Le bien-être menstruel avec Eloïse Bouilloud

Le bien-être menstruel avec Éloïse Bouilloud.
Sommaire

Je suis en compagnie d’Eloïse Bouilloud avec qui nous allons parler du bien-être menstruel. Éloïse, je te laisse te présenter de la manière dont tu le souhaites.

Merci Esthel de m’accueillir pour ton podcast pour parler de bien-être menstruel. Alors je suis Eloïse Bouilloud, la fondatrice de Moonlikate. Je forme et j’accompagne les entreprises au bien-être menstruel et j’accompagne les femmes à mieux comprendre le fonctionnement de leur cycle menstruel pour en faire un atout au quotidien. Et à côté, je suis aussi la cofondatrice d’un festival écoféministe lyonnais et la présidente de l’association EcoFémina.

Comment fonctionne le cycle menstruel ?

Le cycle menstruel est un ensemble de réactions physiologiques de la personne menstruée qui prépare l’organisme à une potentielle fécondation. Il dure de la puberté à peu près dès 12 ans à peu près à la ménopause jusqu’à 50 ans environ, ça dépend de chaque personne menstruée, et ça dure environ 38 années menstruées, enfin les règles.

Il y a deux phases principales, la phase folliculaire qui est la première partie du cycle, du premier jour du cycle, à peu près au démarrage des règles jusqu’à l’ovulation, qui là va permettre de préparer le corps à l’ovulation, avec notamment la maturation de l’ovocyte gagnant, préparer la propagation de l’endomètre qui va permettre d’être la tapisserie, on va dire, de l’utérus pour accueillir le potentiel embryon.

C’est la première partie du cycle. Et là, ça va être principalement boosté par les oestrogènes qui sont des hormones dynamisantes et qui sont un peu la pédale d’accélérateur du cycle menstruel.

Ensuite, vous avez la deuxième partie du cycle, on appelle ça la phase lutéale, et c’est de l’ovulation jusqu’à la veille des prochaines règles. Et là c’est le corps qui prépare le nid, on parle de la nidation, du potentiel embryon, genre de sang, de nutriments, l’endomètre, et on va dire décorer la chambre du potentiel embryon après avoir fait la tapisserie.

Il y a une phase principalement sous l’effet de la progestérone, l’hormone de la progestérone qui est une hormone qui apporte sérénité et qui détend les muscles et ça invite le corps à ralentir. C’est un peu la pédale de freinage du cycle menstruel.

Le cycle menstruel dure en moyenne 29 jours et demi, mais ça dépend de chaque personne menstruée. Ça peut être entre 25 et 35 jours suivant les personnes menstruées.

On parle souvent de ces deux phases principales folliculaire et lutéale, mais après quand on parle du cycle menstruel, de l’organisation de fonctions du cycle menstruel, on parle de quatre phases d’énergie :

  • La phase des règles
  • La phase de la préovulation
  • La phase des ovulations
  • La phase pré-menstruelle.

Pourquoi utilises-tu le terme de personne menstruée et pas de femmes menstruées ?

J’ai une question qui m’est venue pour les personnes qui nous écoutent, parce que tu dis le terme « personne menstruée », si tu pouvais nous le définir pour les personnes qui ne pourraient pas comprendre pourquoi on utilise ce terme plutôt que « femme menstruée ».

Ça me fait penser que moi, pendant que j’ai fait un podcast, mon deuxième épisode de podcast, c’était avec une femme atteinte d’endométriose, Marie-Agnès, et c’est vrai que j’ai parlé de femme menstruée et pas de personne menstruée. En fait, je m’en rends compte après coup l’épisode.

Après c’est parce qu’on n’y pense pas tout le temps et que c’est vrai que la grande majorité des femmes sont menstruées. Mais c’est vrai qu’il n’y a pas que les femmes qui ont leurs règles et toute personne avec un utérus, en fait c’est toute personne avec un utérus en état de marche qui est menstruée, ça peut être des personnes transgenres ou en transition d’identité ou qui se considèrent hommes, mais qui n’ont pas encore fait la transition.

Et il y a aussi des femmes qui sont en tant que femmes, mais qui n’ont plus d’utérus, par exemple, elles ont une ablation de l’utérus ou elles sont ménopausées. On dit personnes menstruées, c’est les personnes qui ont encore un cycle fonctionnel avec un utérus et tous les organes qui sont fonctionnels pour avoir leurs règles.

Comment fonctionnent les règles ?

C’est très clair, merci à toi. Comment fonctionnent les règles ? Les différences entre cycle menstruée et les règles, ça pourrait être aussi intéressant, j’imagine, à poser comme question.

On parle souvent des règles, on dit qu’il n’y a que ça, c’est la phase visible de l’iceberg du cycle. Mais le cycle, c’est un cycle de 29 jours et demi à peu près, et ça passe par différentes phases. C’est juste que les autres phases, on les sent moins parce qu’on n’écoute pas son corps, mais on voit vraiment les règles.

Les règles, c’est vraiment pour évacuer ce qu’on a fait à la fin du cycle menstruel, le corps s’y voit qu’il n’y a pas eu de potentiel embryon, mais il va envoyer un message au cerveau, et je vais éviter de rentrer dans tous les détails et les noms compliqués, et il envoie un message au cerveau comme quoi il n’y a pas eu de fécondation, il faut déclencher les règles, et là il y a la chute hormonale avec tout ce qu’on sait, les symptômes du SPM, notamment irritabilité, douleur, etc., parce qu’il y a cette chute hormonale,

Même si c’est pas normal non plus d’avoir un SPM très violent, et ça logiquement dans un monde idéal on n’est pas censé avoir un SPM violent. Les règles c’est vraiment pour évacuer afin de repartir sur une bonne base, recréer un nouveau cycle et repartir sur ce nouveau cycle.

Qu’est-ce que le congé menstruel ?

Oui, si, ça l’est, complètement. Pour continuer dans cette partie, on va dire, des définitions, et après on pourra rentrer d’une façon dans le vif du sujet du bien-être menstruel, évidemment, mais je me suis dit que ça pourrait être intéressant de parler de congés menstruels, pour que tu nous définisses, que tu donnes ton avis et que tu nous donnes où ça en est au 25 mars 2024.

Alors congé menstruel, moi je préfère dire arrêt menstruel, parce qu’en fait dans l’inconscient collectif les mots sont importants. Et congé, pour les gens congés ça veut dire vacances alors qu’arrêt c’est plus près d’un arrêt maladie, en tout cas pour l’arrêt menstruel c’est plus près d’un arrêt maladie, moi je parle souvent d’un arrêt menstruel.

L’arrêt menstruel, c’est permettre à une personne menstruée justement qui souffre de règles douloureuses ou de règles incapacitantes de poser un jour d’arrêt, payé sans que cela n’impose son salaire ou sa qualité de vie au travail, un peu comme a fait l’Espagne l’année dernière, en février dernier. Et là il y a un projet de loi, là en cette date du 25 mars et il y a un projet de loi qui va être défendu à l’Assemblée nationale le 4 avril prochain, sur la santé menstruelle et gynécologique au travail justement et il reste justement ce potentiel mis en place d’un arrêt menstruel avec 13 jours par an pour règles incapacitantes sur la présentation d’un justificatif médical renouvelable toutes les années et ce sera pris en charge par la Sécurité sociale et il n’y aura pas de jour de carence.

Et après, il y a d’autres choses mises en place avec ce projet de loi. Il y a aussi des sensibilisations obligatoires tournées trois ans par l’employeur auprès de ses salariés, justement sur la santé mentale et gynécologique, au travail et ses impacts.

Parce que la santé mentale et gynécologique au travail, ce n’est pas juste les règles douloureuses, ça va être aussi la ménopause qui a aussi un impact : 87%des femmes vont être impactées par des symptômes de la ménopause (Source : Inserm). Il y a aussi les fausses couches : 1 femme sur 4 qui vivra une fausse couche dans sa vie, c’est énorme.

