Bonjour, bonsoir à toutes les personnes qui nous écoutent ce podcast hebdomadaire. Je suis en compagnie de Maude Lamont, avec qui nous allons discuter du sujet du copywriting féministe. Avant de lui céder la parole, j’aimerais adresser un remerciement à Geneviève Gauvin, la fondatrice du bundle Kaching. C’est grâce à son séminaire, le Gala Elevate, que j’ai eu l’opportunité de rencontrer mon invitée du jour, et tout particulièrement grâce à Alexandra Martel, l’une de ses invitées, qui nous a mises en relation. Maude, je te laisse maintenant te présenter comme tu le souhaites, dans le contexte de copywriting féministe.
Bonjour, je suis Maude Lamont, stratège et copywriter. Je commence toujours par me définir comme stratège, car c’est le rôle principal qui englobe ensuite le copywriting, qui est en fait la rédaction persuasive.
J’aime surtout dire que je suis une copywriter féministe et que je pratique un marketing éthique. Ce qui est essentiel pour moi dans mes méthodes, c’est de nous reconnecter avec nos intentions et nos valeurs, plutôt que de simplement suivre des pratiques marketing standard.
On considère souvent qu’une stratégie implique de passer par les étapes A, B, puis C, mais il est important de fonder ces stratégies sur nos véritables intentions. C’est précisément ce que j’aide mes clients à réaliser ensemble dans une démarche de copywriting féministe.
Qu’est-ce que le copywriting féministe ?
Merci pour cette présentation, Maude. Ce que j’aime bien faire au début de chaque épisode de Matrimoine Féministe, c’est définir un peu les termes clés pour que tout le monde puisse partir avec le même niveau de connaissances. Ainsi, pourrais-tu nous expliquer ce que signifie le copywriting féministe ?
Pour moi, la distinction repose d’abord sur le terme « copywriting ». Le copywriting est historiquement issu de la rédaction de publicités. À l’époque, on faisait du marketing par courrier, et non par courriel, donc on envoyait des petits pamphlets ou des dépliants avec des annonces pour promouvoir divers produits, comme un nouvel aspirateur, par exemple. Dans cette pratique du copywriting féministe, il s’agit non seulement de vendre, mais aussi de communiquer de manière plus authentique avec l’audience.
De cette tradition sont nées toutes les stratégies issues de l’économie comportementale, qui permettent de vendre de manière plus efficace. Le copywriting est donc l’écriture visant à promouvoir nos produits, mais aussi un moyen d’instaurer un dialogue plus riche avec le public. Là où intervient le copywriting féministe, c’est dans l’éloignement des pratiques parfois toxiques souvent présentes dans ce domaine.
Personnellement, je fais une distinction entre les pratiques dites patriarcales en marketing, où il y a une forte pression, axée sur la performance et même sur une certaine forme de coercition visant à pousser l’autre jusqu’à obtenir un « oui ». En copywriting féministe, on retire cette couche de domination et nous optons pour des pratiques plus connectées, davantage axées sur l’empathie et la compréhension de l’autre. Dans les systèmes matriarcaux, contrairement aux systèmes patriarcaux, le pouvoir est exercé en collaboration et non par la domination, et c’est ce même principe que l’on applique en copywriting féministe.
Le consentement dans la vente
Merci pour ces précisions. En fait, lorsque tu me parles de marketing patriarcal, cela me fait immédiatement penser au Gala Elevate, où nous avons rencontré Thomas Burbidge. Dans le bundle Kaching, il a proposé une formation sur la prospection consentie, et j’ai trouvé cette approche vraiment incroyable, presque révolutionnaire, car on en parle très peu. L’image classique du commercial est celle d’une personne qui passe des appels insistants, envoie des messages intrusifs ou harcèle de courriels, sans vraiment se soucier du consentement du destinataire. Cette démarche de Thomas, axée sur le respect, me paraît très complémentaire avec le copywriting féministe.
Effectivement, on pense souvent au copywriting pour des pages de vente ou des publicités, mais il intervient aussi dans les courriels envoyés aux clients et dans la manière de prospecter. Thomas parle beaucoup du consentement, et de l’importance de laisser à l’autre la possibilité d’exprimer ses besoins. Cela permet d’adopter une approche centrée sur les besoins des autres, plutôt que de forcer un produit en affirmant : « Vous devez absolument l’acheter avant telle date, sinon le prix va tripler ». Bien que cela puisse paraître caricatural, cette pression commerciale est fréquente. Le copywriting féministe, lui, prône une approche plus respectueuse et authentique, axée sur l’échange.
En tant que professionnels, nous voulons tous vivre de nos activités, mais sans ressentir ce malaise éthique dans la manière de vendre. Avec le copywriting féministe, on peut revenir à une approche humaine, basée sur le dialogue, où l’on ne force pas l’achat, mais où l’on crée une relation et un espace d’échange.
Ce que tu dis est très pertinent. Il s’agit, au final, de connecter deux êtres humains, où l’un cherche à aider et comprendre l’autre, plutôt que de vendre un produit quelconque à tout prix. L’éthique, comme tu l’évoques, devient centrale.
Et puisque tu mentionnes le consentement, en lien avec la formation de Thomas, pourrais-tu définir cette notion pour les personnes qui nous écoutent, dans le contexte du copywriting féministe ?
La notion de consentement a commencé à être largement abordée après le mouvement #MeToo, qui a ouvert des discussions essentielles à ce sujet. En France aussi, le mouvement #MeToo a contribué à rendre ces conversations plus visibles, et l’intégration de cette notion en copywriting féministe est devenue essentielle.
On se rend compte que cette absence de consentement existe aussi dans d’autres domaines. La semaine dernière, j’ai reçu une invitation Facebook, immédiatement suivie d’un message de prospection. Sans même ouvrir le dialogue, la personne me dit : « Ah, tu sembles être [insérer qualificatif], je pense que mon groupe pourrait t’intéresser ». Instantanément, on passe en mode présentation. Je me retrouve immergée dans un discours auquel je n’ai pas consenti. Nulle part n’ai-je exprimé un besoin pour ce groupe Facebook ou manifesté un intérêt pour cela. En copywriting féministe, l’accent est mis sur le respect de l’espace de chacun, et cela commence par le consentement.
