’ai trouvé une partie de l’inspiration pour construire l’univers de Demain la lune sera rouge.

Donc je me suis dit que c’était une histoire assez intéressante. Finalement, cela signifierait que la première femme aurait été oubliée simplement parce qu’elle refusait de se soumettre. Et je me suis dit : si on part depuis les origines, admettons, cela veut dire que, dès le départ, les dés étaient pipés. Le patriarcat était déjà en place depuis le début. Et là, je me suis dit : bon, ok, allons-y. Demain la lune sera rouge s’est donc construit en partie sur cette réflexion.

En fait, j’ai une imagination débordante et parfois des paroles me viennent en tête. Ces paroles se retrouvent telles quelles dans le roman. Il y a un passage, par exemple, où une sorte de chant ou de prière est récité, et je n’ai absolument pas changé les paroles qui me sont venues à l’esprit. Elles sont dans le roman exactement comme je les ai écrites à ce moment-là. C’est à partir de cette découverte de Lilith que ces paroles sont nées, et de là, l’histoire a commencé à se construire. Tout est parti de ce personnage fascinant, Lilith, l’égale d’Adam. Demain la lune sera rouge s’est développée à partir de cette idée.

Wow, c’est vraiment puissant ! J’adore, j’adore ! Je suis totalement d’accord avec toi. Moi aussi, j’ai découvert l’existence de Lilith grâce à la sublime BD de Blanche SabbahMythes et Meufs. Elle y parle de Lilith et de plein d’autres femmes badass, qu’il s’agisse de personnages inventés ou de figures réelles, en fonction des croyances de chacun. Personnellement, je ne crois pas en Dieu, mais je trouve cela fascinant.

Et c’est vraiment génial que tu remettes Lilith en lumière, à ta manière. Elle a tellement été invisibilisée. On ne parle que d’Ève, jamais d’elle. Ce point déclencheur, qui t’a permis de dérouler toute ton histoire, est vraiment incroyable. Et justement, je voulais savoir : est-ce que Lilith est un personnage mentionné dans ton roman ou pas du tout ?

Oui, elle est mentionnée, et même autour de deux personnages. Cette première femme, Lilith, que je désigne dans le roman comme « la première femme », est effectivement un des personnages principaux. Elle porte ce prénom en hommage à cette figure historique et mythologique. Son histoire, celle de Lilith première femme d’Adam, est également évoquée dans le roman. Demain la lune sera rouge intègre ainsi pleinement cette référence à travers son intrigue.

L’histoire d’Adam et Eve

Énorme ! Ça donne encore plus envie de le découvrir. Est-ce qu’il y a d’autres histoires du même style que celle de Lilith que tu mets en avant dans ton roman ? Parce que c’est vraiment la révélation de l’injustice qu’on l’a oubliée. En plus, elle voulait être indépendante. Quelle image cela donne-t-il ensuite ? Demain la lune sera rouge semble aborder des thématiques particulièrement fortes.

Surtout quand on replace le contexte, avec les croyances ancrées chez chacun. On peut se dire : non mais, en fait, tout est de la faute d’Ève, c’est à cause d’elle que tout est arrivé. Alors qu’en réalité, il y avait quelqu’un avant elle. C’est important de remettre l’église au centre du village, si je puis dire.

Exactement ! Et sur l’histoire d’Ève, j’ai une petite blague avec ma meilleure amie. Sans vouloir blasphémer, pour ceux qui y croient, on se pose souvent cette question : est-ce qu’Ève a vraiment mangé la pomme ou est-ce qu’elle a cherché à couvrir Adam ? C’est une vraie interrogation. Parce que ce qu’on nous enseigne, pour ceux qui croient ou pratiquent la religion chrétienne, c’est que tout repose sur Ève. Cette version de l’histoire résonne dans de nombreuses cultures et communautés, car elle est mondialement connue. Demain la lune sera rouge fait écho à ces récits universels.

Et finalement, cette idée qu’Ève a mangé la pomme justifie tellement de choses. Cela justifie le patriarcat, cela justifie la place que l’on attribue aux femmes, et même leurs souffrances.

Il est dit — et je ne suis pas une experte de la Bible, donc on pourra me corriger si je me trompe — parce qu’elle a mangé la pomme de la connaissance, Ève et Adam ont été bannis du paradis. Il est aussi dit qu’Ève enfantera dans la douleur, et que toutes les souffrances humaines découleront de son geste. En somme, tout cela vient de sa main, ce qui, encore une fois, pose beaucoup de questions. Ces récits sont fascinants, et je pense qu’ils touchent des cordes sensibles pour chacun, qu’on y croit ou non. Demain la lune sera rouge s’ancre dans ces questionnements profonds.

Finalement, parce que c’est Ève qui a mangé la pomme, elle est considérée comme celle qui a trahi la confiance de Dieu. Cela justifierait donc qu’elle, et par extension les femmes, doivent accoucher dans la douleur, souffrir, etc. Et je me dis : « Oh là là… »

En gros, le patriarcat nous dit : « Oui, bon, vous avez mis le désordre » (pour rester poli), « donc maintenant, vous méritez ce qui vous arrive. » Et ça fait des siècles qu’on nous rabâche cette histoire. Demain la lune sera rouge illustre ce genre de réflexions sur l’origine et la justification des injustices. Il y a aussi ce côté d’infériorité imposée : les femmes doivent être soumises aux hommes. Après tout, selon le récit, nous aurions été créées à partir de leur côte.

C’est important de prendre du recul et d’étayer son esprit critique. Cela permet de voir toutes les possibilités qui pourraient se cacher derrière cette histoire. Si elle avait été racontée autrement, les choses auraient peut-être pris un cours complètement différent. Tout est une question de point de vue et de la manière dont on interprète les récits. Demain la lune sera rouge invite justement à cette liberté de penser, en interrogeant les croyances et les normes.

C’est essentiel d’avoir cette liberté d’interprétation, en fonction de qui l’on est, de son vécu et de ses expériences. Les récits résonnent différemment selon chacun. Et vouloir imposer une vérité unique, en disant : « C’est comme ça que ça s’est passé, » c’est oublier que nous sommes des êtres humains, avec des perspectives variées. Finalement, chacun prend ce qui fait écho en lui, et c’est ainsi que les histoires vivent et se transforment. Demain la lune sera rouge explore cette richesse d’interprétations et invite à remettre en question les certitudes.