C’est sensibiliser sur tout ce qui touche à la personne menstruée. Ces règles, la grossesse, les fausses couches, la ménopause, etc. Et toutes les autres pathologies qui peuvent avoir, endométriose, SOPK, etc.

Avoir une équité pour les personnes menstruées

Oui, c’est un travail de sensibilisation qui semble essentiel pour le bien-être menstruel. Et c’est vrai que c’est assez incroyable de se dire qu’actuellement en 2024, il n’y a pas ça qui est mis en charge pour les femmes, enfin les personnes menstruées plus largement, alors que c’est quelque chose d’essentiel. En fait, j’ai l’impression qu’on demande aux personnes menstruées d’être aussi productives qu’un homme en entreprise alors qu’on fonctionne par cycle forcément, on a des spécificités bien différentes des hommes et c’est important de prendre en compte cette différence pour avoir une équité là-dessus en tout cas.

Tout à fait. En fait, ça ne veut pas dire, parce qu’on a nos règles, qu’on sera moins performante ou moins efficace que les autres. On rabaisse encore les femmes à leur statut de femme, infériorité, alors que pas du tout en fait, c’est juste qu’on fonctionne différemment et accepter cette différence et accepter de travailler et de collaborer avec cette différence en fait.

La plupart des femmes qui collaborent avec leur cycle menstruel et qui coopèrent avec leur cycle menstruel, sur ce que je forme justement, elles sont justement bien plus performantes que justement les personnes qui ne connaissent pas forcément leur mode d’emploi.

Elles sont bien plus performantes que ce qu’on pourrait dire et pourtant elles acceptent de ralentir et pourtant elles accueillent cette décroissance tous les mois et c’est normal en fait c’est juste accueillir cette décroissance et cette cyclicité mais ça veut pas dire qu’on est inférieure ou qu’on soit moins capable que les hommes en fait peut-être même au contraire. On a pléthore de capacités justement que l’intelligence hormonale nous aide à avoir des tonnes d’autres capacités incroyables et que les hommes n’ont pas forcément ces capacités.

Comment accompagnes-tu les personnes sur le bien-être menstruel ?

On est différents et complémentaires à la fois. Tu disais tout à l’heure qu’il y a des femmes qui ne savent pas encore comment faire pour écouter leur corps et avoir un bien-être menstruel. Cela va en continuité par rapport à ce que tu nous dis là, que les personnes qui connaissent leur cycle menstruel, elles arrivent mieux à être plus productives et à se dépasser. Et toi, comment fais-tu pour accompagner ces personnes sur le bien-être menstruel pour qu’elles puissent mieux comprendre leur cycle et en prendre soin au quotidien ?

Ça va être des formations et des sensibilisations sur le bien-être menstruel. Si c’est juste une sensibilisation, ça va prendre en compte tout le fonctionnement global d’une personne menstruée avec ses différentes phases.

Et après les formations sur le bien-être menstruel, ça va être les formations en gestion du tempsproductivité et organisation, mais adaptées justement en fonction du cycle menstruel et savoir à quel moment, quelles sont les phases optimales, on va dire, la créativité, par exemple pour créer son contenu et tout ça pour la créativité, les phases optimales pour la sociabilité, toutes les tâches sociales à l’extérieur, conférences, lives, etc.

Mais aussi les tâches où on est plus dans la réflexion ou dans le repli sur soi et dans l’introspection et en fait pour le bien-être menstruel il y a chaque phase assez spécificité et en fait on peut tout faire à toute période du cycle. Clairement aujourd’hui je suis censée avoir les lunes, logiquement aujourd’hui je ne suis pas censée faire de live ou de conférences et tout ça, mais ce n’est pas pour autant que je ne le ferai pas en fait. La vie n’est pas non plus, on est dans un monde avec plein d’interactions extérieures et on ne peut pas tout adapter en fonction de notre cycle menstruel.

En revanche, on peut, quand c’est possible, adapter nos tâches pour notre bien-être menstruel et on sera beaucoup plus performantes lors de ces phases. Moi, je sais qu’en phase ovulation, je vais moins chercher mes mots comme je le fais actuellement et je serai moins dans une espèce de brouillard mental comme ça peut être le cas aujourd’hui. C’est accepter cette phase de décroissance et c’est accepter qu’on a ces différentes phases, mais on peut être forte à tout moment et on peut être efficace à tout moment. C’est juste que ça va être plus efficace pour certaines fois, plus optimal en fonction du bien-être menstruel.

Ce que je dis souvent en métaphore pour le bien-être menstruel, c’est comme Mario et son champignon bonus. Si jamais il n’a pas, il avance et il va quand même sauver la princesse Peach, mais en revanche, s’il l’a, il est beaucoup plus fort, il est beaucoup plus performant. En fait, apprendre à coopérer avec son cycle, c’est apprendre à avoir son petit champignon bonus pour être encore plus performante au quotidien, mais tout en accueillant justement sa décroissance et en acceptant de ralentir justement en phase de règles et en phase de ralentissement du corps.

Tes conseils pour mieux comprendre son cycle menstruel

C’est très important ce que tu nous dis sur le bien-être menstruel et ça m’amène à la question quels conseils tu pourrais donner aux personnes menstruées qui nous écoutent pour comprendre mieux leur cycle, pour savoir comme tu disais dans quelle phase on est, ce que tu parles de réflexion, de créativité, sociabilité et comment on peut savoir dans quelle phase on se trouve et comment faire pour s’écouter même si ce n’est pas toujours possible comme tu le dis avec la société et toutes les choses qu’on a à faire dans cette société où on est dans l’action.

Comment les femmes et les personnes menstruées peuvent mieux suivre leur cycle. Alors, on ne peut pas faire comme ça d’un coup, enfin, nous prendre d’un coup, c’est s’aider, par exemple, quand nos prochaines lunes, quand nos prochaines règles vont arriver, c’est se dire, on prend un petit carnet ou depuis notre portable et on va commencer à suivre chaque jour quel est notre état et comment on se sent, s’il y en a des douleurs, par exemple, s’il y a des seins qui tirent, si on a des douleurs au ventre…

Notre alimentation aussi, nos envies, nos fringales et tout ça agissent sur notre bien-être menstruel. Notre énergie, comment on se sent au niveau de notre énergie. Notre énergie sommeille, mais notre énergie en règle générale, par exemple avec le printemps, on se sent beaucoup mieux. Il y a aussi notre énergie d’être global. Il y a notre sociabilité. Il y a des jours, on a envie de voir tout le monde et de faire des câlins à tout le monde. Il y a des jours, on a juste envie d’être dans son coin. Ou alors, on a envie de massacrer tout le monde.

Ça va être aussi les influences du cycle. C’est vraiment prendre note de tous ces petits signaux que notre corps nous envoie chaque jour. Notre corps nous communique en permanence, mais si on ne l’écoute pas, on ne peut pas entendre, et à partir du moment où on peut entendre et qu’on apprend à l’écouter, on entend beaucoup de choses, il nous dit énormément de choses, il communique en permanence. Et faire ça sur plusieurs cycles, on recommande souvent trois à quatre cycles pour mieux comprendre notre bien-être menstruel.

Vous allez voir qu’au bout de trois à quatre cycles, vous allez avoir des similarités sur chaque phase, en fait. Par exemple, en phase d’ovulation, vous allez voir que vous allez être plus sociable. Bien sûr, cela dépend de chaque personne menstruée. Évidemment, il y a des généralités. Moi j’enseigne certaines des généralités, mais après, ça dépend de chaque personne menstruée. Il y a des choses me concernant que je n’ai jamais lues dans aucun livre sur le bien-être menstruel et que c’est propre à moi-même. Et il y a des choses où je ne suis pas d’accord sur le bien-être menstruel. C’est vraiment apprendre à s’observer. Mais après, c’est vrai qu’il y a des généralités sur le bien-être menstruel, justement, des influences des hormones, etc.