Quand je prépare une vente ou que j’envoie des courriels via une infolettre, je peux proposer aux gens de choisir de recevoir ou non mes messages de vente. S’ils ne souhaitent pas recevoir ces messages, ils peuvent cocher une case, et je les place dans un segment spécifique de mon audience pour respecter leur décision. En copywriting féministe, il est essentiel de se demander : est-ce que je laisse aux gens la possibilité de dire non, et est-ce que je respecte cette décision ? Consentir, c’est un oui enthousiaste. Donc, lorsque quelqu’un ne répond pas à un courriel, cela signifie non. Il ne devrait pas y avoir trois, quatre ou cinq relances après cela.
Pendant mon voyage, alors que j’avais indiqué sur tous mes profils que j’étais absente, j’ai reçu cinq relances de prospection pour un service. À un moment, j’ai dû répondre pour expliquer que j’étais en vacances et que l’offre ne m’intéressait pas, d’autant que je n’avais jamais répondu positivement. Dans le cadre du copywriting féministe, ce respect de l’espace personnel est fondamental, car cela montre une écoute et un respect de l’autre, qui sont au cœur d’une communication éthique.
Quand on se concentre uniquement sur les résultats, ces questions ne sont souvent même pas posées. L’objectif devient de recruter de nouveaux abonnés ou de conclure des ventes, sans réfléchir à l’impact de l’échange sur l’autre personne. Bien que cela puisse paraître caricatural, le copywriting féministe remet en question cette approche, en favorisant une relation de confiance à long terme. D’un point de vue commercial durable, c’est essentiel, car qui voudrait retravailler avec quelqu’un qui ne respecte pas ses limites ou qui impose une pression ? Lorsqu’on ne ressent pas de pression et qu’on obtient un vrai oui enthousiaste, on est bien plus enclin à revenir.
Concilier vie pro et vie perso
Oui, je suis d’accord. Si quelqu’un donne un « oui » sans enthousiasme, la relation commerciale ne sera pas optimale. L’engagement sera faible, et l’interaction se fera à contrecœur, à cause de la pression ressentie. Finalement, personne n’y gagne lorsque l’on adopte une approche forcée pour arriver à ses fins. Je pense que les choses évoluent, car notre société change, notamment en ce qui concerne la place du consentement. Notre génération, en particulier, aspire à concilier vie pro et vie perso, en mettant le bien-être au centre. Ces pratiques commerciales traditionnelles sont dépassées et complètement éloignées de l’attention portée aujourd’hui à la santé mentale et au copywriting féministe.
Absolument. En t’écoutant, je pensais aussi au droit à la déconnexion. Lorsqu’on ne répond pas à un courriel et que l’on reçoit quatre ou cinq relances, cela devient envahissant. Peut-être que je n’ai pas l’énergie pour répondre à ce moment-là, et je ne devrais pas me sentir forcée de le faire. Avec le copywriting féministe, on respecte le rythme de chacun. On ne devrait pas avoir à dire « stop » si, dès le départ, on n’a pas demandé les informations qui nous sont imposées.
Je travaille beaucoup avec la notion d’entreprise pérenne, qui vise la durabilité à long terme. Parfois, dans la quête de résultats immédiats, nous risquons de compromettre cette durabilité, car nous cherchons des gains rapides. En adoptant des pratiques éthiques de copywriting féministe, nous investissons dans des relations positives qui favoriseront des retours à long terme. Un échange commercial basé sur le respect crée des sentiments positifs qui encouragent les recommandations et les retours.
Même lorsqu’une personne refuse une offre lors de la prospection, elle peut rester ouverte à l’idée de revenir dans six mois, un an, voire deux ans, si elle a ressenti un respect et un confort dans la relation. En copywriting féministe, il est essentiel de considérer cette vision à long terme en cultivant des relations harmonieuses avec son audience.
Oui, je comprends qu’il est essentiel que la personne se sente en sécurité dans la relation commerciale, sans pression ni obligation de répondre. Cela rejoint la notion de droit à la déconnexion, et cela me fait penser au slowprenariat, une pratique qui vise à introduire davantage de bien-être, en travaillant moins mais mieux. Cette approche, en harmonie avec le copywriting féministe, commence à émerger comme une tendance appréciée.
Je te dirais que j’ai brièvement mentionné ce concept, mais cette année, j’ai débuté 2024 par un voyage de quatre semaines avec mes enfants, totalement déconnectée du travail. Cela m’a pris un moment pour retrouver mon rythme professionnel, car j’avais réussi à ralentir tellement efficacement. J’ai pu lire cinq livres en quatre semaines, un luxe rare pour une mère de jeunes enfants. Cette expérience m’a fait réaliser que le slowprenariat, ainsi que le copywriting féministe, nous rappellent que nos projets n’ont pas besoin d’aboutir immédiatement. C’est un moyen de se libérer de l’urgence constante.
Je pense que cela rejoint une forme de féminisme interconnectée avec notre rythme de travail, car il est illusoire de penser que je peux maintenir le rythme effréné de la « hustle culture » de manière continue. Mon rythme dépend de mon cycle hormonal et de ma vie personnelle. Cette approche, en lien avec le slowprenariat et le copywriting féministe, m’a permis d’identifier des semaines sans rencontres, d’autres axées sur des projets ou simplement sur des pauses. Un modèle entrepreneurial axé uniquement sur des résultats immédiats est rarement soutenable sur le long terme.
En tant qu’entrepreneur, cette liberté de s’organiser est un atout précieux, contrairement à la vie salariée. Se submerger de travail sans savourer cette liberté peut être dommage. Bien sûr, chacun est libre de travailler comme il le souhaite ; si quelqu’un trouve satisfaction dans une semaine de 80 heures, c’est son choix. Pour ma part, je privilégie le bien-être, car je trouve essentiel de concilier vie pro et vie perso, tout en intégrant les principes du copywriting féministe.