La société matriarcale dans demain la lune sera rouge

C’est hyper intéressant. Et du coup, ça m’amène à une question, parce qu’évidemment, on parle ici d’une société matriarcale. Pour les personnes qui nous écoutent, je me dis qu’ils pourraient se demander : c’est quoi, au juste, une société matriarcale ? Est-ce que c’est mieux ? Est-ce que c’est pareil ? Est-ce que c’est moins bien ? Je te laisse la parole.

Alors, en tout cas, de la façon dont je l’ai imaginée dans Demain la lune sera rouge, je l’ai pensée en mieux. J’ai adopté un point de vue où, dans une société matriarcale, beaucoup de problématiques auraient déjà été résolues depuis longtemps. Dans le roman, j’ai souligné que les hommes gouvernaient en suivant leur ego, alors que les femmes, dans cette société, ont su mettre leur ego de côté pour s’allier et diriger ensemble.

En effet, dans Demain la lune sera rouge, on imagine une société mondiale où tous les pays se sont unis pour permettre l’émergence de ce système matriarcal. Aujourd’hui, nous voyons bien les difficultés qu’ont les pays à communiquer entre eux, les conflits qui éclatent sans cesse. Et parfois, on se demande pourquoi nous en sommes arrivés là. Dans mon roman, j’ai balayé tout cela. J’ai imaginé un monde où ces conflits n’existent plus, où nous avons réussi à résoudre des problématiques majeures qui restaient sans solution parce que nous nous concentrions sur des objectifs secondaires.

Cependant, avoir une société matriarcale pourrait aussi conduire à certains travers. Rien n’est parfait, et cette idée soulève des questions sur la manière dont un tel système pourrait réellement fonctionner. Demain la lune sera rouge explore justement ces possibles dérives, tout en proposant une réflexion sur ce que pourrait être un monde fondé sur des valeurs d’alliance et de collaboration.

C’est le genre ou le pouvoir qui pose problème ?

La question qui se pose dans ce roman, c’est finalement : est-ce que c’est le genre qui pose problème, ou est-ce que c’est le pouvoir qui pose problème ?

Et c’est justement la question à laquelle j’essaye de répondre dans Demain la lune sera rouge. Est-ce que les difficultés que nous rencontrons aujourd’hui sont liées au genre dominant, ou bien est-ce simplement le pouvoir lui-même, avec tout ce qu’il implique, qui pose problème dès qu’on le détient ? Voilà, c’est exactement cette réflexion que j’aborde.

Ouais, c’est hyper profond comme réflexion. Et ce que j’aime beaucoup dans ton livre, c’est que ce n’est pas ce que j’appellerais un roman « feel good », mais plutôt une œuvre qui propose un nouveau récit. Il y a tellement de romans ou de séries, comme La Servante Écarlate, qui décrivent des situations où les droits des femmes deviennent encore pires qu’avant, où tout bascule dans une dystopie extrême. C’est intéressant, bien sûr, mais dans Demain la lune sera rouge, ce que tu fais, c’est construire une société où, si les femmes sont au pouvoir, les choses se passent bien.

C’est important, parce que dans notre représentation de la société, en France, par exemple, nous n’avons jamais eu de femme présidente de la République. Pour une petite fille, se dire « je veux être présidente de la République » reste encore difficile à imaginer, vu que cela n’a jamais été le cas. Pourtant, il y a des exemples inspirants ailleurs, comme en Nouvelle-Zélande, avec Jacinda Ardern (même si elle a démissionné). Elle était un modèle incroyable : une dirigeante qui était aussi maman et qui a accompli des choses extraordinaires pour son pays, notamment pendant la pandémie.

Malheureusement, il y a encore trop peu de modèles féminins en position de pouvoir, en comparaison avec les nombreux exemples masculins. Pourtant, des études montrent que les femmes dirigent différemment, et cela mérite d’être valorisé. Les femmes apportent des compétences spécifiques, tout comme les hommes, et ces différences devraient être mises en lumière. Demain la lune sera rouge explore l’idée que des femmes au pouvoir peuvent transformer positivement la société.

En plus, de nombreuses recherches montrent que, par exemple, lorsque les femmes investissent de l’argent, elles le font de manière plus responsable, dans des projets à impact. Quand il y a plus de femmes dans les entreprises, cela améliore la productivité, le chiffre d’affaires, et l’ambiance de travail. Les preuves sont là, et pourtant, on hésite encore à leur accorder pleinement leur place.

Non, mais c’est vrai. J’avais justement une discussion cette semaine avec un collègue, et il me disait : « Oui, mais c’est vrai que les hommes font certaines choses d’une meilleure façon, et les femmes aussi ont des domaines où elles excellent davantage. » Je lui ai alors demandé si c’était vraiment le cas ou si, inconsciemment, nous nous imposions ces rôles. Est-ce qu’on se dit : « Je suis une femme, donc je fais ça mieux que les hommes, » ou : « Je suis un homme, donc je fais ça mieux que les femmes » ?

Finalement, est-ce que ce ne sont pas des rôles que nous nous attribuons inconsciemment, alors qu’en réalité, peut-être que nous pourrions tous faire les choses de manière similaire ? Certes, avec du travail derrière, parce que rien ne s’obtient sans effort. Mais peut-être que nous nous interdisons de développer certaines compétences en pensant que « les hommes le feront mieux » ou « les femmes le feront mieux ». Demain la lune sera rouge explore aussi ces idées liées aux rôles genrés et aux attentes sociales.

Et si nous partions tous sur un pied d’égalité ? Peut-être que nous serions capables de réaliser les mêmes choses, de la même manière, parce que nous aurions travaillé pour cela. Mon collègue me disait que, selon lui, « les femmes ont un esprit plus critique que les hommes, parce qu’elles ont une vision plus large. » Je ne sais pas si c’est vraiment le cas.