Au bout de trois à quatre cycles, vous allez voir à peu près votre schéma de comment vous fonctionnez pour votre bien-être menstruel. Après, vous pouvez voir comment vous vous organisez et voir quelles sont vos périodes optimales de créativité, quelles sont vos périodes optimales de réflexion. Par exemple, en général je vais avoir du mal à lire ou alors au bout de deux pages, ça va me saouler, je vais m’ennuyer, je vais dire non, je vais faire autre chose, que là, ça sert à rien.

Alors qu’en phase pré-menstruation, je peux lire 3 à 4 livres de 500 pages en quelques jours, et faire la synthèse de ça pour après les transformer en quelque chose. Et c’est chouette pour moi de lire tous ces livres à ce moment-là, et ça dépend après de chaque personne, mais en fait c’est voir quelles sont nos zones des génies dans chaque phase pour après s’organiser en fonction.

Moi ça fait depuis 2019 que je coopère avec mon cycle pour avoir un bien-être menstruel, ça ne se fait pas en un jour et ce sont des observations à faire en continu. Je découvre encore de nouvelles choses avec mon cycle. Par exemple, je découvre que je fais des insomnies deux, trois jours avant. Quand je suis en SPM, je fais mes insomnies. C’est mon seul symptôme du SPM, c’est de faire des insomnies chaque nuit. Après, ça dépend de chaque personne et c’est mon observation du bien-être menstruel au fil du temps.

Que penses-tu du concept des énergies féminines et masculines ?

Ça me fait même penser à Chloé Bloom, ce n’est pas un sujet que je maîtrise mais que je trouve assez intéressant, c’est l’énergie féminine et l’énergie masculine, de ce que j’avais compris, après tu peux avoir ton avis là-dessus parce que moi je ne m’y connais pas grand-chose, j’avais juste entendu ça qu’actuellement, dans notre société, on est plus dans une énergie masculine où tout doit aller très vite, on doit être performant, etc. Et on n’écoute pas forcément son énergie féminine, c’est plus une énergie à prendre du recul, à faire de l’introspection et à prendre soin de soi.

J’ai fait une école de sorcière dans mes anciennes vies et j’ai été formée à tout ça, initiée à tout ça et je vois totalement le côté énergie masculine, yang, capitalisme, virilité et le côté féminine, la douceur, prendre soin de soi, le care et tout ça, prendre soin de l’autre et tout ça de la nature, mais en fait ça voudrait dire qu’on définit que les qualités dites féminines, c’est que réservé aux femmes et que les hommes ne peuvent pas en avoir

Même si ce sont des énergies, mais ça serait en gros cataloguer ces qualités de prendre soin de l’autre et tout ça que aux femmes et le côté je ne sais pas par exemple ambition, force, vitesse et tout ça qu’aux hommes ou en tout cas quand on considère ça pour la gent masculine ou l’énergie masculine alors qu’en fait on peut tous avoir ces deux énergies ou ces deux phases-là.

Alors après le yin et le yang à la rigueur, mais après quand on va voir l’étymologie du yin et du yang, c’est un truc de domination, tout ça. Mais bref je ne veux pas partir sur ça. Il faut creuser le pourquoi du comment. Il y a mon côté de creuser le pourquoi du comment, on appelle ça comme ça. Et après les autres formes de domination, d’oppression et tout ça, sur ces choses-là. Je n’aime pas trop parler des énergies féminines et masculines, même si je suis d’accord sur le fait qu’on est dans cette énergie de capitalisme, de productivité, de virilisme, et tout ça dans cette société et que c’est qui a la plus grosse et tout ça dans le monde des affaires, dans le monde du travail et tout ça. Mais je n’aime pas ce côté énergie masculine, énergie féminine.

Je comprends, le fait de dire une énergie masculine, une énergie féminine, ça renforce des stéréotypes comme tu dis que la femme, c’est associé à la douceur, l’homme, on va dire à “allez vite et bien”, j’ai pas de mots à persévérer en tout que sais-je. Alors que ce sont des énergies. Chacun de nous, on a ces deux énergies-là. Après, c’est vrai que le nom énergie féminine et énergie masculine n’est pas forcément bien choisi.

Comme tu me disais, le Yin et le Yang, je ne savais pas du tout non plus qu’il y avait quelque chose, un aspect de domination là-dedans parce que j’avoue que je ne m’y connais pas. Moi, j’entends le Yin et le Yang, je me dis, ah, c’est zen, c’est cool. Je ne vais pas plus loin dans ma réflexion. Clairement, il faudrait retrouver un autre nom potentiellement pour que ça matche mieux.

Quel a été ton cheminement pour t’intéresser à ton cycle menstruel ?

J’aimais bien ce que tu disais par rapport à trouver sa zone de génie pour chaque phase du cycle menstruel et que la coopération avec son cycle est un travail de longue haleine qui met du temps en tout cas à se mettre en place. Ça m’amène à la question de comment tu as fait pour faire ces découvertes sur le bien-être menstruel ? Comment tu as fait pour vouloir t’y intéresser ? Qu’est-ce qui a fait ta prise de conscience par rapport à j’ai un cycle menstruel qui me permet d’être productive à différentes phases. Parce que tu m’as dit que c’était en 2019 j’imagine qu’avant 2019 ce n’était pas le cas. Comment tu as fait par rapport à tout ça et comment tu as fait aussi pourquoi tu t’es lancé aussi après dans cet accompagnement sur le bien-être menstruel ? Quel a été ton cheminement jusqu’à l’accompagnement de personnes menstruées sur le bien-être menstruel ?

En 2019, j’étais déjà active dans ces milieux un peu de féminin conscient, et tout ça dans ce sujet-là et on me disait tout le temps mais elle lit Lune Rouge de Miranda Gray. J’ai lu ce livre sur le bien-être menstruel et c’était une révélation pour moi sur le bien-être menstruel en me disant mais en fait pourquoi on ne m’avait jamais dit ça ? Pourquoi on nous a à jamais appris ça que nous en tant que personne ?

Il y a beaucoup de choses dans mon fonctionnement, que je comprenais désormais et qu’en fait, ça me mettait des mots sur les choses qu’on m’avait jamais expliquées. Par exemple, à l’époque, j’avais un SPM assez marqué et juste avant mes règles, c’était ma phase de mon démon et mon dragon intérieur et je pouvais perdre mon sang froid sur tout le monde et tout ça. C’était juste la veille de mes règles et je ne comprenais pas que c’était en lien avec mes règles.

Mais pourquoi ça faisait ça ? J’ai commencé à m’intéresser au sujet du bien-être menstruel. Et après, j’ai lu un tas de livres sur le sujet du bien-être menstruel autour des règles, des cycles menstruels, parce que Miranda Gray et Lune Rouge c’est quand même un peu perché, même si j’adore et je respecte son travail.

Je voulais comprendre le pourquoi du comment, mais je n’avais pas toutes les réponses. Juste après, j’ai lu le livre sur le bien-être menstruel Kiff ton cycle de Gaëlle Baldassari, qui là explique plus le côté scientifique et hormonal de ce qui se passe concrètement. C’est un livre beaucoup plus accessible sur le bien-être menstruel et c’est beaucoup plus terre à terre. Et j’ai adoré ces livres et j’ai lu énormément de livres sur le sujet du bien-être menstruel.

Et je lisais ces livres sur le bien-être menstruel en même temps que dans mon ancienne vie, j’étais responsable de boutique et je travaillais énormément et je me disais j’adore lire ces livres sur le bien-être menstruel mais ça me prend beaucoup de temps d’énergie de lire tous ces livres de synthétiser tous ces livres sur le bien-être menstruel et comment j’applique concrètement ces conseils puisque c’est bien dire que c’est une phase créative mais concrètement dans ma vie professionnelle comment j’utilise cette phase créative.