S’organiser en fonction de son cycle menstruel
D’après ce que tu nous dis, tu as appris à t’écouter, et cela semble essentiel. Tu mentionnes aussi que tu organises ton travail en fonction de ton cycle hormonal, et je trouve cela fascinant, notamment en lien avec le cycle menstruel. Peux-tu nous expliquer comment tu as intégré cette pratique ? Je suis sûre que cela intéressera les personnes qui nous écoutent et pourrait aussi enrichir leur approche du copywriting féministe.
Oui. Au début, lorsque j’ai voulu intégrer mon cycle hormonal dans ma planification personnelle et professionnelle, j’ai commencé par suivre mon cycle et par noter chaque phase à mesure qu’elle se présentait. J’ai réalisé que, comme mon cycle est relativement court (environ 25 jours), je ne peux pas me baser sur un mois standard. Au lieu de planifier mensuellement, j’essaie de rester à l’écoute de mes sensations. Par exemple, si je ressens une lassitude par rapport aux rencontres, j’ouvre mon agenda et je bloque du temps pour moi. La semaine dernière encore, j’ai bloqué une semaine complète sans rendez-vous, car j’en avais besoin. Cette approche de copywriting féministe s’accorde parfaitement avec ce rythme personnel.
Je crois que cette démarche repose aussi sur une connexion avec mon intuition, quelque chose que l’on ne nous apprend pas vraiment à écouter. En tant que femmes, on est souvent socialisées à s’intégrer dans la machine du salariat, ce qui persiste même lorsqu’on devient entrepreneures. Cette déconnexion de nos besoins authentiques est souvent renforcée par l’éducation et les emplois traditionnels. Le copywriting féministe, tout comme cette approche intuitive, encourage à s’adapter à ses propres besoins et à s’écouter davantage.
C’est ce qui a vraiment changé pour moi : je suis plus attentive aux signaux de mon corps. Par exemple, pendant la phase prémenstruelle, je ressens davantage de fatigue et préfère éviter les rencontres, mais en phase d’ovulation, j’ai une énergie accrue, ce qui me permet de créer plus et de m’engager dans des réunions sans difficulté. Cela me permet d’optimiser mon travail en fonction de ces cycles.
J’accepte aussi que certaines semaines, je puisse travailler 40 heures, alors que d’autres, je n’en ferai que 10, et c’est tout à fait normal. Cette liberté d’écoute est un cadeau que j’aimerais transmettre à toutes celles et ceux qui suivent une démarche de copywriting féministe, car elle permet de concilier bien-être et performance en toute authenticité.
Que penses-tu de l’énergie féminine et masculine ?
C’est un très beau conseil que tu nous donnes, une belle permission de s’écouter. Quand tu parles d’énergie, cela m’évoque l’importance d’identifier ce qui nous épuise et ce qui nous ressource, afin de mieux équilibrer notre quotidien. Une autre réflexion liée à notre discussion concerne l’énergie féminine et l’énergie masculine.
J’en avais parlé avec l’une de mes invitées, Eloïse Bouilloux, à propos du cycle menstruel. Elle exprimait une réticence envers ces termes, car ils renvoient souvent à des stéréotypes : l’énergie féminine étant associée à la prise de recul, la réflexion, le soin de soi, tandis que l’énergie masculine est plus liée à la performance et à l’action. Cette perspective est intéressante en termes de copywriting féministe, car elle nous invite à interroger les stéréotypes.
Oui, je partage également ces réflexions sur l’idée d’une dichotomie entre énergie féminine et masculine. En ce moment, je lis Femmes qui courent avec les loups de Clarissa Pinkola Estés, une docteure en sociologie et anthropologie. Dans ce livre, elle explore les archétypes féminins et discute des différences au-delà de la socialisation, en se penchant sur la biologie. Cela m’aide dans ma propre réflexion sur ces énergies, notamment en lien avec le copywriting féministe.
Elle explique, par exemple, que nos cycles hormonaux, en tant que femmes, fonctionnent sur une période de 25 à 28 jours, tandis que les cycles hormonaux masculins s’opèrent sur 24 heures. Cela a un impact sur la gestion de l’énergie au quotidien : les hommes ont un cycle hormonal qui se « réinitialise » chaque jour, ce qui peut faciliter un emploi du temps régulier et répétitif. En revanche, notre corps, à nous, peut nécessiter jusqu’à une semaine pour recharger pleinement nos batteries. Cette différence biologique influence la façon dont chacun de nous aborde ses activités, et ce principe se reflète dans la manière dont on pourrait aborder un copywriting féministe, en respectant les rythmes individuels.
Ce qu’elle explique également, c’est que, historiquement, dans les légendes transmises avant l’essor des sociétés patriarcales, le savoir se transmettait en encourageant les femmes à se connecter à leur intuition et à écouter leurs pulsions, qu’il s’agisse de se reposer ou de se tourner vers une autre perspective.
Naturellement, nous étions profondément intuitives, et ces récits véhiculaient ce savoir ancestral. Cependant, avec l’avènement du patriarcat, les récits ont évolué pour valoriser des modèles de femmes obéissantes et soumises, ce qui a peu à peu éteint notre connexion à cette « femme sauvage », comme Clarissa Pinckola Estés l’appelle, ainsi qu’à notre intuition. En copywriting féministe, cette connexion à l’intuition est essentielle, car elle nous invite à nous recentrer sur nos besoins authentiques et à éviter des rythmes de production qui ne nous correspondent pas.
Quand on ne respecte pas nos besoins, que ce soit dans la gestion d’une entreprise, dans les stratégies marketing ou dans notre copywriting féministe, on risque de retomber dans un cycle d’épuisement. Sans écoute de soi, on impose un rythme qui peut mener à un déséquilibre plutôt qu’à une énergie renouvelée, en décalage total avec ce qui nous est bénéfique.
Ce que tu dis est vrai ; si on ne s’écoute pas, il devient plus facile de tomber dans le burnout. La charge devient trop lourde, et notre corps, qui nous envoie pourtant des signaux, finit par se retrouver inaudible. Comme tu le dis, nous ne savons plus interpréter ces signaux, ni même les reconnaître. S’accorder le temps de ralentir et de se baser sur nos sensations permet d’identifier ce dont nous avons réellement besoin. En adoptant cette approche de copywriting féministe, nous faisons un grand pas en avant vers une gestion plus équilibrée et respectueuse de notre bien-être.