Je pense que chacun pourrait développer une vision large s’il s’autorisait à le faire. Peut-être que nous nous attribuons nous-mêmes ces rôles genrés, alors que nous pourrions partir sur une base d’égalité et apprendre à tout faire, indépendamment du genre. Ce sont des schémas ancrés en nous, qui influencent notre manière d’avancer. On continue de se demander : « Est-ce que je peux faire ça, ou est-ce que je le fais mieux parce que je suis une femme ou un homme ? » Alors qu’au fond, peut-être que nous devrions simplement essayer de tout faire, sans ces barrières. Demain la lune sera rouge interroge justement ces mécanismes.

Pour voir où nous avons des compétences naturelles, c’est évident. Mais il existe aussi des compétences qui ne sont pas innées et qui peuvent être travaillées pour atteindre un résultat plus que satisfaisant, voire excellent. Donc, peut-être qu’il faut arrêter de nous assigner ces rôles et apprendre à nous faire confiance. Demain la lune sera rouge aborde aussi cette idée de dépasser les barrières que nous nous imposons ou que la société nous impose.

Si on prend l’exemple du milieu professionnel, il y a le plafond de verre que l’on subit, mais aussi celui que l’on se met soi-même. Par exemple, on peut se dire : « Peut-être que je ne vais pas passer mon concours cette année. » Moi, je suis dans la fonction publique, donc l’évolution passe par des concours. Je comprends que certaines femmes puissent penser : « Je suis mère de famille, mes enfants ne sont pas encore autonomes, donc je vais attendre cinq ans avant de tenter le concours. »

Pendant ce temps, son mari, qui peut lui aussi être dans la fonction publique et passer des concours, ne se retiendra peut-être pas. Il pourrait penser : « Ce n’est pas grave, je peux m’appuyer sur ma compagne. Elle gérera pendant que je prépare mon concours. » Ces réflexions-là, je pense, ont souvent lieu de manière implicite. Elles ne font même pas l’objet d’une discussion dans le couple. La femme prend directement la décision de reporter ses projets, en pensant qu’elle doit s’occuper des enfants.

Pendant ce temps, les hommes, eux, ont peut-être moins tendance à avoir ce type de réflexions. Ils se concentrent davantage sur leurs objectifs professionnels, en sachant qu’ils peuvent compter sur leur compagne. Demain la lune sera rouge soulève précisément ce genre de dynamiques, qui sont souvent ancrées dans notre culture et nos mentalités.

Les biais de genre pour les métiers

C’est ultra intéressant ce que tu viens de partager comme réflexion, et je vais rebondir avec mes petites notes, parce que c’est quelque chose qui m’a vraiment parlé. Oui, je suis totalement d’accord avec toi. Déjà, tu parlais des enfants, et c’est vrai que, malheureusement, dans notre société, avec les biais et les préjugés existants, les femmes se dirigent plus souvent vers des métiers du care, pour s’occuper des autres. C’est une capacité qu’on leur attribue et qu’on leur inculque dès le plus jeune âge. Les petites filles sont censées être douces, tandis que les garçons, eux, sont perçus comme bagarreurs ou compétitifs. Demain la lune apporte une vision différente.

Ainsi, les garçons sont encouragés à développer des compétences qui les dirigent potentiellement vers des métiers comme la finance, par exemple. En revanche, les filles sont davantage orientées vers des métiers liés aux enfants ou au soin. Et comme tu l’as mentionné avec l’exemple des concours, cela illustre bien ce poids supplémentaire lié à la maternité.

Moi, par exemple, j’ai 28 ans et je ressens déjà cette pression sociale pour être enceinte. Il y a cette fameuse « horloge biologique » qui pèse, alors que les hommes, eux, n’ont pas ce problème. Ils ont la liberté d’avoir des enfants tout au long de leur vie. Certes, après un certain âge, cela devient égoïste pour l’enfant, mais cette contrainte biologique ne pèse pas sur eux de la même manière. Ce type de réflexion est également central dans Demain la lune sera rouge, où ces inégalités sont questionnées et inversées.

C’est vrai qu’une grande partie des inégalités de salaire — environ 80 %, selon une statistique que j’ai lue — provient du congé maternité. Le fait que les femmes donnent la vie a un impact direct sur leur carrière. Demain la lune repense à la place des femmes dans la sphère professionnelle et sociale.

Je pense aussi que notre société, qui reste profondément patriarcale, a été construite autour des hommes, de la performance, et d’un certain type de réussite.

Les femmes, elles, doivent encore lutter pour trouver leur place dans ce modèle. Certes, il y a des évolutions, mais elles sont lentes. Par exemple, les discussions autour de l’arrêt menstruel ou la prise en charge du retour après un congé maternité ou parental commencent seulement à émerger. Demain la lune sera rouge, en revanche, imagine un monde où ces questions ne sont plus sources d’inégalités envers les femmes.

En ce moment, le congé parental va évoluer, avec une meilleure rémunération. Cela montre bien que les choses bougent uniquement quand on est face à un problème urgent, comme le manque de places en crèche, par exemple. Mais ces changements sont encore trop réactifs et tardifs. Demain la lune sera rouge pousse à réfléchir sur une société inclusive.

Enfin, ce que tu dis me fait aussi penser à l’exemple de la Tech. J’avais lu une étude, Gender Scan 2021, qui analysait ces questions. Ce type de données fait écho à certains thèmes abordés dans Demain la lune sera rouge, où les femmes reprennent une place centrale dans la transformation de la société. Ce sont des sujets passionnants, et il est essentiel de continuer à en parler pour faire bouger les lignes. Demain la lune sera rouge est un véritable appel à l’action dans ce sens.

Il y a une statistique assez dingue : les femmes sont beaucoup plus découragées que les hommes par leurs professeurs ou leur entourage d’entrer dans les métiers de la tech. Et tout cela, juste parce qu’elles sont des femmes. On leur dit : « Non, mais tu es une femme, tu ne vas pas faire de la tech, c’est pour les garçons. » Ce genre de biais est justement ce que Demain la lune sera rouge questionne, en cherchant à comprendre comment ces idées reçues s’enracinent et se perpétuent.

Ce qui est encore plus marquant, c’est qu’au début de la tech, ce domaine était majoritairement féminin. À l’époque, on considérait que c’était un « truc de femmes ». Puis, lorsque le potentiel de la tech est devenu évident, les hommes ont investi ce domaine. Le marketing a suivi cette transition : par exemple, on a appelé une console « Game Boy » et pas « Game Kid« . Ces choix influencent notre imaginaire et notre construction sociale. Et Demain la lune sera rouge interroge aussi ces héritages, qu’ils soient culturels ou sociaux.