C’est là que je me suis dit si un jour je quitte mon emploi mon précédent emploi, j’aimerais donner des outils sur le bien-être menstruel et former les femmes à mieux comprendre comment elles fonctionnent et comment elles l’appliquent concrètement dans leur vie professionnelle et comment elles peuvent vraiment utiliser tous ces savoirs autour du cycle et les appliquer dans leur vie professionnelle. Justement, j’ai écrit un ebook (cliquez ici pour le télécharger) sur le sujet du bien-être menstruel où cela synthétise tous les livres que j’ai lus sur le sujet et tout ce que j’ai appris, tout ce que j’ai compris sur le bien-être menstruel et avec justement des faces clés et des outils clés pour passer à l’action.

Et après, quand je forme, je forme aussi sur ces sujets du bien-être menstruel, comment on peut utiliser concrètement son cycle. Par exemple, l’autre fois, j’avais une intervention, un workshop sur comment planifier son contenu de création sur les réseaux sociaux en fonction de son cycle menstruel. Mais après, on peut adapter, on peut adapter la prospection, on peut adapter la relation client, on peut adapter un bon nombre de sujets sur justement cette intelligence hormonale et tout ça en fonction de son cycle menstruel.

De quoi parles-tu dans ton ebook sur le bien-être menstruel ?

De ce que je comprends cette découverte est venue par les livres sur le bien-être menstruel et ça t’a donné envie en tout cas après de partager à ton tour et il faudra que tu me donnes le lien de ton ebook sur le bien-être menstruel comme ça je pourrais le mettre en description de ce podcast pour toutes les personnes qui veulent en savoir plus et a m’amène dans ton ebook tu parlais de quoi concrètement ?

Qu’est-ce que c’est que le cycle menstruel ? Les hormones, il y a différentes hormones, là je vais parler les oestrogènes et les et la progestérone, j’explique ce que font ces hormones au niveau physiologique et scientifique, mais aussi au niveau énergie, au niveau capacité et tout ça. Après, il y a toutes les autres hormones, l’âge et tout ça, toutes les autres hormones qui sont aussi, on a aussi la testostérone, nous les personnes menstruées, qui d’ailleurs remonte juste avant les règles.

J’explique tous les fonctionnements du cycle, les rôles de chacune de ces hormones, et après, les phases, chacune des phases, et quelles sont les tâches optimales pour chacune de ces phases, avec vraiment toutes les choses qu’on peut mettre concrètement place, comprendre aussi les phases de décroissance et tout ça, se déconstruire aussi, parce qu’il y a énormément de déconstructions sur le bien-être menstruel.

C’est-à-dire que moi, je pense que je suis féministe depuis des années, et c’est vrai que quand on commence à travailler sur le cycle menstruel,si on s’appuie sur le côté scientifique physiologique du cycle menstruel, ce n’est pas très féministe. Notre corps fonctionne encore en mode femme des cavernes et c’est pour la reproduction. Je me suis dit que le cycle menstruel, ce n’est pas que pour faire des bébés et avoir ses règles et nous saouler une semaine par mois. Il faut voir tous les autres atouts que notre cycle menstruel peut nous offrir. C’est aussi ça avec mon ebook sur le bien-être menstruel que j’explore.

Il y a aussi des exercices sur le bien-être menstruel pour que justement les personnes puissent s’interroger, se poser des questions, aller plus en profondeur dans l’introspection ou dans chacune des phases, tous les exercices qu’il y a dans chacune des phases. Il y a aussi des idéesrecettes et d’alimentation en fonction de chaque phase. Après, on peut manger ce qu’on veut quand on veut, mais après, il y a juste des aliments qu’on déconseille. Après, si on les mange, on ne va pas mourir. C’est juste que ça peut renforcer les symptômes et impacter notre bien-être menstruel.

Si jamais on veut mieux vivre, on dit que ça vaut peut être mieux de ralentir ces aliments, ces boissons à ce moment-là. Ça va être aussi des plantes pour mieux soulager le cycle à certains moments, mieux comprendre le langage de la glaire cervicale, mieux comprendre le sang, parce que parfois on a du sang marron, gris, et on se demande pourquoi, pourquoi on a du sang plus rose, du sang bien rouge, du sang brun noir, c’est expliqué pourquoi chacune de ces couleurs de sang, voir les règles abondantes, parce que ce n’est pas normal, et avec tous les scores, et tout ça.

C’est vraiment explorer le cycle avec tous les livres sur le bien-être menstruel que j’ai lu, mais en version synthétisée de 67 pages.

Comment serait la société si on prenait en compte la santé menstruelle et gynécologique au sérieux ?

Bravo pour ton travail, ça me donne très envie de lire ton ebook sur le bien-être menstruel. En tout cas, j’irais le découvrir après cet épisode de podcast sur le bien-être menstruel. J’espère que les personnes qui nous écoutent aussi voudront jeter un œil, parce que ça peut être très intéressant pour apprendre de nouvelles choses. La connaissance de soi ou la connaissance d’autrui, si on n’est pas une personne menstruée, c’est toujours important de comprendre comment on fonctionne.

Et d’ailleurs, ça me fait penser, tu parlais déconstruction et je me suis dit comme question, comment serait la société si on prenait en compte la santé menstruelle et gynécologique, le bien-être menstruel au sérieux ?

Oula, elle serait quand même bien mieux, avec bien plus d’égalité et d’équité. Déjà, on accepterait que les personnes menstruées soient en cycle et on accepterait d’adapter le monde du travail totalement pour ça. Par exemple, c’est souvent dans les entreprises où on évalue les performances à la semaine. Les femmes pourront être plus performantes par rapport aux hommes au niveau du mois, parce que justement elles n’ont pas les mêmes énergies au fil du mois. On arrêterait de se focaliser que sur une semaine par exemple, et voir la globalité et les résultats des personnes où on serait en fonction de leur bien-être menstruel.

Après, il y a d’autres choses sur le bien-être menstruel, comme accepter de mettre en place des distributeurs de protection menstruel dans toutes les entreprises. Parce qu’en fait, les règles, ce n’est pas un choix, ce n’est pas un luxe, c’est juste un besoin physiologique. Même si on va aux toilettes et qu’on trouve du papier toilette, ou même si on a besoin de se moucher quand on éternue, les règles, c’est un besoin physiologique et on ne choisit pas d’avoir ces règles et c’est important aussi que les entreprises mettent en place des distributeurs de protection menstruelle justement pour soulager ce côté de stress ou s’il y a des impédances.

Cela peut aussi soulager aussi le pouvoir d’achat parce que quand on voit les prix des achats et d’autant plus pour les bios, bio ça coûte un rein et ça coûte cher et il y a une étude (Source : Assemblée Nationale) qui dit que ça coûte entre 8000 et 23 000 euros au cours d’une vie menstruée d’avoir ces règles quand dans ce coût ils mettent les protections menstruelles, les draps et la lingerie qu’on doit changer parce qu’on tâche, tous les cachets, les antidouleurs, les rendez-vous chez les gynécologues etc., et c’est entre 8 000 et 23 000 euros dans une vie.

Et ça, les hommes n’ont pas à vivre ça et n’ont pas à avoir ces coûts supplémentaires sur ce sujet-là. Une société plus égalitaire ferait ça, par exemple des horaires de flexibilité ou de télétravail aussi pour permettre à, si on a des règles douloureuses, de se reposer.

Et même, j’irais plus loin, dans une société idéale avec le bien-être menstruel, on prendrait en compte la douleur des personnes menstruées et elles n’auraient plus de douleur parce qu’on trouverait des solutions et on ferait des recherches plus approfondies sur l’endométriose, SOPK et tout ça et on arrêterait de dire aux femmes non mais c’est dans vos têtes ou c’est pas grave et tout ça alors que certaines douleurs peuvent justement, les douleurs menstruelles peuvent être aussi fortes et aussi douloureuses qu’un arrêt cardiaque et crise cardiaque, il y a un moment où si on dit qu’on a mal c’est qu’on a mal, ce n’est pas parce qu’on est des précieuses.