L’évolution de la société
Ce que tu dis sur l’évolution des sociétés, depuis l’époque pré-patriarcale jusqu’à aujourd’hui, est fascinant. Dans le monde de l’entreprise, nous sommes souvent ancrés dans une culture de la performance. Bien qu’il existe des initiatives, notamment autour du futur du travail, pour équilibrer vie pro et vie perso, les attentes envers les femmes en entreprise restent souvent calquées sur des standards masculins. Par exemple, au retour d’un congé maternité, les structures mises en place sont parfois insuffisantes, alors même qu’une femme qui a donné la vie vit un profond changement.
Ce manque d’accompagnement est dommage, car vie professionnelle et personnelle sont interconnectées. En ce sens, l’entrepreneuriat représente une belle opportunité pour construire cet équilibre différemment, en lien avec les valeurs du copywriting féministe.
L’entrepreneuriat permet de se réapproprier son temps et ses priorités. Certes, les valeurs d’entreprise évoluent, et je partage ton constat. Entre le Québec et la France, il existe toutefois des différences notables : au Québec, par exemple, les mères bénéficient d’un congé parental d’un an, ce qui est significatif. Bien que nous soyons encore en retard pour les familles LGBTQ+ et les structures familiales non traditionnelles, ce congé partageable (six mois pour le père, six mois pour la mère) offre une flexibilité que l’on voit rarement ailleurs. Dans une perspective de copywriting féministe, ce type de congé montre qu’il est possible d’intégrer de nouvelles valeurs dans le monde du travail.
Les recherches récentes sur la « matrescence« , le processus de transition vers la maternité, montrent que cette période de transformation dure environ trois ans, touchant aussi bien le corps que la psychologie. Bien que je n’aie pas les données spécifiques pour les pères, on sait qu’il s’agit d’une transition majeure pour les mères. Par conséquent, c’est seulement lorsque l’enfant atteint trois ans que cette phase de transformation se stabilise. Dans le contexte du copywriting féministe, il est pertinent de rappeler que les structures d’entreprise actuelles, souvent basées sur des schémas rigides, mériteraient d’intégrer davantage de souplesse pour répondre à ces réalités.
C’est cela, la notion de cycle de 24 heures. Le mode de travail, les entreprises, et l’industrie ont été construits à une époque où la main-d’œuvre était principalement masculine, avec un cycle hormonal de 24 heures, ce qui rendait ces structures plus adaptées pour eux. Avec l’évolution de la parentalité, où les responsabilités sont plus équilibrées entre les parents, il devient nécessaire de repenser ce modèle.
Mon conjoint, par exemple, souhaite davantage de temps à la maison et des journées de travail plus courtes pour s’occuper de nos enfants. Lorsqu’un enfant est malade, ce n’est plus systématiquement moi qui prends un congé, mais cela reste encore un défi pour beaucoup d’entreprises d’accepter cette flexibilité, même en appliquant un modèle de copywriting féministe dans la gestion des équipes.
Même en étant à la tête de nos propres entreprises, beaucoup de parents, mamans comme papas, ressentent une culpabilité à annuler une réunion parce qu’un enfant est malade. Pourtant, c’est normal et fait partie de la vie. De même, annuler une rencontre en raison d’une migraine est parfois difficile, bien que le bien-être devrait passer en priorité. En alignant nos actions avec une approche de copywriting féministe, nous visons à promouvoir une flexibilité qui respecte ces réalités, mais le décalage persiste entre ce que l’on souhaite et ce que l’on a appris à reproduire.
L’écart est encore présent entre nos attentes en matière de bien-être et ce que la société nous encourage à appliquer. Même si poser ses limites est important, lorsque ces limites ne sont pas respectées par autrui, il devient difficile de les maintenir. En appliquant des principes de copywriting féministe, nous cherchons à créer un environnement de travail plus humain, où les limites et le bien-être sont pleinement pris en compte et respectés.
Notre société est orienté vers la performance
Oui, ce que tu dis est vraiment très intéressant. On a tendance à vouloir être constamment productifs, et cela se manifeste par l’abondance d’astuces sur internet pour être toujours plus organisé, plus productif. Je ne sais pas si cela figure parmi les recherches les plus populaires, mais l’organisation et la productivité sont des thèmes qui fascinent : on aspire à être au top en permanence. Pourtant, c’est impossible, car nous sommes simplement des êtres humains, pas des surhommes ni des superpersonnes. La société actuelle est orientée vers la performance, un sujet qui résonne aussi dans le copywriting féministe, car il met en lumière les limites de cette quête incessante d’efficacité.
Cette obsession de la performance touche tous les aspects, même les questions environnementales. Parfois, cela me peine de voir les arbres abattus et les espaces naturels détruits au nom de la construction perpétuelle, alors que bien souvent, l’optimisation de l’existant serait plus appropriée. Dans le cadre du copywriting féministe, il est également question de privilégier la durabilité et la considération des ressources, plutôt que de suivre aveuglément cette logique de destruction et de reconstruction.
Tout est étroitement lié. La notion de performance trouve ses racines dans l’exploitation des ressources, encouragée non seulement par le patriarcat mais aussi par une structure capitaliste qui privilégie le profit à tout prix. Nous ne pouvons pas simplement prendre soin de nous tout en participant à un système où la production et la consommation sont perpétuellement encouragées. Le copywriting féministe remet en question cette dynamique en favorisant un équilibre plus humain et respectueux.
Ce modèle capitaliste a aussi une distribution très inégale des ressources, ce qui est pour moi un vrai problème. J’ai lu des statistiques montrant que nous aurions assez de nourriture pour nourrir toute la planète, mais les ressources sont mal réparties, car l’objectif est le profit, pas le partage. Cette mentalité individualiste contribue aussi à la dégradation de notre planète, en seulement quelques décennies. Dans le cadre du copywriting féministe, cette prise de conscience nous pousse à questionner ces modèles et à promouvoir des valeurs de justice et de durabilité.