Les femmes portent également l’héritage de toutes celles qui les ont précédées : des femmes qui se sont battues, qui ont accompli des choses incroyables, mais qui ont souvent été invisibilisées. Ce poids est immense. Par exemple, en lisant une BD comme L’Histoire de France au féminin de Blanche Sabbah et Sandrine Mirza, on réalise à quel point l’histoire des femmes est occultée. Moi, je me souviens qu’au collège, on nous parlait seulement de trois figures féminines : Rosa Parks, Marie Curie, et Jeanne d’Arc. Pas d’autres. Demain la lune sera rouge s’inscrit dans cette démarche de redonner leur place aux femmes dans l’histoire et la société.

Quand les femmes sont effacées, c’est tout un pan de l’humanité qu’on ignore. Prenons Rosalind Franklin, qui a découvert la structure en double hélice de l’ADN, mais dont le travail a été largement accaparé par des hommes. Ces histoires sont nombreuses. Les femmes n’ont pas seulement été invisibilisées, elles ont aussi été pillées. Demain la lune sera rouge explore cette problématique.

Dans notre société actuelle, dès que tu es différent de la norme, tu es exclu. Il n’y a pas d’empathie, pas de tolérance, pas d’esprit critique. Avec les réseaux sociaux, cela empire, car les algorithmes nous enferment dans des bulles, où nous voyons uniquement des contenus qui confortent nos idées. Cela renforce l’intolérance et les préjugés, des thématiques centrales dans

Donc, on est face à un biais de conformité : si tu es différent de la norme, cela ne passe pas. Et le problème, c’est que les intelligences artificielles reproduisent également certains de ces biais. Une étude du collectif « Jamais sans elle » m’a particulièrement marquée. Elle portait sur les débuts de MidJourney, un outil de génération d’images. Quand on écrivait « CEO » en anglais, les résultats n’affichaient que des hommes blancs en costume. Et lorsque l’on demandait « secrétaires », ce n’étaient que des femmes blondes, avec une apparence sexualisée. Demain la lune sera rouge s’inscrit justement dans cette volonté de créer de nouveaux imaginaires, afin que tout le monde puisse se projeter, quels que soient son genre ou son apparence.

Oui, oui, mais c’est exactement ça. Et pour rebondir sur ce que tu disais à propos de l’enfance : dès le plus jeune âge, les biais de genre se mettent en place. Les petites filles, par exemple, jouent à être infirmières, mais rarement à être médecins. Pourtant, si elles jouent à l’infirmière, pourquoi ne pourraient-elles pas jouer au médecin ? Et pourquoi les petits garçons ne pourraient-ils pas jouer à être infirmiers, tout comme ils jouent à être médecins ? Ce sont des biais culturels qu’on perpétue dès l’enfance.

Je n’ai aucun problème avec les métiers de médecin, d’infirmière, ou d’aide-soignant : il n’y a pas de hiérarchie à établir entre eux. Mais il est important de ne pas limiter les garçons à des aspirations plus « prestigieuses » et les filles à des rôles de « soin ». Par exemple, on parle souvent du « syndrome de l’infirmière », mais jamais du « syndrome de l’infirmier », ou même du « syndrome du médecin ». Ce langage reflète et renforce des stéréotypes.

C’est également une question de vocabulaire et d’habitudes. Lorsqu’on discute avec des amis, des proches, ou des collègues, il arrive que certains mots ou expressions prolongent ces inégalités. Mais ce sont dans ces moments qu’on peut agir. Ces petits combats, comme corriger des biais de langage ou remettre en question certains stéréotypes, sont essentiels.

Voilà, avec le tact nécessaire évidemment, mais il est important de rappeler qu’on peut éviter d’employer certains termes ou stéréotypes, car ils contribuent à renforcer les inégalités. Une petite fille peut tout à fait jouer à devenir médecin, pompier, ou tout autre métier, et espérer concrétiser ce rêve.

Au niveau du jeu, on constate quand même des efforts notables. Il serait injuste de dire qu’aucun progrès n’a été fait. Aujourd’hui, on voit des jeux non-genrés, qui permettent aux petits garçons et aux petites filles de s’amuser, de créer, et de laisser libre cours à leur imagination en se projetant dans tous les rôles. Et ça, c’est génial. Mais ces progrès doivent dépasser le cadre du jeu. Cela doit s’enraciner dans les consciences pour l’avenir : « Qu’est-ce que je veux faire ? Devenir astronaute ? Pourquoi pas !

Il n’y a aucune raison qu’une fille ait besoin d’être un garçon pour aspirer à devenir astronaute. Oui, il existe des femmes astronautes, mais sont-elles aussi nombreuses que les hommes ? Je n’ai pas les statistiques, mais il est évident que ces métiers historiquement réservés aux hommes doivent s’ouvrir davantage aux femmes.

Bien sûr, une égalité parfaite serait utopique, et même étrange à atteindre. Cela signifierait probablement des chiffres artificiellement gonflés. Mais ce qu’il faut, c’est tendre vers une augmentation significative de la proportion de femmes dans ces métiers encore majoritairement masculins. Et à l’inverse, il faut aussi que davantage d’hommes s’orientent vers des professions traditionnellement considérées comme « féminines ». Demain la lune sera rouge propose une réflexion sur ce rééquilibrage, en questionnant les assignations de genre dans tous les secteurs de la société.

Changer notre vocabulaire

Mais c’est un travail au quotidien. Il ne faut pas hésiter à dire que certains termes ou comportements étaient utilisés avant, mais qu’aujourd’hui, il est temps de les changer pour pouvoir avancer. Comme tu le disais, l’intelligence artificielle (IA) apprend de nous. Plus elle devient présente dans notre quotidien, plus il est urgent d’éliminer de notre vocabulaire, de nos pensées et de nos consciences toutes ces distinctions inutiles et injustes entre les hommes et les femmes.