Je ne sais pas si vous avez vu, là c’est diffusé en septembre, mais là justement pour la loi et le projet de loi, les députés qui ont mis ça, ils ont fait tester un appareil qui simule les douleurs de règles, ils l’ont fait tester sur des députés hommes (Source : France Info) et ils étaient tous en PLS, alors qu’une femme qui a l’habitude d’avoir des règles, elle disait, oui c’est normal, c’est le quotidien, alors qu’eux ils étaient en PLS.

C’est juste comprendre et se mettre à la place des personnes menstruées et voir à quel point ça peut être douloureux. Mais après, il y a toujours des choses à faire sur le bien-être menstruel et ça serait un vaste sujet. Mais c’est juste déjà prendre en compte qu’on est cyclique et qu’on est différentes. Mais ça ne veut pas dire qu’on est inférieures. Déjà, avoir cette conscience de cette nature cyclique, des distributeurs de protection entière avec des possibilités aussi de se reposer ou de ralentir en phase de règles. Et après aussi, plus de recherche sur les douleurs menstruelles, ça serait déjà énorme.

Ce serait une société par rapport au bien-être menstruel, vraiment plus bienveillant, plus empathique. Et je pense que c’est ce qui nous manque actuellement dans la société actuelle, parce que comme tu dis, c’est important de se mettre à la place de l’autre, parce que ce n’est pas parce que tu ne vis pas la situation que tu peux pas essayer de la comprendre, tu peux pas essayer de trouver des solutions à ton échelle pour faire avancer, faire bouger les lignes. J’espère qu’on verra un jour cette société en faveur du bien-être menstruel. On espère, je ne sais pas à partir de combien d’années, je ne sais pas si ce sera notre génération, peut-être les générations suivantes, mais en tout cas il faut se battre pour notre bien-être menstruel.

Quels sont les différents types de protections menstruelles ?

Et je pense aussi que ça passe aussi par l’éducation, clairement pour faire changer les lignes sur le bien-être menstruel, et tu parlais de protection menstruelle et j’aimerais bien que tu nous fasses les différents types, enfin quand une personne a menstruée à ses règles, quelles sont les possibilités qui s’offrent à elle pour pour ne pas en mettre sur sa culotte tout simplement. Parce que je pense qu’il peut y avoir des personnes qui nous écoutent qui ne sont pas forcément au courant de tout ce qui peut exister. Par exemple, moi la culotte menstruelle, j’ai découvert ça il y a quelques années mais avant je ne savais même pas que ça existait. Je me dis que c’est assez important de lever le tabou sur ce sujet du bien-être menstruel.

Il y a différentes choses. Il y a le fameux tampon qu’on connaît, mais après il peut y avoir des risques de chocs toxiques sur ce sujet, surtout s’ils ne sont pas bio avec pléthore de produits. En fait, il faut savoir que la muqueuse utérine est très sensible et très perméable et que si jamais on met des produits, notamment dans les protections actuelles, il peut y avoir des traces de désherbant, de chlore et tout ça pour justement blanchir le coton et d’autres produits.

Déjà, pourquoi mettre du désherbant sur ce type de produit, bref. Notre muqueuse utérine est beaucoup plus imperméable et ça va beaucoup plus rentrer dans notre corps que juste sur notre peau classique comme ça. Notre corps va beaucoup plus absorber ça et ça sera bourré de perturbateurs endocriniens qui vont ensuite, qui vont ensuite, qui vont ensuite dérégler notre cycle, notre corps, etc. Il faut faire attention à ce qu’on met parce que notre muqueuse utérine est quand même assez fragile et ça peut aussi déséquilibrer notre flore vaginale et tout ça.

Il y a les tampons, il y a les protections menstruelles du type serviettes, serviettes classiques, bio et non bio. Et après il y a les serviettes lavables qu’on peut laver, qu’on peut réutiliser. Il y a les culottes menstruelles qui étaient une révolution. Et c’est vrai que moi aussi j’ai découvert ça il y a cinq ans et ça a été une révolution pour moi aussi.

Mais avant ce n’était pas tant la mode, je pensais qu’il n’y avait pas beaucoup et c’était pas forcément les plus jolis et les plus jolies et tout ça, en tout cas les culottes menstruelles. Et après il y aura aussi, alors il y a les cups aussi, les cups menstruelles pour mettre.

Et après il me semble qu’il y a un disque, je n’ai jamais utilisé, je n’ai pas plus creusé le sujet, mais il y a une espèce de disque qu’on peut mettre à l’entrée du vagin justement pour récupérer le sang, mais je n’ai pas pu se creuser le sujet. Et après sinon il y a le flux instinctif libre, en fait c’est de contenir ton sang et d’aller aux toilettes pour te vider, faire la vidange en fait et te vider ton sang quand tu sens qu’il est temps de te vider quoi. Et tu ne portes pas de protection du tout.

Peux-tu nous expliquer la cup menstruelle ?

Merci de tes explications. Peux-tu nous expliquer ce que c’est la cup menstruelle pour les personnes qui nous écoutent et qui ne sauraient pas ce que c’est ?

Alors la cup, c’est une espèce de petite cup, une espèce de mini tasse avec un petit picot au-dessous pour couper. On rentre dans le col de l’utérus et ça va récupérer tout le sang et après on l’enlève et on vide dans l’évier, et après on la re-nettoie tout ça, cela va permettre de récupérer le sang, de le vider après et de remettre après une autre cup quoi.

As-tu des noms de marques éthiques à nous conseiller ?

Est-ce que tu as des noms de marques éthiques pour acheter ces protections menstruelles ? Parce qu’on peut trouver tout et n’importe quoi, on va dire, sur le marché du bien-être menstruel. Ce n’est pas forcément évident de trouver quelque chose qui nous correspond vraiment. Libre à toi si tu as des noms de marques que tu utilises ou que tu conseillerais sur le bien-être menstruel.

Alors il y a Elia qui est une marque française et qui est en coton bio et tout ça aussi, quitte à avoir une culotte mensurale autant avoir que ça soit en coton bio. Il y a Elia qui est une marque française et qui a un bon rapport qualité-prix et tout ça. Il y a Moodz aussi qui est très connu avec toutes ces culottes, je ne sais pas si c’est bio Moodz mais en tout cas ils ont une belle collection de culottes.

Il y a Et Alors, qui est une marque nantaise, et en fait c’est bien parce que ce sont des culottes clipsables, c’est-à-dire que tu n’as pas besoin d’enlever tout ton pantalon si tu es au travail par exemple, la journée. Tu n’as pas besoin d’enlever tout ton pantalon ou tous tes vêtements pour changer ta culotte, c’est un peu le désagrément des culottes. Tu as juste à déclipser et à re-changer après, c’est la marque Et Alors.

Et après il y a Perdième aussi qui fait de la lingerie et qui assortit des soutiens-gorge aux culottes menstruelles, c’est bien aussi d’avoir des ensembles. Ce sont les premières qui me viennent en tête comme ça. Ce sont les marques que j’utilise aussi.

Merci du partage, c’est vrai qu’il y en a une grande majorité que je ne connaissais pas. Moi c’est vrai qu’au niveau des culottes menstruelles j’utilise We Are Jolie, parce que je les aime bien. Mais c’est vrai je ne me suis pas plus renseignée pour les autres types de culottes c’est vrai que c’est une affaire à suivre parce qu’il y a tellement d’initiatives qui sont bien. Et je sais que j’avais découvert récemment au supermarché, c’était Fava, je crois que c’est ça le nom.

Fava qui est trop bien aussi, c’est bio et tout ça. Elles font aussi, si jamais on ne veut pas passer aux culottes menstruelles, elles font aussi des tampons et serviettes jetables, en fait que tu peux faire sous forme d’abonnement. Tu n’as pas besoin de te poser la question d’aller au supermarché main, s’il faut que je l’achète. Tu payes ton abonnement et tu l’envoies directement à domicile. Tu as moins de charge mentale à te dire, voilà là, j’ai plus de serviettes chez moi, faut que j’aille en racheter et tout ça. Et je trouve ça cool leur initiative aussi. Ça enlève, ça soulage un peu une charge mentale qu’on peut avoir.