C’est vrai, on ne peut pas nier l’impact de ce système économique. Au début, j’ai eu du mal à me réconcilier avec cela en lançant mon entreprise, car même en tant qu’entrepreneur.e, on met le pied dans le système, à moins d’être complètement autosuffisant.e. On contribue à l’économie, et la question se pose : comment participer sans avoir l’impression de nourrir un système auquel on ne croit pas pleinement ? En intégrant des pratiques de copywriting féministe, on peut commencer à créer des modèles d’affaires plus en adéquation avec nos valeurs.
Ces réflexions deviennent plus complexes lorsqu’on dirige une entreprise, car il faut générer du profit, trouver des clients et obtenir une rémunération juste. Cela entre parfois en conflit avec nos valeurs : je ne veux pas vendre à tout prix ni pousser quelqu’un à acheter s’il n’en a pas les moyens. En copywriting féministe, cet équilibre entre l’éthique et la rentabilité est au cœur de la démarche, car il s’agit de vendre tout en respectant l’autre.
Dans ce processus, il y a aussi une dimension psychologique. Comment je me sens en position de vente dans mon entreprise ? C’est essentiel pour moi de vendre mes services de manière confortable, sans avoir l’impression de renforcer un système avec lequel je suis en désaccord. Le copywriting féministe nous encourage à redéfinir ce rapport à la vente en favorisant un alignement avec nos valeurs, de façon à préserver notre intégrité tout en restant actif.ve dans l’économie.
Comment déconstruire ses croyances ?
Oui je reconnais tout à fait ce que tu dis parce que ça me fait clairement penser que déjà l’argent a toujours été quelque chose de tabou et je sais qu’il y a beaucoup de femmes qui ont le syndrome de l’imposteur qui ont du mal aussi à se mettre en avant et à vendre parce que c’est des croyances à déconstruire et c’est vrai que c’est un cheminement qui est vraiment pas évident faut le commencer et du coup toi ce serait quoi tes conseils pour déconstruire les croyances au rapport de l’argent, ce nombre d’imposteurs, je sais pas si tu l’as déjà ressenti, donc je me dis pourquoi pas aborder ce sujet.
Mais, dans le fond, il faut en parler parce que quand tu veux vendre tes services, il faut faire un travail, je pense, vraiment, au niveau de réconcilier notre relation à l’argent, surtout si, tu sais, je prends un exemple. Moi, quand je suis revenue de mes vacances de quatre semaines avec la famille, on est allé au Costa Rica, on était en voyage, on était, tu sais, complètement déconnecté de justement toute la vie qui va vite et tout ça.
Je me suis dit, mais je ne peux pas juste vivre ça une fois dans ma vie. Je veux qu’on puisse se permettre ça à répétition. Je veux plus de ces moments-là. Je veux moins de moments où j’ai l’impression qu’on court pour aller reconduire les enfants à la garderie, qu’on court pour préparer les repas, qu’on court pour…
Mais pour ça, bien, ça prend des ressources. Puis les ressources qu’on a de besoin, souvent, c’est des ressources financières. Je pense qu’une des premières choses à faire, c’est vraiment de remettre la vente pour ce que c’est réellement. Donc, sortir de l’idée de, comme j’essaie de convaincre quelqu’un absolument d’acheter de moi et de revenir dans une notion d’échange. C’est juste que dans cet échange-là, c’est de l’argent contre un service ou de l’argent contre un produit. Mais ça reste un échange dans lequel les deux parties sont gagnantes.
Si on en revient à ça, on enlève une couche de culpabilité, de dire que je ne peux pas mettre ces prix-là ou je ne peux pas relancer la personne. On vient vraiment dans le « moi, j’ai une valeur à offrir ». qui peut être utile à cette personne, donc on va avoir une conversation, donc je vais créer du contenu, donc je vais mettre de l’avant ma page de vente, je vais grossir mon infolette, peu importe les stratégies qu’on choisit, pour offrir de la valeur aux gens contre de l’argent. C’est vraiment, il y a comme une déconstruction au niveau de c’est quoi de vendre.
Pour se permettre ça, parce que sinon, on tombe dans des entreprises qu’on a créées pour nous, mais qui finalement ne nous servent pas du tout parce qu’on retombe dans le même modèle de pas être à la taille de l’entreprise, mais d’être au service de notre entreprise. C’est pas pour ça qu’on choisit l’entrepreneuriat. C’est pas pour servir les autres, mais pour servir nos ambitions à nous en premier, je pense.
Complètement ! Ce que tu dis m’amène à réaliser que la vente est avant tout une connexion entre deux êtres humains. Comme tu le dis, il est essentiel de déconstruire cette relation à la vente et de reconnaître la valeur ajoutée que l’on apporte. Il est naturel d’être rémunéré en conséquence. Bien sûr, offrir du contenu gratuit permet de se faire connaître, mais lorsqu’il s’agit d’accompagnement ou de prestations de copywriting féministe, comme écrire des articles pour des client.e.s, cela demande beaucoup de temps. Le temps étant une ressource précieuse, il est légitime de l’échanger contre une rémunération, car malheureusement, vivre d’amour et d’eau fraîche reste utopique. Je partage complètement ton point de vue.
Je pense qu’il s’agit aussi de se donner la permission d’avoir ces réflexions et d’en parler librement. Ce n’est pas si courant que les femmes se permettent de viser une plus grande richesse sans la culpabilité liée à l’accumulation. Les discussions sur la finance pour les femmes sont souvent orientées différemment de celles pour les hommes.
J’ai lu que dans les revues féminines, les articles financiers conseillent davantage de dépenser moins, de budgéter et de limiter les excès, tandis que les revues masculines encouragent à investir et à trouver de nouvelles sources de revenus.
En copywriting féministe, ces perceptions évoluent, mais il est important de se rappeler que beaucoup d’entre nous ont grandi dans un système qui ne valorisait pas forcément cet accès à la richesse.
De plus, nous vivons dans une société où plusieurs générations coexistent dans le monde du travail, ce qui peut créer des chocs de valeurs. À 31 ans, je me situe au milieu et ressens parfois ces divergences générationnelles des deux côtés, ce qui complique notre réconciliation avec l’acte de vendre, surtout face à des personnes aux idéaux différents. En poursuivant ces conversations, on peut faire évoluer la perception de la vente pour en faire une expérience positive. En affirmant mes valeurs, et en intégrant le copywriting féministe dans ma communication, j’attire des client.e.s qui apprécient cette approche et sont heureu.x.ses de me rémunérer pour le travail que j’apporte.
Il n’y a plus ce sentiment de « oui, dépenser, ça pince toujours un peu », mais plutôt l’enthousiasme de se dire « super, je m’offre ça ». Il n’y a donc plus de culpabilité de mon côté à être rémunérée à ma juste valeur, car les personnes avec qui je travaille en sont satisfaites. Cette approche, en lien avec le copywriting féministe, aide à établir une relation saine autour de la valeur et de la rémunération, sans douleur ni culpabilité.
Cependant, cela peut sembler utopique, surtout lorsqu’on commence son entreprise. On se dit qu’il est important d’avoir ses premiers clients, et il faut bien être en mesure de générer ses premières ventes. Un conseil pour valoriser ses services et vendre à son juste prix est de se bâtir une sécurité financière de base. Cette sécurité rend la relation de vente plus confortable, car si l’on a des économies ou des revenus de soutien, on n’entre pas dans une relation de vente avec une pression extrême. Dans le cadre d’une démarche de copywriting féministe, cette sérénité financière est un atout pour rester aligné.e avec ses valeurs.
Lorsque l’on évolue dans une entreprise sans filet financier, chaque vente devient un impératif, ce qui peut créer un stress intense. Si l’on parvient à sécuriser ses finances pour ne pas se retrouver dans une situation de dépendance absolue à chaque vente, cela transforme la dynamique de vente. Avoir une structure de revenus ou des économies permet de vivre chaque échange commercial de façon plus légère, et en tant qu’entrepreneur.e, cette stabilité favorise une approche de copywriting féministe, où l’on peut vendre de manière plus authentique et sans pression.
Les femmes et l’argent
Oui, en repensant à ce que tu dis, c’est assez frappant de voir à quel point la permission pour les femmes de gérer leur argent est récente. En France, par exemple, ce n’est qu’en 1965 que les femmes ont pu ouvrir un compte bancaire sans l’autorisation de leur mari. C’est incroyable de se dire que cela remonte à si peu de temps dans l’histoire. Bien sûr, cette avancée est précieuse, mais toutes les femmes n’en bénéficient pas encore partout dans le monde, où des violences économiques continuent d’exister. Dans une perspective de copywriting féministe, ce contexte rappelle l’importance d’aborder ces sujets et de promouvoir l’autonomie financière des femmes.
Pour revenir à ton point, il est vrai qu’on apprend souvent aux hommes à investir et aux femmes à économiser, ce qui crée une inégalité dans la capacité à générer du pouvoir économique. Pourtant, les études montrent que les femmes, bien que parfois moins enclines à investir, le font de manière plus réfléchie, souvent en accord avec leurs valeurs et avec un souci d’impact. Cela se reflète aussi dans la relation client, où le sens donné à l’échange devient central, comme tu le mentionnes en copywriting féministe. Ce lien fondé sur des valeurs communes renforce l’impact de l’investissement, qu’il soit financier ou relationnel.
En parlant de finance, je pense à l’entreprise Femca, fondée par Hélène Gerbie et Melvin Duveau, qui aide les femmes à investir leur argent de manière stratégique pour renforcer leur autonomie et leur pouvoir dans la société. Vous pouvez découvrir l’article : les femmes et l’investissement pour en savoir plus.
Ce genre d’initiative est essentiel pour encourager les femmes à prendre la place qu’elles méritent dans le monde économique et à se valoriser davantage, un point d’ailleurs fondamental en copywriting féministe.
Il y a effectivement un pouvoir associé à la liberté financière, qu’il s’agisse de soutenir des causes, de structurer son emploi du temps ou d’obtenir une liberté de temps. Les données montrent même que les femmes sont souvent de meilleures investisseuses (source : Trade Republic 2024)
Le copywriting féministe s’appuie également sur ce constat en valorisant des pratiques économiques équitables qui renforcent l’indépendance des femmes et leur capacité d’influence. Les investissements faits par les femmes ont tendance à mieux performer, en partie parce que nous sommes plus patientes avec nos placements.
J’avais lu cette information, et cela se reflète même chez moi : mon conjoint surveille régulièrement les fluctuations, tandis que moi, je laisse le temps agir, car je sais que ce n’est pas pour un bénéfice immédiat. Cette patience réduit l’impulsivité dans les décisions. Ces statistiques démontrent que la patience et la stabilité jouent un rôle clé dans les résultats. Dans le cadre du copywriting féministe, cette approche peut également se traduire dans la relation avec les client.e.s, en favorisant une fidélité durable où les personnes reviennent travailler avec nous sur le long terme.
Avoir des relations de partenariat à long terme est gagnant pour tout le monde. Lorsque les deux parties connaissent le style de travail et la qualité de l’autre, cela crée un échange gagnant-gagnant. Cette continuité permet également de construire une relation sociale de confiance. Lorsqu’une personne hésite entre deux prestataires, l’aspect humain, le « feeling », peut souvent être décisif. Ce bon feeling, basé sur des valeurs et des personnalités compatibles, est fondamental dans un modèle de copywriting féministe, car il rend la collaboration plus naturelle et authentique.
En s’autorisant un marketing et un copywriting féministe, on parvient à transmettre nos valeurs, notre approche, et notre manière de communiquer. Cela se révèle bénéfique à long terme, car on construit une communauté fidèle plutôt que de simplement accumuler des contrats. Cette fidélité renforce l’entreprise et l’enrichit humainement.
Il est vrai que cette transition peut faire peur. J’ai accompagné des client.e.s qui généraient déjà des profits mais dont le positionnement manquait d’affirmation. Elles communiquaient peu sur leurs valeurs ou sur leur identité professionnelle. Or, dans le copywriting féministe, cette clarté sur nos valeurs attire des personnes qui partagent notre vision. Bien sûr, certain.e.s préfèrent un prestataire plus flexible et discret, mais en affirmant nos valeurs, nous créons un impact plus profond et une relation authentique avec nos client.e.s.