Je te rejoins totalement sur ce que tu dis. Cela me fait penser, par exemple, au vocabulaire utilisé dans les entreprises. Lors d’une discussion récente avec Minetou de Énergie Femmes, elle me disait que, parfois, quand une offre d’emploi est publiée, on y lit « directeur », sans mentionner « directrice ». Cela montre que, inconsciemment, on pense encore que ce poste est réservé à un homme. Il existe même des études qui prouvent que si une femme lit « directeur », elle aura moins tendance à postuler. Mais si elle lit « directeur/directrice », elle se dira : « Ah, oui, en fait, ce poste peut être pour moi. » Ce simple changement de vocabulaire peut avoir un impact énorme.

Cela me fait aussi penser au métier de sage-femme. Pourquoi n’aurait-on pas plus de « sages-hommes » ? Il en existe, bien sûr, mais ils sont encore rares. Valoriser les métiers dans les deux sens, comme tu le disais, est essentiel. C’est formidable de voir des femmes occuper des postes de direction, mais c’est tout aussi important que des hommes occupent des postes intermédiaires ou dans des secteurs traditionnellement féminins.

Le problème actuel, c’est que les femmes rêvent souvent moins grand que les hommes, parce que des barrières sociales ou culturelles leur sont imposées. Les hommes, eux, semblent avoir plus de liberté pour accéder à des postes de direction, mais s’ils aspirent à des postes moins prestigieux, on leur dira : « Mais enfin, tu es un homme. » Ces carcans fonctionnent dans les deux sens, et Demain la lune sera rouge questionne ces limitations qui empêchent chacun d’exprimer pleinement ses choix et ses compétences.

C’est pour cela que le féminisme doit inclure les hommes dans le combat. Les hommes aussi ont besoin de pouvoir faire ce qu’ils veulent, d’exprimer leurs émotions sans être jugés. Cette société qui leur dit « Un homme, un vrai, ça ne pleure pas » les pousse à tout garder pour eux, ce qui est hyper malsain. Cela peut même contribuer à des problèmes graves, comme le taux de suicide, qui est, d’après certaines études, plus élevé chez les hommes que chez les femmes. Demain la lune sera rouge propose une réflexion sur ces dynamiques.

La santé mentale des femmes et des hommes

Parce qu’en plus, les hommes vont beaucoup moins chez le psy que les femmes. Chez les femmes, c’est plus encouragé, car elles sont perçues comme étant plus émotionnelles, plus empathiques. C’est encore une représentation genrée.

Oui, c’est très intéressant ce que tu dis sur la santé mentale, car aujourd’hui, c’est un sujet qui commence enfin à être abordé. J’ai vu pas mal de documentaires, de petites vidéos et de statistiques à ce sujet. Pendant des années, les problématiques de santé mentale des hommes étaient minimisées ou ignorées. Ils n’allaient pas consulter, refusaient même de parler de leurs problèmes avec leurs amis. Des sujets comme la dépression, la sensibilité ou l’hypersensibilité étaient tues, car ils étaient perçus comme incompatibles avec leur rôle d’ »homme fort ».

On leur répète qu’un homme viril ne pleure pas, qu’il doit résoudre ses problèmes sans se laisser déborder. Et surtout, « il ne doit pas agir comme une femme ». Ces attentes leur imposent une pression énorme, ce qui aggrave la charge mentale, la dépression ou encore les difficultés liées à l’hypersensibilité. Aujourd’hui, on commence à sensibiliser à ces problématiques, mais il reste encore beaucoup à faire. Demain la lune sera rouge pousse à réfléchir sur les conséquences de ces rôles imposés.

Car ce rejet des problèmes par certains hommes peut avoir un effet boule de neige. Cela peut impacter leur comportement envers les femmes, que ce soit à travers des violences ou une absence de considération. Sur les réseaux sociaux, par exemple, on voit des hommes se déverser dans des commentaires souvent haineux, même sous des publications qui ne sont pas particulièrement féministes. Quand je regarde ces profils, ce sont presque toujours des hommes. Cela illustre une frustration mal canalisée.

Ces comportements montrent qu’il y a des hommes qui devraient accepter qu’ils ont des problèmes à régler. Leur refus de le faire, et de se soigner, alimente une spirale de comportements négatifs. Cela affecte non seulement leur propre santé mentale, mais aussi leur rapport au reste du monde, et en particulier aux femmes. La santé mentale est une problématique complexe pour tout individu, mais elle reste encore plus taboue pour les hommes, qui se freinent souvent eux-mêmes dans leur démarche de soin. Demain la lune sera rouge interroge ces mécanismes.

Le coût de la virilité et les hommes alliés

Encore une fois, je suis tellement d’accord avec toi sur cette notion de masculinité toxique, qui est encore très prononcée. Cela me fait penser à un livre, Le coût de la virilité qui aborde le poids de ce concept pour la société. Quand on regarde les statistiques, les accidents de la route graves sont majoritairement causés par des hommes.

Les femmes, elles, sont souvent responsables de petits accrochages en ville, mais les hommes sont impliqués dans des accidents bien plus souvent mortels. Il y a aussi la question des violences faites aux femmes : les chiffres montrent qu’il y a beaucoup plus d’hommes en prison, beaucoup plus d’agresseurs que d’agresseuses. Et comme tu l’as mentionné, sur les réseaux sociaux, cette haine vient également majoritairement d’hommes.

Je pense que la solution, c’est vraiment l’éducation. Pour changer le monde et ces comportements, il faut commencer par planter des graines d’éveil dès le plus jeune âge. C’est triste à dire, mais depuis des générations, le comportement de certains hommes, qui posent problème (pas tous, heureusement), n’évolue pas. Parfois, on entend ou lit des choses et on se dit : « Non, mais ce n’est pas possible ! En 2024, cela arrive encore ? » Avec tout le savoir, toute la connaissance et toutes les ressources pour propager du bien, certains choisissent encore la haine. Et cela détruit tellement.

J’aime inviter des invités variés à mon micro, car l’éducation féministe passe aussi par des discussions riches et inclusives. J’aimerais beaucoup accueillir plus d’hommes, même si pour le moment, je n’en ai eu que deux dans mon panel, parce que cela s’est fait comme ça. Mais si des hommes nous écoutent et souhaitent venir au micro de Matrimoine Féministe pour parler d’un sujet en rapport avec le féminisme, ce serait avec grand plaisir de les interviewer.