Je ne savais pas qu’elles faisaient ça, merci du partage. Parce que franchement c’est grave bien, il faudra que je me renseigne. Parce que ça peut toujours servir, de toute façon, d’avoir des saletés hygiéniques, en plus des culottes menstruelles, très bons conseils.

Comment briser les tabous et sensibiliser son entreprise au bien-être menstruel ?

On rechange un peu le sujet du bien-être menstruel par rapport au travail. Ça pouvait faire sens suite au fait que tu imaginais la société idéale. Comment peut-on faire pour briser les tabous et sensibiliser son entreprise au bien-être menstruel ?

Déjà c’est en parler et arrêter de faire ça sous forme de tabou et en parler comme on parle de la pluie et du beau temps. Je sais que dans mon entreprise quand je n’étais pas encore dans ce milieu mais j’ai commencé à lire et je sais que j’en parlais avec mes patrons librement en fait et je leur disais j’ai mes règles aujourd’hui, je ne peux pas être non plus la plus performante et c’est normal.

C’est arrêté de faire ce que je veux de la performance. En fait, en parler et se dire, plus on en parlera, plus ça sensibilisera et ça démocratisera le sujet du bien-être menstruel. Et après, ça va être d’organiser des sensibilisations, une sensibilisation classique. Mais après, j’ai aussi créé un serious game sur le bien-être menstruel et pour faire ça de façon plus ludique et plus fun, pour parler autour du bien-être menstruel au travail.

Et après, ça peut être proposer à son équipe d’installer des distributeurs protection menstruelle, ça peut ouvrir un peu le dialogue social sur le bien-être menstruel et dire si on a des distributeurs, pourquoi on a besoin de distributeurs ? Et de ça et se poser des questions, c’est ce que je disais tout à l’heure.

Et après, on peut aussi voir si on a un manager cool, le demander par exemple, si on peut, si on a des règles incapacitantes, tu me demandais si on peut se mettre en télétravail ou si on peut faire la flexibilité ou mettre en place un arrêt menstruel et tout ça. Il y a de plus en plus d’entreprises qui commencent à mettre ça en place. Il y a deux ans, quand j’en parlais, tout le monde prenait pour une folle.

Maintenant, je pense qu’il y a une vingtaine d’entreprises qui ont mis ça en place, notamment les collectivités, notamment la métropole de Lyon qui a plus de 5000 agents, et eux aussi, ils ont mis en place l’arrêt menstruel depuis octobre, et ça ne veut pas dire qu’on sera moins performant et tout ça, bien de contraire, mais voilà. Pour sensibiliser sur le bien-être menstruel, c’est déjà des premières pistes.

Parle-nous de ton serious game sur les règles ?

Tu disais que tu as mis en place un serious game pour aborder le bien-être menstruel de façon fun et ludique, si tu peux nous en dire un peu plus pour que l’on comprenne la démarche.

Oui, ça s’appelle Happiness Cycle (Source : Éloïse Bouilloud). C’est un jeu coopératif où tout le monde peut participer. Il y a différents pions et personnages. Il y a des personnes menstruées, des personnes ménopausées, des personnes non-menstruées. On va comprendre pourquoi chaque personne est importante dans l’entreprise et même celles qui sont menstruées ou non. Elles n’auront pas les mêmes interactions de jeu après.

Après, c’est tout un parcours et il faut obtenir les 25 points pour gagner le jeu, mais il n’y a pas de chronomètre, il n’y a pas de temps. C’est collaborer et répondre aux questions. Il y a des questions, des quiz, des défis.

Il y a des choses en place sur l’intelligence hormonale et comment ça peut nous faire gagner encore plus de points justement quand on apprend à appréhender notre cycle. Il y a l’importance de mettre en place des distributeurs de protection menstruelle, l’importance de mettre en place l’arrêt menstruel et tout ça, si ça va répondre à certaines problématiques et permettre d’avancer plus vite dans le jeu.

En fait, c’est comprendre l’impact du cycle menstruel au quotidien et comment ça peut impacter et comment on peut agir concrètement dans son entreprise et en version fun avec des défis et tout ça. Tous les gens disent tous, je ne me suis pas ennuyé, je n’ai pas vu le temps passer et voilà.

Bravo en tout cas pour cette mise en place, c’est vrai qu’il a l’air très intéressant comme jeu à tester sur le bien-être menstruel, parce que c’est vrai qu’on apprend toujours mieux en s’amusant plutôt qu’avec un côté un peu boring, ou même il peut avoir des tendances un peu culpabilisantes, c’est vrai qu’avec le fun on peut faire passer plus de messages plus facilement je pense.

Et puis là, justement, ce n’est pas la personne, c’est-à-dire qu’un homme peut être avec un pion personne menstruée, et se mettre dans la place et mieux comprendre les problématiques des personnes menstruées, alors que, c’est aussi inverser les rôles et se mettre à la place de l’autre aussi pour mieux comprendre son point de vue et son quotidien.

C’est une très belle perspective. Il faudrait plus d’initiatives comme ça sur le bien-être menstruel. Enfin je suis sûre qu’il y en a plein qui existent en vrai sur le bien-être menstruel. Mais plus on a d’ initiatives sur le bien-être menstruel, plus on pourra faire changer les lignes. Bravo pour ce que tu fais sur le bien-être menstruel. Je valide 100% !

Comment faire en cas de règles incapacitantes ?

Je me posais une question comment faire si une femme ou une personne menstruée qui nous écoute qui a des règles douloureuses, incapacitantes, bien sûr elle peut mobiliser un arrêt menstruel mais qu’est-ce qu’elle peut faire concrètement elle ou son manager pour mieux vivre avec ça au travail ou même dans sa vie personnelle ?

Alors déjà normalement on n’est pas censé avoir mal et normalement on n’est pas censé souffrir de règles douloureuses dans un monde idéal et s’ il y a des douleurs c’est qu’il y a un problème en fait. Après ça dépend de la douleur aussi évidemment mais s’il y a une douleur où on doit prendre un cachet anti douleur c’est qu’il y a un problème et qu’il faut creuser. Si votre médecin vous dit que c’est dans votre tête, il faut changer de médecin. C’est creuser pourquoi il y a ce problème parce qu ‘à quel moment c’est normal d’avoir mal ?

Si on a un mal de gorge, on prend un cachet pour la grippe, on sait que ça peut être une grippe ou autre chose, mais en fait c’est comprendre d’où vient le problème pour après mieux prendre en charge la cause et aller à la source du problème. C’est prendre conscience que la douleur ce n’est pas normal et aller consulter pour ça.

Et essayer de trouver des solutions sur ces sujets-là du bien-être menstruel. Et après, discuter et ouvrir le dialogue social en entreprise avec ses collègues, avec ses responsables, avec tout ça. Après, ce n’est pas forcément simple si l’entreprise n’est pas très ouverte sur ces sujets-là et tout ça. Si on fait de notre côté, si on apprend aussi à lire sur le sujet des livres, sur le sujet du bien-être menstruel.

Par exemple l’alimentation ça peut faire beaucoup, ça peut faire le sport, la mobilité, nos émotions et tout ça, ça va influencer notre cycle en fait. Mais après je ne suis ni médecin ni naturopathe je ne pourrais pas donner des solutions miracles, de toute façon je ne crois qu’il n’y a même pas de solutions miracles. Mais en tout cas sur le bien-être menstruel, je sais que l’alimentation, ça peut jouer beaucoup et sur le sport, sur les émotions, le stress et tout ça, ça va beaucoup impacter le cycle. Prendre soin de soi, ça aussi en plus des traitements si jamais il y a besoin de traitements.

Quel a été la place du bien-être menstruel dans ton festival EcoFémina ?

Merci pour ces précisions. Je veux revenir sur un truc, ce que tu as dit dans ta présentation par rapport à l’écofémina festival puisque je me suis dit que ça pourrait être intéressant d’en parler de nous le présenter et nous dire la place du bien-être menstruel dans ce festival par exemple.