C’est là que l’on risque de tomber dans une posture d’employé.e, même au sein de notre propre entreprise. Cependant, lorsque l’on s’engage dans un cycle où l’on se connecte à soi, où l’on communique clairement ses valeurs, son identité et sa manière de travailler, on commence à attirer des personnes qui recherchent cette authenticité. C’est le début d’une dynamique où l’on bâtit une entreprise durable. En adoptant cette approche de copywriting féministe, on établit les bases d’une activité pérenne.
Cette démarche contribue à la réussite des femmes en entrepreneuriat, mais elle est valable pour les hommes aussi, lorsqu’ils se connectent à leurs valeurs. Cependant, en tant que femmes, il est souvent moins confortable de se lancer dans cette démarche dès le début, car on a été habituées à correspondre à des attentes extérieures. Il devient alors plus difficile de se poser les questions essentielles : « Qui suis-je ? Comment est-ce que je souhaite travailler ? Quels projets me passionnent ? » En copywriting féministe, cette reconnexion permet de bâtir une entreprise qui reflète notre identité et nos aspirations.
Revenir à ses valeurs et à ses ambitions est essentiel. Bien sûr, l’aspect financier est important, mais en sortant de ce cycle de conformité pour suivre son intuition et se consacrer à des projets alignés, on attire des opportunités qui correspondent mieux à nos aspirations. Cette approche permet de passer d’une dynamique où l’on travaille pour son entreprise à une relation où l’entreprise est au service de nos ambitions. Le copywriting féministe joue ici un rôle clé en aidant à articuler cette vision dans notre communication et notre marketing.
Déployer son personal branding
Oui, je pense aussi qu’être soi-même est une véritable quête de toute une vie. Apprendre qui l’on est, ce que l’on veut devenir, c’est un processus qui évolue selon les périodes. C’est un trésor intérieur à explorer, car cette quête de soi est riche et pleine de découvertes. Nous pouvons être tou.te.s différent.e.s, avec des opinions politiques variées, des valeurs distinctes, et pourtant, chaque être humain a quelque chose à offrir à l’autre. C’est pourquoi valoriser notre unicité est essentiel, tout comme notre authenticité. En copywriting féministe, cette valorisation de l’unicité renforce la relation avec notre audience.
Il est beau de constater que notre authenticité peut attirer des client.e.s et des partenaires intéressé.e.s, car cela signifie que notre entreprise devient un outil pour notre développement personnel. Pour moi, cela a pris tout son sens lorsque j’ai fondé mon entreprise après la naissance de mes enfants, dans une période de « matrescence« , où l’on redéfinit qui l’on est. C’est souvent une période de crise identitaire, et dans le cadre du copywriting féministe, cette transformation peut devenir un atout pour créer des règles et une identité qui nous correspondent vraiment.
Se donner la permission de créer selon ses propres règles est essentiel. Bien sûr, il y a la pression de générer des revenus, ce qui peut pousser à se conformer, mais en restant fidèle à soi-même, on bâtit quelque chose de plus durable et de plus aligné. Je me demande parfois si j’aurais eu cette même transformation en restant dans mon ancien métier d’enseignante, car en tant qu’entrepreneure, on doit constamment communiquer sur qui l’on est, un aspect central dans le copywriting féministe.
Je suis totalement d’accord avec toi : que l’on soit entrepreneur.e ou parent, ces rôles représentent un développement personnel à l’état pur. Créer son entreprise ou élever ses enfants, ce sont des responsabilités immenses, et l’on cherche à transmettre les valeurs qui nous tiennent à cœur. Bien sûr, des erreurs arrivent, mais l’essentiel est de rebondir et de voir chaque échec comme une occasion d’apprentissage. Le copywriting féministe encourage également cette approche, en valorisant la transparence et l’authenticité dans chaque interaction.
Oui, c’est exactement ça. On m’a déjà posé la question : « C’est quoi pour toi un échec en business ? » et j’ai répondu qu’un échec, c’est lorsque l’on n’apprend rien. Les erreurs, les obstacles, ça fait partie de la vie, en entrepreneuriat, comme en parentalité. Pour moi, l’échec survient seulement si l’on ne retire aucune leçon de ces expériences. Dans une perspective de copywriting féministe, cette approche de l’apprentissage par les erreurs aide à maintenir une attitude constructive et à valoriser le processus.
En associant la parentalité et l’entrepreneuriat, on peut voir que dans les deux cas, nous nous mettons beaucoup de pression. Les responsabilités sont grandes, et parfois, on veut tellement bien faire que cela devient un fardeau. Les études montrent pourtant que les meilleurs parents sont ceux qui sont « juste assez bons » : ni trop perfectionnistes, car cela peut causer de l’anxiété, ni trop désengagés (Étude Ipsos 2017).
Les parents qui font de leur mieux avec amour, tout en acceptant leurs erreurs, offrent souvent la meilleure expérience à leurs enfants. Cette même bienveillance peut s’appliquer à nos entreprises, et en copywriting féministe, cela encourage à privilégier l’authenticité sur la perfection.
Dans la gestion de notre entreprise, viser le « juste assez bon » peut nous libérer de l’obsession du perfectionnisme, qui peut souvent paralyser. Lorsque l’on est trop concentré sur l’idée de faire la meilleure page de vente ou le site parfait, on risque de stagner, de ne pas passer à l’action, ou de se perdre dans l’optimisation constante. En s’accordant la permission d’être « juste assez bon », on ouvre la porte à un épanouissement plus authentique, à la fois dans notre travail et dans notre copywriting féministe, où l’essentiel est de se connecter sincèrement avec notre audience.
Je suis entièrement d’accord avec toi. Se traiter avec bienveillance est essentiel. J’aurais aimé poursuivre cette conversation, mais nous allons devoir conclure, car le temps passe vite.
Le mot de la fin sur “le copywriting féministe”
Oui, c’était vraiment une conversation enrichissante, comme toutes celles avec les invité.e.s de Matrimoine Féministe, qui apportent toujours de la valeur ajoutée à l’état brut. J’adore. Alors pour conclure, quelle serait ton mot de la fin ?
Je pense que j’aimerais donner à tout le monde la permission de se reconnecter à son intuition, que ce soit dans la vie personnelle ou dans l’entreprise, plutôt que d’essayer de faire « comme il faut ». Retenons aussi que la relation avec l’autre est la clé d’une vente éthique, et que le féminisme peut être un outil pour s’autoriser à être soi-même. C’est là que tout se rejoint, y compris en copywriting féministe.
Cela conclut parfaitement tout ce que nous avons échangé aujourd’hui. Merci pour cette belle conclusion.
Tes rôles modèles
En entrepreneuriat, mon rôle modèle est Alexandra Martel, qui a été ma formatrice et mentor. Elle m’inspire vraiment et m’aide à me donner ces permissions d’agir différemment. Je pense qu’on a besoin de personnes autour de nous qui montrent d’autres voies pour oser s’autoriser à être soi-même. Sinon, il y a aussi mon père, qui a été entrepreneur toute sa vie. Il est d’une sagesse incroyable, et dans les moments où je traverse des situations compliquées avec des client.e.s, c’est lui qui m’aide à revenir à la simplicité et à gérer les choses avec douceur. Ce sont mes deux piliers.
C’est adorable ! Grâce à Alexandra, on a eu cette conversation aujourd’hui, donc merci à elle. Et ton papa aussi semble formidable, t’aidant à relativiser et à prendre du recul, ce qui est essentiel pour avancer.
Oui, et c’est quelqu’un de très avant-gardiste. Bien qu’il soit né en 1960, mon père avait déjà inscrit, à 18 ans, « La femme est l’être supérieur » dans sa chambre. On a des photos de ça ! Avoir un papa féministe, c’est un privilège qui fait une grande différence, et c’est un vrai soutien dans ma démarche de copywriting féministe.
C’est merveilleux ! J’imagine l’impact positif de cette éducation sur ton parcours.
Quelles ressources recommanderais-tu aux personnes qui nous écoutent
Pour se donner plus de permissions dans le marketing et explorer un marketing plus féministe et engagé, je recommande mon podcast Sauvagement sincère, où l’on discute de l’expérience entrepreneuriale au féminin. Il y a aussi L’Ambition féminin de Tatiana Saint-Louis, un excellent podcast également. Personnellement, je consomme beaucoup de podcasts en ce moment.
Concernant les livres, pour approfondir le personal branding, je conseille de lire sur les archétypes de marque. Cela permet de mieux comprendre son positionnement et son identité en lien avec le copywriting féministe, en s’appuyant sur des personnages symboliques qui facilitent l’appropriation des concepts.
Merci pour ces conseils ! Je mettrai les liens dans la description, y compris vers tes propres plateformes, pour que les personnes intéressées puissent te contacter ou même participer à ton podcast si cela s’y prête. Vive les podcasts, je suis d’accord !
Que signifie le féminisme pour toi ?
Pour moi, le féminisme, c’est avant tout prendre conscience de la manière dont la socialisation de genre influence nos interactions et nos expériences du monde. En effet, le féminisme invite à examiner comment ces normes façonnent notre accès aux opportunités, notre manière de nous percevoir, et même la relation que nous entretenons avec notre propre potentiel. C’est une démarche pour promouvoir une société où les systèmes d’accès et de ressources se fondent sur des critères d’équité.
On ne parviendra jamais à des conditions parfaitement égales pour tou.te.s, mais il s’agit d’avancer vers une équitabilité qui permette à chacun.e d’explorer et de développer son plein potentiel. En copywriting féministe, cela signifie aussi créer un message inclusif qui reflète et soutient cette diversité d’expériences.
Je suis d’accord, l’équité est essentielle, notamment dans des réalités biologiques ou sociales comme les règles, où l’égalité stricte n’est pas possible. Il faut adapter notre compréhension pour englober tous les aspects, y compris les besoins des personnes trans, non-binaires et autres, dans le souci d’un système véritablement inclusif. En effet, l’égalité ne signifie pas la même chose pour tous.tes ; c’est une approche personnalisée qui reconnaît et prend en compte les différences.
C’est exactement cette question que pose le féminisme : comment tendre vers une société plus juste et offrir des chances de réalisation qui, si elles ne sont pas identiques, sont du moins équitables. Par nos échanges, nos contributions et notre travail, chacun.e peut jouer un rôle en apportant une pierre à cet édifice collectif. Le féminisme, en ce sens, agit non seulement comme un moteur de changement social, mais aussi comme une base pour établir des standards de justice et de bienveillance dans nos pratiques, que ce soit en entreprise ou en marketing féministe.
Qui aimerais-tu voir au micro de Matrimoine Féministe ?
Totalement ! Mon principal dilemme, c’est de trouver le meilleur complément, car je ne sais pas qui tu as déjà eu comme invité.e.s. Si je simplifie, je dirais que ma collaboratrice, Jessica Girard, serait une excellente invitée. Elle est spécialisée en gestion des systèmes, processus et management. Jessica est vraiment inspirante et incarne mon penchant cartésien et pragmatique. Je pense que son approche serait un complément intéressant, surtout après avoir abordé l’intuition. Elle pourrait offrir une perspective pragmatique, essentielle pour assurer la pérennité d’une entreprise, notamment en copywriting féministe.
Super, vous êtes vraiment complémentaires, et ce serait un plaisir de recevoir Jessica au micro. Merci beaucoup pour cet échange, c’était passionnant et le temps a filé ! Merci aussi à toutes les personnes qui nous ont écoutés jusqu’à la fin. J’espère que vous avez appris beaucoup de choses, et on se retrouve très bientôt. Ciao ciao !
Oui. Merci !
Merci beaucoup et n’hésitez pas à vous inscrire à la newsletter de Matrimoine Féministe !
INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES
Sources de l’épisode
- Les femmes sont souvent de meilleures investisseuses par rapport aux hommes (Trade Republic 2024)
Ses rôles modèles et ressources mises en avant sur le copywriting féministe
- Alexandra Martel
- Son père
- Son podcast Sauvagement sincère
- L’Ambition féminin de Tatiana Saint-Louis
Retrouvez Maude Lamont
Episode complémentaires
- Mompreneur et parcours de PMA avec Nina Senoyer
- Le bien-être menstruel avec Eloïse Bouilloud