Oui, c’est très intéressant de prendre leur avis, parce que, c’est vrai, les discussions féministes se font souvent entre femmes, pour plein de raisons. Nous avons tous été « biberonnés au patriarcat » et avons souvent peur de la réaction des hommes face à nos discours et nos échanges, qui prônent l’égalité entre les genres. Mais il est important de rappeler que tous les hommes ne sont pas toxiques ou porteurs du patriarcat. Beaucoup sont ouverts, et certains aimeraient prendre la parole, mais n’osent pas toujours.

Ou peut-être qu’ils ne se font pas connaître, justement parce qu’ils ne se prononcent pas lors de débats de peur d’être mis de côté ou qu’on leur dise : « Comment peux-tu avoir ce genre de discours ? Tu n’es pas un vrai homme. » Je pense qu’il y a beaucoup d’hommes qui n’osent pas s’exprimer, mais il serait important qu’ils se montrent davantage, qu’ils participent à ce type de débats ou de podcasts, pour que leurs voix soient entendues. Après tout, toutes les femmes ne sont pas féministes, et tous les hommes ne sont pas anti-féministes. Demain la lune sera rouge explore justement cette idée de dépasser les préjugés pour entendre des perspectives plus nuancées.

Il y a toujours des femmes qui disent : « Je suis très bien comme ça, je ne veux pas que les choses changent. Pourquoi se plaindre ? Soyez déjà contentes de ce que vous avez. » Et à l’inverse, il y a des hommes qui soutiennent ces changements, parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent être que bénéfiques pour la société. Ces hommes doivent être encouragés à se faire entendre, car leur soutien est crucial pour avancer.

Je suis d’accord avec toi : c’est la majorité silencieuse. Sur les réseaux sociaux, par exemple, on voit surtout des hommes toxiques qui diffusent de la haine. Mais les personnes bienveillantes, celles qui réfléchissent de manière critique, comme toi, moi, ou d’autres hommes et femmes, n’interviennent pas forcément. Pourquoi ? Parce qu’on n’a pas toujours l’énergie mentale ou le temps de se battre en commentaire. Et c’est tout à fait compréhensible.

Il faut être en accord avec soi-même, bien sûr. Mais je crois aussi qu’il y a beaucoup d’hommes qui sont féministes sans vraiment s’en rendre compte. Par exemple, mon père m’a transmis une éducation féministe avec ma mère, mais il ne se revendique pas comme féministe. Pourtant, il est totalement pour l’égalité femme-homme. Demain la lune sera rouge montre que le féminisme ne se limite pas à un mot, mais à des valeurs et des actions concrètes.

Cependant, le terme féminisme reste parfois perçu comme « touchy », avec une mauvaise image, souvent à cause d’incompréhensions ou de biais. C’est là où l’esprit critique devient essentiel. Si l’on ne remet pas en question ce qu’on entend, si l’on ne va pas chercher les sources ou creuser davantage, ces biais finissent par influencer toute notre manière de penser. Demain la lune sera rouge invite justement à ce cheminement intellectuel, à dépasser les clichés.

Oui, c’est sûr. Et puis, je pense que l’exemple de ton papa illustre bien ce point : il n’avait simplement pas mis de mot sur ses actions ou sur l’éducation qu’il transmettait. Comme beaucoup, il voyait cela comme une normalité, sans chercher à le nommer. Aujourd’hui, avec le mot féminisme qui revient dans toutes les discussions, on peut identifier ces actions comme féministes. Mais à l’époque, de nombreuses personnes agissaient de manière féministe, sans pour autant le qualifier ainsi.

Le problème, c’est que, parce que cette normalité n’était pas partagée par tout le monde, il a fallu poser un mot sur ces actions. Il était nécessaire de dire : « C’est du féminisme. » Sinon, les gens auraient continué à questionner : « Pourquoi éduques-tu ton garçon comme tu éduques ta fille ? Ce ne sont pas les mêmes, voyons ! » On entendait des remarques comme : « Tu lui donnes une éducation de femmelette. » Demain la lune sera rouge explore aussi cette tension entre ce que certains considèrent comme normal et ce que d’autres perçoivent comme une rupture avec les normes établies.

J’imagine que cela a dû être compliqué, à une époque où les mots manquaient pour décrire ces idées. Mais il était nécessaire de taper du poing sur la table et de dire : « C’est une éducation féministe, c’est comme ça, et vous faites avec ! » Cette affirmation claire a permis de donner un cadre à des pratiques qui étaient souvent remises en question. Demain la lune sera rouge montre également l’importance de nommer les choses pour faire avancer les mentalités et créer une véritable transformation sociale.

Le mot de la fin “demain la lune sera rouge”

C’est ça, les choses sont naturellement imposées. Par contre, l’heure tourne, et c’est vrai que j’aurais aimé continuer cette discussion autour de ton livre demain la lune sera rouge. Comme pour toutes les invitées de Matrimoine Féministe, je pourrais parler de ces sujets pendant des heures. Mais là, on va doucement se diriger vers la conclusion de cet épisode demain la lune sera rouge. Quel serait pour toi le mot de la fin sur demain la lune sera rouge par rapport à tout ce qu’on s’est dit ?

Quel serait le mot de la fin de notre épisode demain la lune sera rouge ? En tout cas, c’était une discussion très intéressante. C’est vrai, on pourrait en parler des heures. Mais pour conclure, je dirais qu’il faudrait vraiment plus d’hommes sur ce podcast. C’est super de discuter entre femmes, mais pour faire bouger les choses, il est essentiel que les hommes participent à ces échanges avec nous. Demain la lune sera rouge reflète cette idée d’un dialogue nécessaire entre tous les genres pour avancer ensemble.

Et vraiment, sans a priori, j’insiste. Quand on échange avec quelqu’un, il ne faut pas partir avec des préjugés. Il faut être dans l’humilité, écouter l’autre. Peut-être qu’on ne changera pas d’avis tout le monde, mais comme tu le disais si bien, on peut planter des petites graines. C’est d’ailleurs ce que j’aimerais avec mon roman. Demain la lune sera rouge ne s’adresse pas qu’aux femmes. Il est pour tout le monde : hommes, femmes, personnes non-binaires.