Alors on n’a pas forcément la place sur le bien-être menstruel dans le festival parce que ce n’est pas forcément le cas. Autant la première édition qu’on avait fait sur écologie menstruelle parce que c’était notre première édition, on avait fait appel à notre réseau proche c’était écologie menstruelle, après les autres éditions il n’y a rien à voir.

Autant les dernières et cette année, il n’y aura rien à voir avec le cycle menstruel et autour de tout ça. Mais après, c’est vrai qu’il y a, de façon générale, entre écologie menstruel et écoféminisme, il y a un lien, parce que de toute façon, il y a tous ces côtés. En fait, si tu n’es pas un homme blanc, cis, hétéro, valide, aisé, tu vas subir une forme d’oppression, de domination ou d’inégalité par rapport à ça, parce que si tes personnes en fauteuil roulant, tu ne pourras pas te déplacer comme tu veux, quand tu veux.

Nous les femmes comme je disais, il y a les coûts menstruels aussi que les hommes n’ont pas en fait, ils n’ont pas payé entre 8000 et 23 000 euros, il y a toutes ces inégalités… Il y a bon nombre de choses en fait, mais tout ce qui est la pollution aussi, les pesticides et tout ça qu’on mange, ça va dérégler notre cycle, mais ça va aussi nous faire tomber malades, et c’est important l’écologie, et pareil pour les culottes menstruels bio.

Tout est interconnecté mais c’est une base de sujet sur le bien-être menstruel. Sur le blog je prends le temps de développer chaque partie entre l’écoféminisme et l’écologie. L’EcoFémina, c’est un festival qu’on a cofondé en 2022. À la base, on était trois avec Débora Glor et Léa Déturche. Après, Léa s’est embarquée dans son projet pro chez Pemlab, elle nous a quittés. Mais la deuxième année, on était un collectif, une quinzaine de personnes.

Le Festival Ecofémina, c’est un festival qui va mettre en lumière toutes les pistes qui existent déjà pour un monde plus écoféministe et plus écologiste, plus inclusif, plus intersectionnel. Et on va vraiment partager et faire des conférences sur le pouvoir d’agir et comment on peut agir à son niveau.

Par exemple comment être une femme écoféministe en politique et le quotidien des femmes écoféministes en politique ça va être le pouvoir d’achat, comment nos courses, comment notre carte bleue peut aussi changer le monde et même à sa petite échelle ça va être dans sa rue.

Par exemple on avait fait un atelier sur la ville plus écoféministe et comment on peut améliorer les rues pour que ça soit plus écoféministe et plus inclusif à la fois plus de sécurité pour les femmes, plus accessible pour les personnes en fauteuil roulant, plus sécuritaire pour les enfants de bas âge, mais aussi pour les animaux et la faune et la flore en fait on pense tout le temps humain, en fait la faune et la flore elle a aussi son mot à dire et son droit en fait de vivre.

L’écoféminisme c’est se rendre compte de toutes les formes de domination, d’oppression qu’il existe dans le système et comment on peut les changer, comment on peut changer les choses. On essaye de tout ça, mais on est plus en mode : on crée et on agit plutôt que d’être dans la lutte et de dire il y a tous les problèmes comme ça. C’est de dire ok, il y a déjà ces solutions et on met en lumière ces solutions et on fait intervenir des associations, des collectifs, d’entrepreneurs qui ont déjà ces solutions en place pour les mettre en lumière et porter ces messages.

C’est très positif de regarder ce qui existe déjà, parce qu’on peut changer les choses à notre échelle. Vous plantez des graines d’éveil en disant que c’est possible. Ça change les scénarios des possibles pour montrer qu’il est possible d’écrire les choses autrement.

Le monde de demain peut être différent comparé aux représentations qu’on peut avoir qui sont catastrophiques alors qu’il peut y avoir d’autres chemins et je pense que la construction de nos imaginaires là-dessus c’est quelque chose d’essentiel pour avancer vers un monde plus juste et plus égalitaire.

C’est ça, et ça peut nous permettre aussi d’agir. En fait, si on se dit, de toute façon, on est perdu, ça ne sert plus à rien de rien faire. En fait, ça ne nous donnera pas envie de bouger. On va se dire, perdu pour perdu, je fais plus d’efforts. Alors que si on se dit, si, mais il y a toutes ces choses possibles à faire, ces choses positives et faciles, parce que ce n’est pas très difficile non plus certaines choses. En fait, c’est possible de mettre en place des choses pour faire le monde qu’on veut voir demain.

Que se passe-t-il sur le bien-être menstruel avec la prise de pilule ?

Ça serait clairement l’occasion de faire un autre épisode de podcast sur l’écoféminisme parce que comme le bien-être menstruel, c’est aussi un sujet où il y a beaucoup de choses à dire. Une petite question qui m’est venue en tête sur la pilule et le cycle menstruel. Qu’est-ce qui se passe quand tu prends la pilule ? Peut-être que je me dis que ça peut être intéressant de savoir ce genre de choses.

Alors, je ne suis pas experte sur ça et je ne préfère pas forcément prendre la parole sur ce sujet. C’est juste que la pilule, ça reste des hormones de synthèse et que c’est pas forcément ultra sain pour le corps. Après, parfois on n’a pas le choix. Parfois, c’est une solution de facilité. Parfois, en fait, c’est choisir entre la peste et le choléra. En fait, c’est soit on ne prend pas de pilule, soit on prend le risque de tomber enceinte. Ou alors sinon, on va la prendre avec l’endométriose et tout ça.

Par moment, la pilule, c’est la solution de facilité. En tout cas pour soulager les symptômes. Mais il y a d’autres solutions possibles.

Mais ça ne reste pas très naturel et ce n’est pas forcément très simple pour le corps quand on voit les effets. Là, quand on est sous pilule, il y a plus de risques de cancer du sein. Mais en même temps, ça peut protéger des cancers de l’endomètre. En fait, choisir quel choix on veut prendre, quel est notre mode de vie, quel est le truc idéal pour nous. Et ce n’est pas culpabilisé. Si on prend sa pilule, c’est OK. Si c’est la chose idéale et qui est plus facile pour nous, c’est OK.

Il n’y a pas de moyen de contraception idéal et il n’y a pas de chose idéale ou parfaite. Parce que même la symptothermie qui serait potentiellement idéale en fait, c’est relou un peu à faire quoi, à suivre tous les jours et tout ça, les prises de mesure et en fait il n’y a vraiment pas de moyen de contraception idéal pour l’instant en tout cas.

Peut-être que s’ils cherchaient plus, peut-être qu’il y aurait des choses plus idéales et moins néfastes, avec moins d’effets secondaires, mais en tout cas pour l’instant, sauf si messieurs veulent faire ce qu’eux justement, il y a des anneaux contraceptifs qui n’y a pas d’effets secondaires et qui est beaucoup plus simple pour tout le monde, mais pour l’instant cette société patriarcale ne nous permet pas ça. En tout cas, pas assez éduqué sur ce sujet du bien-être menstruel.

Le mot de la fin sur le bien-être menstruel

C’est très clair, merci d’avoir répondu. Comment tu conclurais tout ce que tu nous as dit jusqu’à présent sur le bien-être menstruel ?

Je pense que c’est accepter la singularité de chaque personne. Aussi bien dans les féminismes, que dans les règles, le cycle menstruel et le bien-être menstruel. En fait c’est accepter la singularité de chacun et qu’on est tous différents mais ça ne fait pas pour autant de nous des personnes inférieures ou moins bien et tout ça que cette société hétéronormative masculine.

Le cycle menstruel a vraiment un gros impact sur notre vie au quotidien. Plus j’étudie et plus on le voit à tel point, il y a des influences incroyables sur notre quotidien et sur notre alimentation, sur notre sexualité, sur notre vie sociale, vie politique, enfin, tout est politique de toute façon, mais toute notre vie économique, toute notre vie environnementale, écologique.