J’aimerais que chacun puisse le lire, même si les hommes peuvent être un peu réticents en voyant le pitch. Mais c’est justement pour ça qu’ils devraient le lire. Demain la lune sera rouge peut les aider à comprendre certaines choses, à voir les choses différemment, sans se braquer ou rejeter immédiatement le féminisme. Ce n’est pas un appel à « détruire la place de l’homme », mais une invitation à réfléchir ensemble à comment on peut avancer.

Voilà, avec du tact, de l’ouverture, et en montrant que ces changements doivent se faire ensemble. Ensemble, hommes et femmes, on peut vraiment faire bouger les choses.

Entièrement d’accord. Il faut être dans une démarche mutuelle de compréhension. Pour comprendre l’autre, il faut d’abord s’y intéresser. C’est une question de curiosité, et c’est un excellent point de départ. J’invite toutes les personnes qui nous écoutent — hommes, femmes, personnes trans et autres genres — à lire ton roman, Demain la lune sera rouge, pour bousculer les imaginaires, comme l’a fait La Servante Écarlate.

Quelles ressources recommanderais-tu aux personnes qui nous écoutent ?

C’est vrai que pour les invités, j’ai lu un livre qui ressemble beaucoup au tien dans le sens où il explore un régime matriarcal. Il s’appelle L’Empire des femmes de Cassandre Lambert, et je le recommande vivement aux personnes qui nous écoutent. À lire en complément de ton roman, Demain la lune sera rouge.

Oui, effectivement. Des podcasts comme le tien permettent de partir à la recherche d’informations, mais il est essentiel de savoir faire le tri. Sur Internet, on trouve de tout et de n’importe quoi. Il faut chercher l’information de manière réfléchie. Heureusement, aujourd’hui, nous avons les réseaux sociaux qui nous offrent des formats variés : des émissions courtes, des vidéos sur YouTube, des contenus sur Instagram, et bien sûr des podcasts. Il ne faut pas hésiter à écouter, à lire, à se renseigner. Demain la lune sera rouge s’inscrit dans cette démarche d’apporter une perspective nouvelle sur des sujets encore trop peu explorés.

Et bien sûr, la littérature reste une source inestimable. Il y a tellement de livres qui parlent du féminisme, de la place des femmes dans la société, ou qui partagent des points de vue féminins riches et variés. Il faut se plonger dedans, découvrir ces voix, et s’inspirer. Demain la lune sera rouge, par exemple, ouvre une fenêtre sur ce que pourrait être une société différente, tout en nous poussant à réfléchir sur le présent.

Il est nécessaire de ne pas rester sur ses acquis, mais de s’ouvrir pour explorer de nouvelles perspectives. Cela passe par des lectures, des podcasts, et des échanges qui nous permettent de sortir de notre zone de confort. Demain la lune sera rouge est une invitation à faire ce pas de côté et à découvrir de nouvelles façons de penser.

Exactement ! C’est important de se confronter à des idées différentes, d’élargir son horizon.

Qui sont tes rôles modèles ?

Mais rôle modèle ? Évidemment, ma maman. C’est mon modèle.

Ah, le cœur sur les mamans… C’est trop mignon, et je comprends. Mais oui, il y a un mot qui revient souvent quand on parle de nos inspirations. C’est pareil, pour moi, c’est aussi ma maman, et ce qu’elle représente.

L’éducation qu’elle m’a donnée fait de moi la femme que je suis aujourd’hui. Je suis très fière d’être cette femme-là. Donc oui, c’est ma maman, sans hésitation. Demain la lune sera rouge explore d’ailleurs ce lien avec les valeurs transmises dès l’enfance, et comment elles façonnent notre vision du monde.

Exactement. Et puis, on parlait justement d’éducation tout à l’heure. Chez nous, il y avait une vraie égalité : j’ai des frères, des sœurs, et nous avons tous été éduqués de la même façon. Pas de différence dans les tâches ménagères, pas de différence sur ce qu’on devait faire. À la maison, l’égalité entre les enfants était une évidence. Franchement, je crois que cela a façonné ma vision des choses. Cette égalité que j’ai connue chez moi, j’ai envie de la voir partout.

Ouais, je comprends, c’est ton moteur pour la suite. C’est vrai que se reconnecter à son enfant intérieur est important pour comprendre ses désirs profonds. Il y a toujours des choses qui se jouent dans l’enfance. Ce que tu dis est très beau. Et du coup, il me reste encore deux petites questions pour conclure cet épisode demain la lune sera rouge.

Que signifie le terme féminisme pour toi ?

Alors, le féminisme… On en a parlé tout au long de notre discussion, mais pour moi, c’est avant tout l’égalitéL’égalité de traitement, où l’on ne différencie pas les genres. Et ça va même au-delà, car on parle de féminisme, mais je dirais que cela touche vraiment à l’égalité des populations. Pas de discrimination, que ce soit liée au genre, à l’origine, à la culture, ou à la religion. C’est une égalité pour tous.

Mais cette égalité doit aussi, comme je le disais tout à l’heure, se faire sans a priori, sans préjugés. Parfois, on peut se dire : « Oui, je suis féministe, je suis très ouverte. » Mais dès qu’on est confronté à une problématique qui sort de notre référentiel — par exemple, une femme vivant au fin fond du Soudan —, notre regard peut changer. On pourrait se dire : « Elle est soumise, sa culture est différente. » Et là, notre féminisme peut vaciller, parce qu’on n’essaie pas de comprendre l’environnement ou la culture dans laquelle elle évolue.

Plutôt que de monter sur nos grands chevaux et d’imposer notre vision des choses, il faut apprendre à écouter, à comprendre, et à respecter. Pour moi, le féminisme, c’est ça : se débarrasser de nos préjugés et œuvrer pour une véritable égalité pour tous, sans exception. C’est un combat en toute humilité, et c’est ce que j’espère transmettre, tout comme ce que Demain la lune sera rouge reflète à travers son récit.

Oui, je te rejoins complètement. C’est clairement une vision féministe intersectionnelle. Cela me fait penser à une discussion récente avec Minetou, qui vient du Sénégal. Elle nous disait quelque chose qui devrait te plaire : elle est issue d’une tribu, les Lébous, qui est une tribu matriarcale. Dans ce régime-là, l’égalité et la place des femmes sont vécues différemment, ce qui montre bien que le féminisme peut prendre des formes multiples selon les contextes culturels. Demain la lune sera rouge explore aussi cette pluralité, en questionnant nos propres biais face à des systèmes qui ne sont pas les nôtres.

C’était exactement ce qu’elle disait : il ne faut pas regarder avec nos yeux d’Occidentaux et porter des jugements sur des cultures différentes de la nôtre. Par exemple, au Sénégal, les problématiques de négociation de salaire ne sont pas celles qui intéressent les femmes de sa tribu. Chez les Lébous, l’homme donne tout son salaire à la femme, et c’est elle qui gère. C’est elle la boss, la queen.

Dans ce cas, on ne peut pas leur dire : « Va travailler au même titre que les hommes. » Pour elles, cela n’a pas de sens, car l’argent leur revient déjà, et elles trouvent leur équilibre ainsi. Cela montre bien que l’égalité ne doit pas être imposée avec une vision uniforme. Chaque contexte a ses particularités. Demain la lune sera rouge pousse justement à réfléchir sur ces différences, et à éviter de juger sans comprendre.

C’est pour ça que j’aime inviter une diversité d’intervenants à mon micro : pour offrir un panel varié d’avis et aider à construire un esprit critique. Quand on est confronté à quelque chose de différent, au lieu de juger directement, il faut chercher à comprendre. Pourquoi cela fonctionne-t-il ainsi ? Quelles en sont les raisons ? C’est en faisant ce pas de côté que l’on apprend vraiment. Demain la lune sera rouge illustre parfaitement cette démarche de remise en question et de curiosité intellectuelle.

Ouais, c’est exactement ça, et je trouve ça hyper intéressant. J’attends avec impatience la diffusion de son passage sur ton podcast pour écouter ce qu’elle a à dire. Je pense qu’on se retrouverait sur beaucoup de points. C’est cette humilité qui est essentielle : savoir se débarrasser de nos préjugés et regarder le monde avec un esprit ouvert. Demain la lune sera rouge est une belle invitation à faire cet effort.

Carrément ! Eh bien, tu peux déjà l’écouter, car son épisode a été publié le 17 juillet. On est tout fraîchement dans l’actualité, exactement. Je suis sûre qu’il te plaira et qu’il complétera les réflexions que tu abordes dans Demain la lune sera rouge.

Qui aimerais-tu voir au micro de matrimoine féministe ?

Eh bien, écoute, je pense à Camille de Decker, fondatrice de la maison d’édition Beta Publisher, où mon roman Demain la lune sera rouge va être publié. Camille a créé la collection À Sexe Égale, justement pour faire entendre des voix féministes.

C’est une initiative superbe. Il y a d’autres maisons d’édition qui ont des volets féministes, mais le regard et le point de vue de Camille sont très, très intéressants. Ce serait vraiment une excellente idée qu’elle soit invitée sur ce podcast, pour parler de ce qui l’a poussée à créer cette collection et de ses projets pour l’avenir. Pour moi, ce serait un échange très enrichissant.

Avec grand plaisir de l’inviter ! Je crois que c’était Caroline Peiffer, qui fait aussi partie de Beta Publisher, que j’ai déjà interviewée. J’ai aussi eu Samantha Fedelson au micro. Elles sont toutes deux des autrices incroyables de votre maison d’édition, et leurs échanges étaient passionnants. D’ailleurs, je suis allée à l’événement de Beta Publisher, et dès que vous avez présenté vos œuvres, j’ai tout de suite voulu donner la parole aux autrices comme vous, car tout ce que vous portez est vraiment inspirant.

Merci, on est tellement contentes de cette collection À Sexe Égale. Samantha et Caroline font effectivement partie de la maison d’édition, et leurs œuvres publiées dans cette collection sont très importantes. Demain la lune sera rouge s’inscrit dans cette même démarche : offrir une voix et une réflexion unique sur le féminisme.

C’est essentiel de faire entendre ces voix, car elles abordent des thématiques variées, comme le harcèlement pour Caroline ou les petits guides de Samantha, qui ouvrent le féminisme à un public plus large. Ce sont des sujets fondamentaux, et il est important qu’ils soient mis en lumière.

En effet ! Interviewer Camille serait une belle opportunité d’ajouter une nouvelle voix de Beta Publisher à ce podcast. Elle est celle qui a mis en place la collection À Sexe Égale, et je suis sûre que l’échange serait aussi passionnant que ceux avec les autrices que j’ai déjà reçues. En tout cas, un immense merci, Nelly, pour cet échange très riche, et merci également aux personnes qui nous ont écoutées jusqu’au bout cet épisode sur demain la lune sera rouge.

Merci à toi Esthel de m’avoir laissé m’exprimer sur demain la lune sera rouge, et à très bientôt ! Ciao !

Ciao, ciao !

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Les sources de l’épisode de demain la lune sera rouge

Le covid19 a fait reculer les droits des femmes et des filles dans le monde. (Source : Unicef)

Les femmes investissent de l’argent de façon plus responsable (source : UBS Study)

80% des inégalités femmes-hommes sont issues du congé maternité. (Source : World Economic Forum’s)

Les filles sont davantage découragé par leur entourage et professeurs pour mener des études dans la tech que les hommes (Source : Gender Scan)

L’IA Générative Midjourney reproduit les biais dans les générations d’images. (Source : Jamais sans elles)

Dans certaines professions, les femmes sont désormais bien représentées, mais les préjugés sexistes persistent – perpétués par ceux qui pensent qu’il n’en est rien. (Source : Science Advance)

“En France, les hommes représentent 84 % des auteurs d’accidents de la route mortels, 90 % des personnes condamnées par la justice, 86 % des mis en cause pour meurtre, 97 % des auteurs de violences sexuelles, etc.”. Source : le coût de la virilité

Ses rôles modèles et ressources mises en avant dans demain la lune sera rouge

  • Sa maman
  • L’Empire des femmes de Cassandre Lambert
  • S’éduquer avec des livres, podcasts, vidéos, réseaux sociaux..

Retrouvez Nelly Sanoussi de demain la lune sera rouge

Episode complémentaires à demain la lune sera rouge

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