Tout est interconnecté et c’est vraiment prendre conscience que c’est important en fait de s’en emparer en tout cas dans le monde du travail parce que les règles ne s’arrêtent pas quand on rentre dans l’entreprise et on peut continuer à avoir des règles quand on rentre dans l’entreprise avec tous les effets positifs ou négatifs qu’il y a autour mais en tout cas.

il faut arrêter de dire que le monde du travail n’est pas séparé. On est des humains et on rentre dans ce monde et il faut en prendre compte parce que la moitié de l’humanité a ses règles pendant 38 ans de sa vie et notamment dans les phases principales de notre carrière. De nos 20 ans à nos 50 ans, c’est quand même nos phases principales de notre carrière et il faudrait prendre en compte le sujet du bien-être menstruel. Mais tout le sujet, les règles douloureuses, la ménopause, la grossesse…

C’est une très belle conclusion de notre discussion sur le bien-être menstruel de pouvoir prendre cette pluralité d’expériences auxquelles nous faisons face. C’est vrai que je valide cette conclusion, elle est très jolie, teintée d’espoir. J’espère que les choses avanceront au mieux par la suite au fil des années.

Qui sont tes rôles modèles sur le bien-être menstruel ?

Et avant de se quitter, tour devant pour cet épisode sur le bien-être menstruel, je voulais terminer avec quelques dernières questions, notamment qui sont tes rôles modèles sur le sujet du bien-être menstruel ?

Je dirais, il y a Gaëlle Baldassari qui est une des papesses du cycle menstruel en France, qui a écrit un livre sur le bien-être menstruel, qui est très connue sur le sujet.

Il y a Miranda Gray qui travaille aussi beaucoup sur ça, même si ses livres sur le bien-être menstruel peuvent être assez discutables sur certaines choses, mais voilà. Et après, il y a Martie Haselton, j’ai adoré son livre sur le bien-être menstruel. Elle parle justement sur l’intelligence hormonale et elle a consacré sa vie entière sur justement tout ce qui est intelligence hormonale et le cycle des personnes menstruées et tout ça. Elle a écrit un superbe livre sur le bien-être menstruel. C’est L’intelligence cachée de nos hormones. Je t’enverrai la référence si jamais pour mettre le lien, le titre du livre sur le bien-être menstruel.

Et après, il y a d’autres livres aussi sur le bien-être menstruel, il y a Marion Pezard qui aussi qui a écrit Reconnexion aux cycles féminins, qui en fait, puisqu’il y a déjà eu déjà beaucoup de livres sur le sujet du bien-être menstruel comme Kiffe ton Cycle de Gaëlle Baldassari et tout ça. En fait, elle reprend un certain nombre d’exemples de ces livres sur le bien-être menstruel, mais elle va creuser encore plus en profondeur sur le pourquoi du comment et tout ça. Et moi qui adore comprendre tout en profondeur, bah c’est parfait. Mais après, ce n’est pas forcément le livre le plus accessible pour les personnes qui débutent avec le bien-être menstruel. Les personnes qui débutent sur le bien-être menstruel, c’est vraiment Kiffe ton Cycle de Gaëlle Baldassari.

Quelles ressources recommanderais-tu sur le bien-être menstruel ? 

Très bien, j’irai me renseigner auprès de ces personnes qui ont l’air de faire des choses très intéressantes sur le bien-être menstruel. Dans les ressources, tu as déjà commencé à en dire, il y a ton e-book sur le bien-être menstruel, il y a une reconnexion à nos cycles féminins, kiffe ton cycle, lune rouge. Est-ce que tu aurais d’autres ressources sur le bien-être menstruel à rajouter à cette liste ?

Après c’est pas forcément sur le cycle menstruel mais ça peut être sur l’écoféminisme. Il peut y avoir ReSisters – broché – Jeanne Burgart Goutal, Aurore Chapon qui est un livre qui en fait explique vraiment l’écoféminisme dans son entièreté. Au début il faut être bien accroché quand même parce que ça brasse un peu mais après il est quand même très intéressant et on comprend en fait tous les systèmes d’oppression et tout ça, tout le fonctionnement du système et à tel point que l’écoféminisme est important. C’est vraiment un roman graphique, c’est plus facile à lire qu’un livre classique.

Après, il y a Des paillettes sur le compost de Myriam Bahaffou aussi qui est très bien sur l’écoféminisme, mais ça va être deux livres qui sont déjà très bien.

Trop bien, merci de ces recommandations. De toute façon, je mettrai tous les noms dans la description de l’épisode pour que les personnes qui nous écoutent puissent aller se renseigner sur l’écoféminisme et le bien-être menstruel.

Que signifie le terme féminisme pour toi ?

Pour moi féministe c’est plutôt égalité et équité entre les hommes et les femmes ou peu importe le genre en fait et il y a une phrase de Simone Veil que j’aime beaucoup qui dit en fait, je l’écris tout le temps, c’est ma revendication en tant que femme, sinon personne ne m’en serait, c’est que ma différence soit prise en compte, que je ne sois pas contrainte de m’adapter au modèle masculin et en fait c’est accepter que chacun est différent et qu’on n’a pas à s’adapter au modèle masculin parce que la société dit que la norme c’est le modèle masculin.

C’est accepter la cyclicité et la singularité de chacun en fait je reviens à ce que je disais tout à l’heure mais en fait c’est accepter la singularité de chacun pour tous. Le féminisme c’est lutter contre toutes ces formes d’oppression et des dominations et accepter qu’on est différent sans forcément dire que nous sommes inférieurs sans forcément dire tout ça quoi. C’est accepter et collaborer main dans la main en fait.

Pour moi, c’était très important avec Deborah pour le festival que les hommes soient de nos Alliés et qu’ils soient à nos côtés pour ces luttes. C’est important que tout le monde se prenne part au sujet, comme pour les hommes dans le bien-être menstruel, au travail, avec les règles, tout le monde est concerné. C’est important qu’il y ait aussi des hommes qui s’emparent de ces sujets à nos côtés pour changer tout ça.

Ta citation de Simone Veil est très parlante et je te rejoins. Ça fait une sorte de boucle, parce que la citation de Simone Veil, c’est parce qu’elle a travaillé main dans la main avec des hommes qu’on a pu avoir le droit à l’avortement. Et je partage totalement ta vision. Il faut que les hommes prennent les sujets en main.

Au même titre que les femmes pour que la société avance vers un monde meilleur et plus égalitaire et je rejoins tellement ta définition du féminisme et parce que l’égalité et l’équité c’est un sujet tellement important

Qui aimerais-tu voir au micro de Matrimoine Féministe ?

Deborah Glohr justement, l’autre cofondatrice du festival, qui est aussi la présidente d’une association féminine Le Cocon Solidaire.

Il y a Marie-Charlotte Garin, la députée écoféministe, qui est passionnante et qui a travaillé notamment sur le projet de loi sur la santé mentale et gynécologique au travail. Il pourra avoir Claire Suco qui est très inspirante. Mais il y a tellement de femmes inspirantes, en fait, que ça serait un vaste sujet.

Merci beaucoup encore pour ce témoignage sur le bien-être menstruel, le temps est passé très vite. Comme avec toutes mes invitées, je trouve que les sujets sont passionnants, on pourrait en parler pendant des heures. J’aimerais bien continuer chacun de mes épisodes, mais une heure c’est déjà bien. Il y a matière à s’éduquer au bien-être menstruel et je trouve ça beau, vraiment merci beaucoup.

Merci et merci à ceux qui écoutent et qui ont eu la patience d’écouter tout le podcast sur le bien-être menstruel. Je dis au revoir à toutes les personnes qui nous écoutent et ciao ciao tout le monde !

Pour contacter Éloïse Bouilloud

Tu peux la retrouver sur LinkedIn en cliquant ici et sur Instagram en appuyant 

Notez l'article
5/5 - (1 vote)

À découvrir également

Cet article vous a plu ? Partagez-le !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *