L’aspiration féminine avec Margaux-Ilona Letouche

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Sommaire

Bonjour, bonsoir à toutes les personnes qui nous écoutent. Je suis en compagnie de Margaux Ilona Le Touche, avec qui nous allons aborder le sujet de l’ambition féminine. Avant de lui laisser la parole, je tiens à rendre un hommage tout particulier à Aline Bartoli, fondatrice de The Bboost, car c’est grâce à son séminaire Le Bshow que j’ai eu l’occasion de rencontrer mon invitée du jour. Cet échange s’inscrit pleinement dans le cadre de l’aspiration féminine, que nous explorons aujourd’hui.

Merci beaucoup ! Je voudrais également remercier Aline, car je suis vraiment ravie d’avoir fait ta connaissance durant ce Bshow. Je me présente : je suis Margaux Ilona Le Touche, consultante en performance mentale. J’accompagne les femmes dans le développement de leur ambition féminine, l’audace et dans leur quête d’aspiration féminine. Mon slogan est : « Au cœur de l’égalité grâce à l’ambition féminine. » C’est véritablement le cœur de mon activité.

Je suis très heureuse que tu m’aies invitée sur ce podcast, car l’ambition féminine, selon moi, va bien au-delà des idées reçues ou des définitions classiques associées à ce terme. Pour terminer ma présentation, je précise que mon entreprise a pour mission d’accompagner à la fois les femmes entrepreneures et salariées. Je pense qu’il est essentiel de souligner que l’ambition féminine ne concerne pas uniquement les entrepreneures ; elle se manifeste dans tous les domaines et s’inscrit naturellement dans une démarche d’aspiration féminine.

Cette approche me permet d’aller plus loin dans la promotion de l’ambition et d’encourager les femmes à se dépasser. De plus, en parlant d’égalité, je souhaite aussi mettre en avant la mixité. J’aspire à un monde où cette mixité est omniprésente, car elle nous enrichit de multiples manières, tout en nourrissant une aspiration féminine commune.

Qu’est-ce que l’ambition féminine ?

C’est vraiment captivant tout ce que tu partages. Je sens que cet échange sera aussi passionnant que tout ce que j’ai réalisé jusqu’ici sur Matrimoine Féministe. D’ailleurs, ce que j’apprécie en début d’épisode, c’est de définir les mots-clés pour nos auditrices et auditeurs. Cela leur permet d’acquérir une bonne compréhension de base avant de plonger dans le sujet, notamment autour du concept d’aspiration féminine. Et donc, j’aimerais bien que tu nous définisses l’ambition et l’ambition féminine pour commencer ce podcast.

Parfait. Alors, l’ambition, tout simplement, c’est la volonté de réussir. C’est avoir envie de réaliser ses rêves, de s’épanouir, aussi bien dans sa vie personnelle que professionnelle. C’est une notion très large et universelle. Pourtant, l’aspiration féminine nous invite à explorer une perspective plus spécifique, celle qui touche aux ambitions des femmes dans des contextes souvent marqués par des attentes sociales différenciées.

L’ambition féminine, quant à elle, est intéressante car elle dépasse la simple volonté de réussir. Elle touche à la perception que les femmes ont du monde et de leur propre réussite. C’est là que se manifeste une véritable différence avec l’ambition masculine. Pour un homme, être ambitieux est perçu comme naturel. En revanche, pour une femme ambitieuse, il y a souvent une attente implicite de « faire plus » ou de prouver davantage. Cette attente est au cœur de l’aspiration féminine et révèle les disparités liées à la perception sociale de l’ambition.

Très souvent, cette différence est visible dans d’autres domaines : les charges domestiques, la gestion des enfants, ou encore les responsabilités familiales. Ces attentes accrues envers les femmes transparaissent également lorsqu’on parle d’ambition féminine. Elles montrent à quel point l’aspiration féminine est façonnée par des attentes sociales et culturelles, qui influencent profondément la perception de la réussite.

Encore une fois, tout cela repose sur une question de perception. L’ambition féminine intègre cette vision différenciée de ce qu’une femme est censée accomplir ou réussir. Quand on parle d’ambition masculine, le terme reste centré sur le désir de réussir. En revanche, l’aspiration féminine ajoute une dimension de perception sociale, ce qui en fait un sujet d’autant plus complexe et nuancé.

Postuler à une offre d’emploi : différences femmes et hommes

Ouais, c’est très clair ce que tu nous dis. En t’écoutant, ça m’a directement fait penser à une étude. Je ne me souviens pas des chiffres exacts, mais je les mettrai en description pour que tout soit bien sourcé. Cette étude abordait la différence entre hommes et femmes lorsqu’ils postulent à une offre d’emploi. Elle illustrait bien la notion d’aspiration féminine, en montrant comment les femmes attendent souvent d’être presque parfaites avant de se lancer.

En gros, si je me souviens bien, un homme attendrait de remplir environ 40 % des critères pour postuler, tandis qu’une femme attendrait d’en remplir 70 à 80 %. Les femmes cherchent souvent à atteindre un niveau d’expertise ou de perfectionnisme avant de se sentir légitimes. C’est une différence marquante, qui reflète les pressions sociales et culturelles autour de l’aspiration féminine.

Alors que le principe même des offres d’emploi repose souvent sur l’idée qu’un candidat peut se former après son embauche. Évidemment, cela dépend des entreprises, mais il est normal de ne pas remplir tous les critères au départ. Pourtant, les femmes ont tendance à vouloir tout cocher, une attitude qui découle de l’éducation et des croyances inculquées dès l’enfance, influençant profondément leur aspiration féminine.

Ce que tu dis me fait penser à d’autres éléments. Par exemple, les garçons sont souvent encouragés à jouer à des jeux d’aventure, à explorer, tandis que les filles sont plutôt orientées vers des activités valorisant la beauté ou le soin, comme jouer à la poupée. Cela façonne leur perception du monde et impacte directement leur aspiration féminine, qui est souvent liée à des attentes élevées et à des rôles spécifiques.

Bien sûr, chacun doit être libre de jouer à ce qu’il souhaite. Le problème réside dans les stéréotypes imposés. Laisser les enfants choisir entre poupées et jeux d’aventure, sans pression, est essentiel pour leur montrer que tout est possible. C’est une façon de cultiver une aspiration féminine ou masculine libre et épanouie, débarrassée des injonctions traditionnelles.

Ouais, totalement. Moi, j’avais aussi en tête des chiffres autour de 50 % pour les hommes et 80 % pour les femmes, mais peu importe la source exacte, ce qui est clair, c’est que l’écart est significatif. Ce que cela met en lumière, c’est cette idée persistante selon laquelle une femme doit être parfaite pour se lancer. Cette quête de perfection affecte directement son aspiration féminine et limite souvent son audace à saisir des opportunités.

Et donc, évidemment, cela a des répercussions sur son ambition. Avoir de l’ambition, c’est aussi entreprendre, prendre des risques et se lancer, même lorsque l’on ne se sent pas totalement prête. C’est également accepter d’échouer. L’échec constitue une part essentielle de l’ambition, car on apprend souvent plus de ses erreurs que de ses succès. Cette réalité s’applique aussi à l’aspiration féminine, où la peur de l’échec peut freiner les femmes dans leurs projets.

Dans le cadre de l’ambition féminine, cette part d’échec est encore plus marquante. Il s’agit d’accepter que l’on ne sera pas parfaite, que les choses ne seront pas réalisées de façon irréprochable. En effet, l’aspiration féminine dépasse la recherche de perfection. Elle consiste à viser un objectif plus grand, un impact durable, au-delà de l’envie de simplement bien faire.

Très souvent, quand je parle d’ambition avec les femmes que j’accompagne, il y a une volonté d’impact derrière. Elles souhaitent transformer leur environnement, marquer une différence. Par exemple, une femme que j’accompagne dirige une entreprise de vêtements pour femmes curvy. Elle veut avoir un impact positif en créant des vêtements inclusifs et valorisants. Cette aspiration féminine implique de surmonter la peur de l’échec et de dépasser le besoin d’être parfaite ou prête à 100 %.

Lorsqu’on parle d’offres d’emploi, par exemple, il est important de comprendre que personne n’est jamais totalement prêt pour un poste. Chaque personne a besoin d’un temps d’adaptation, de formation et d’apprentissage. Cela fait partie du processus. L’aspiration féminine, dans ce contexte, doit inclure l’acceptation des imprévus et des ajustements nécessaires pour évoluer dans un nouvel environnement.

Ce constat est donc parfaitement aligné avec les statistiques que nous avons évoquées. C’est important de comprendre que ce n’est pas la préparation parfaite qui garantit la réussite, mais la capacité à s’adapter, à prendre des risques et à apprendre en chemin. L’aspiration féminine doit s’affirmer dans cet équilibre entre ambition, résilience et acceptation de l’imperfection.

La rivalité féminine

Il y a une autre statistique intéressante, je te donnerai les sources. Elle indique que 70 % des femmes pensent que l’aspiration féminine est encore taboue.

Cette statistique n’est pas toute récente, elle date de 2020, mais je suis persuadée que cela n’a pas beaucoup changé. La manière dont la société fonctionne, la manière dont les contenus sont diffusés sur Internet, montre encore que les femmes sont souvent remises à leur place, pour reprendre cette expression. Cela reflète bien l’idée que l’aspiration féminine reste un sujet sensible et peu accepté.

Oui, je suis totalement alignée avec ce que tu dis. Cela me rappelle d’autres études que j’avais lues, notamment dans les premières versions de Midjourney. Je crois que c’était avec le collectif Jamais sans elles. Ces études montraient bien que le problème est profondément enraciné dans la structure de la société. L’intelligence artificielle, par exemple, se nourrit de ce qu’elle trouve sur Internet. Lorsqu’on demandait une image de PDG, Midjourney proposait systématiquement des hommes blancs en costume. Pour une secrétaire, il générait des femmes, souvent blondes, avec des lunettes et des tenues stéréotypées. Cela montre comment l’aspiration féminine est influencée par des représentations biaisées.

Ces stéréotypes, malheureusement, ne sont pas uniquement dans nos esprits : ils sont omniprésents. On les retrouve dans notre quotidien, dans les représentations en ligne, et même dans l’intelligence artificielle. Ils renforcent l’idée d’une différence entre l’aspiration féminine et masculine, ou entre l’ambition des femmes et des hommes.

Cela rejoint également la question de la rivalité. Les stéréotypes inculquent aux femmes une compétition implicite entre elles, tandis que les hommes sont souvent encouragés à collaborer. Ces biais se reflètent aussi dans les algorithmes, qui amplifient les stéréotypes présents sur le web. L’aspiration féminine est ainsi freinée par ces représentations répétées et amplifiées, limitant les possibilités de changement.

Enfin, on a tendance à croire que l’intelligence artificielle est une innovation purement neutre et nouvelle, mais ce n’est pas le cas. Elle s’inspire de tout ce qui existe sur le web, incluant les biais, les stéréotypes et les idées reçues. En ouvrant la parole à tous, le web a également permis la diffusion massive de ces stéréotypes, impactant encore davantage l’aspiration féminine et les perceptions associées.

Mais tellement… Ce que tu dis sur la rivalité me fait penser à un prochain épisode de podcast sur Matrimoine Féministe, qui portera sur la sororité, l’exact opposé de la rivalité. Je suis convaincue que le monde irait tellement mieux si la sororité, et même l’adelphité – qui permettrait à tout le monde de rejoindre la lutte – devenait une valeur plus centrale. Dans ce cadre, créer des réseaux féminins est essentiel pour soutenir l’aspiration féminine et permettre aux femmes de s’entraider dans un espace de confiance.

C’est important d’être entourée de femmes ayant vécu les mêmes problématiques, de se sentir libre d’exprimer tout ce qu’on a sur le cœur. Les statistiques montrent que dans un groupe exclusivement féminin, les femmes sont beaucoup plus à l’aise pour partager leurs idées. À l’inverse, dans des groupes mixtes, elles peuvent craindre d’être jugées, ignorées, ou de ne pas être prises au sérieux, surtout lorsque certains hommes monopolisent l’espace. Cela met en lumière les obstacles auxquels l’aspiration féminine est confrontée dans des environnements où les normes de prise de parole restent inégales.

Évidemment, je fais ici des généralités, et heureusement, la société évolue. Mais cela me rappelle aussi ce que tu disais sur les contes. Prenons Blanche-Neige, avec la Méchante Reine, ou Raiponce, avec Mère Gothel : les récits traditionnels opposent souvent une femme héroïque à une femme antagoniste. Bien que Disney évolue peu à peu, ces représentations récurrentes ont marqué des générations et influencent l’aspiration féminine en façonnant des schémas de rivalité entre femmes.

Ces récits, que nous avons absorbés dès l’enfance, façonnent nos habitudes et biais cognitifs. Par exemple, nous avons tendance à rechercher ce que nous connaissons déjà, ce qui conforte nos croyances préexistantes, même si cela va à l’encontre de ce qui pourrait être bénéfique. Ces biais – qui sont très nombreux et passionnants à explorer – impactent directement nos comportements. Ils montrent à quel point l’aspiration féminine peut être entravée par des automatismes inconscients qui nous limitent.

En fin de compte, il y a des biais qui nous empêchent d’aller vers ce qui pourrait être meilleur pour nous, simplement parce que nous nous accrochons à ce que nous connaissons. Ces schémas influencent profondément nos choix et nos ambitions. Pour en revenir au thème de l’aspiration féminine, ces réflexions montrent combien il est nécessaire de déconstruire ces biais et de créer des environnements qui favorisent la confiance et l’épanouissement.

Par rapport à ça, il y a énormément de choses qui te poussent à voir certaines personnes comme des concurrentes, à penser qu’elles pourraient te voler ta place ou tes idées. Pourtant, c’est souvent en franchissant cette porte que tu pourrais aller plus loin. Par exemple, tout à l’heure, j’étais en call avec une femme extraordinaire qui monte un cabinet de conseil RH dédié aux talents féminins. Son objectif est d’accompagner les femmes dans leur reconversion ou leur montée en compétences pour accéder à des postes dans la tech ou des postes à haute responsabilité. Cette démarche illustre parfaitement l’importance de l’aspiration féminine, car elle ouvre des voies nouvelles pour les femmes sur le marché du travail.

Quand j’entends son pitch, je pourrais me dire que nous faisons la même chose et que nous sommes en concurrence. Mais en parlant avec elle, j’ai réalisé que nos approches sont totalement différentes. Elle se concentre sur le recrutement et la création de nouveaux talents féminins pour les entreprises, tandis que mon rôle est d’amplifier et d’incarner l’ambition chez les talents déjà existants. Cela montre à quel point l’aspiration féminine peut être plurielle, même lorsque les objectifs semblent similaires à première vue.

C’est là que la profondeur des relations entre femmes devient essentielle. Si tu ne prends pas le temps de creuser, si tu vois l’autre comme une rivale plutôt que comme une sœur, tu passes à côté de précieuses opportunités. Même en ayant des missions apparemment proches, nous restons deux personnes uniques avec des approches distinctes. Refuser de voir cette complémentarité limite ton aspiration féminine, car tu perds des chances d’apprendre et de collaborer.

Prenons un exemple concret : si cette femme place 5, 10, ou 20 talents dans une entreprise, mais que je ne développe pas de lien avec elle, elle ne pensera pas à moi pour assurer le suivi de ces talents. Pourtant, mon travail pourrait aider ces femmes à incarner leur ambition sur le long terme et permettre à l’entreprise de les garder motivées et performantes. En restant enfermée dans une logique de rivalité, tu risques d’empêcher ton aspiration féminine de s’épanouir pleinement.

Dans l’ambition, nous avons besoin des autres, et les hommes l’ont bien compris depuis longtemps. Nous, les femmes, devons aussi intégrer cette réalité et la mettre en pratique. J’ai donc vraiment hâte de partager cet épisode sur la sororité, car il touchera au cœur de ces enjeux et montrera comment renforcer notre aspiration féminine à travers des alliances et des réseaux solidaires.

Les dangers des biais de confirmation

En tout cas, encore une fois, je suis tellement en phase avec ce que tu dis. Je vais répondre de façon un peu chronologique, parce que j’aime bien structurer mes pensées et je prends toujours des notes pour mes épisodes (j’ai une mémoire de poisson rouge !). Ce que je voulais dire, c’est que cela me fait penser aux biais de confirmation et à leur impact sur les réseaux sociaux.

Sur certaines plateformes, comme TikTok, il arrive qu’un algorithme te propose des contenus différents de tes habitudes. Mais sur la plupart des réseaux, on consomme un type de contenu, et l’algorithme nous enferme dans ce même type de contenu. Pour l’aspiration féminine, cela peut être à double tranchant : positif si les contenus inspirent et élèvent, mais négatif si les contenus amplifient des discours toxiques comme le racisme ou le sexisme.

C’est évident que dire « le racisme et le sexisme, c’est mal » peut sembler simpliste ou idéaliste, mais je crois profondément que chaque être humain, avec ses différences, a quelque chose à apporter. L’aspiration féminine pourrait être davantage valorisée si nous apprenions à célébrer ces différences plutôt qu’à les opposer. Comme tu l’évoquais avec la notion de concurrence, je partage totalement cette idée : la concurrence, dans le sens où elle serait limitante, n’existe pas vraiment. Chacun a sa propre voix, son propre style, son propre parcours et met son expérience au service de ses objectifs. Et si le gâteau semble trop petit ? Eh bien, on peut en faire un autre !

Exactement ! Et d’ailleurs, ce gâteau est rarement trop petit. Plus je parle avec des femmes, plus je constate que c’est une perception erronée : elles pensent que le marché ou la cible sont limités, alors que ce n’est presque jamais le cas. Très rarement, les femmes que j’accompagne apportent exactement la même chose à la même audience. En réalité, l’aspiration féminine repose sur cette unicité, et c’est en s’appuyant sur cette singularité que chacune peut créer un impact unique.

Pour te donner un exemple concret, j’ai accompagné plus d’une centaine de personnes, et jamais une situation réelle de concurrence n’est apparue. Quand une cliente venait avec l’idée qu’un autre projet était concurrent, il s’agissait simplement d’une peur infondée, d’un blocage mental. L’aspiration féminine demande de dépasser ces fausses perceptions, d’enlever cette « épine dans le pied » qui freine l’audace et empêche le passage à l’action.

Qu’est-ce que l’audace ?

C’est vrai qu’on est toutes et tous très complémentaires. Et du coup, tu parles d’audace, et je pense que ce serait intéressant que tu nous définisses ce qu’est l’audace. Ensuite, on pourrait aussi discuter de cette injonction à être audacieuse. On entend souvent des phrases comme « vas-y, ose, fonce », mais je pense que l’audace doit venir à son propre rythme, selon son cheminement intérieur. Pour l’aspiration féminine, cela implique de respecter sa maturité personnelle et de ne pas se forcer à prendre des initiatives si l’on ne s’en sent pas encore capable.

Prenons un exemple concret : la prospection commerciale. Tout dépend des individus, bien sûr, mais si je n’avais pas été formée par mes collègues (puisque je suis encore salariée à côté), j’aurais probablement procrastiné encore davantage avant de m’y mettre. Je me serais dit « je n’y arriverai jamais ». Finalement, grâce à cet apprentissage et à un cheminement personnel, je me suis sentie prête à franchir le pas. Cela montre que l’aspiration féminine ne consiste pas seulement à oser, mais aussi à savoir quand et comment oser.

J’adore ce sujet. Alors, commençons par définir l’audace. Très simplement, l’audace, c’est le fait d’oser. C’est sortir de sa zone de confort et se mettre en mouvement. Sur le papier, cela paraît simple, mais dans la pratique, c’est extrêmement compliqué. Sortir de sa zone de confort, c’est entrer dans une zone de peur. Pour l’aspiration féminine, cela signifie affronter les mécanismes naturels de l’inconscient, qui réagit avec des signaux d’alerte.

Lorsque tu sors de ta zone de confort, le premier réflexe de ton inconscient est de paniquer. C’est comme si ton esprit activait tous les gyrophares rouges et criait « danger ». Tu as l’impression de te diriger vers une zone à risques, et tout en toi te crie d’arrêter. Ces signaux rendent l’acte d’oser très difficile, car ils demandent à la fois du courage et une capacité à gérer cette peur. L’aspiration féminine inclut cette capacité à naviguer dans ces zones de doute et d’inconfort pour avancer.

Enfin, oser, c’est aussi le faire au bon moment. Quand j’accompagne les femmes, je ne leur dis pas de prospecter immédiatement 15 personnes. La première étape est toujours de clarifier leur « pourquoi » et leur vision. Comprendre la raison de leur ambition et ce qu’elles veulent accomplir est essentiel pour oser de manière alignée et efficace. Pour nourrir leur aspiration féminine, il est crucial qu’elles sachent pourquoi elles veulent franchir ces étapes et ce que cela leur apportera à long terme.

À partir de ce moment-là, tu peux commencer à faire taire ces voix dans ta tête qui crient « SOS zone de danger » et écouter davantage celle qui te dit : « Tu fais ça pour une bonne raison. Rappelle-toi pourquoi tu fais ça. » Quand tu te connectes à ce « pourquoi », que ce soit pour aider quelqu’un ou pour atteindre un objectif qui te tient à cœur, l’aspiration féminine devient une force motrice. Oser devient alors un processus plus fluide, presque naturel.

Quand tu sais pourquoi tu veux oser, pourquoi tu veux être ambitieuse, et quel est l’objectif derrière ce qui te fait peur à l’instant T, tout devient plus simple. Même si la peur est toujours présente, tu agis quand même. Et comme tu le disais, il y a une injonction récurrente à « oser ». Mais si cet acte n’est pas aligné avec ta vision ou ta mission de vie, il perd tout son sens. L’aspiration féminine doit toujours être en phase avec tes valeurs et objectifs pour que l’audace ait un réel impact.

Personnellement, j’aime aller à l’essentiel. J’encourage à éliminer ce qui ne sert à rien : les pensées négatives, les croyances limitantes, ou même les actions qui semblent audacieuses mais ne mènent à rien. Si oser ne te rapproche pas de ta vision, cela ne sert à rien. L’aspiration féminine implique aussi de faire des choix éclairés et de ne pas perdre de temps à « oser » des choses insignifiantes. Si une action ne t’apporte rien de constructif, laisse-la de côté et dirige ton audace vers quelque chose de plus grand.

Parfois, on ose des petites choses qui nous sortent de notre zone de confort, mais qui n’apportent pas vraiment de valeur. Peut-être que c’est parce que l’objectif était trop limité. L’aspiration féminine, c’est aussi apprendre à oser plus grand, à se confronter à des peurs plus profondes pour atteindre une véritable zone de croissance. En repoussant les limites, tu te connectes à ces quatre étapes : la zone de confort, la zone de peur, la zone d’apprentissage, et enfin la zone de croissance.

C’est pour cela que je dis souvent : « Soyez confortable avec l’inconfort. » Apprenez à être à l’aise avec l’inconfort, car c’est dans cet état que l’aspiration féminine trouve son plein potentiel. Plus tu oses et avance dans ces zones, plus cette audace devient naturelle, et c’est là que tu grandis véritablement.

Avec l’audace vient l’idée d’oser. Oui, osez des choses. Osez prendre la parole même quand personne ne vous l’a donnée. Osez lever la main même si vous n’avez pas de question toute prête. Cela m’arrive souvent : je lève la main sans avoir la moindre idée en tête. Le thème ne peut même pas être clair pour moi. Mais je le fais, parce que je sais qu’à ce moment-là, mon cerveau va trouver une question. Cet acte d’oser, même petit, renforce l’aspiration féminine et nous pousse à dépasser nos propres limites.

Quand tout le monde te regarde, tu te sens obligé d’agir. Parfois, je n’ai pas de question à poser, alors je félicite simplement la personne qui vient de parler. Je dis : « Bravo, ce que vous avez partagé m’a fait beaucoup de bien. » Cela peut sembler anodin, mais c’est un acte d’audace. Cela me place sous le projecteur et me met dans une situation où j’ose. Ces petits gestes contribuent à cultiver l’aspiration féminine, en nous habituant à sortir de notre zone de confort, même dans des situations simples.

Cependant, il faut faire attention à ne pas transformer cette injonction à oser en une pression mal placée. L’aspiration féminine ne doit pas être instrumentalisée pour nous pousser à agir pour de mauvaises raisons. Oser pour le simple fait d’oser, sans réflexion ni alignement avec nos objectifs, n’a pas de sens. Il est crucial de savoir où et pourquoi nous décidons d’oser, afin que cet acte soit constructif et en phase avec nos aspirations profondes.

Qu’est-ce que le mindset de croissance ?

Oui, c’est très clair. J’adore toutes les questions que tu poses, elles sont pertinentes et touchent à des notions essentielles. Commençons par les croyances limitantes. Ce sont des pensées ou idées profondément ancrées en nous qui nous empêchent d’atteindre un objectif ou de passer à un niveau supérieur.

Par exemple, une croyance limitante courante pourrait être : « Je suis trop vieille pour lancer ma boîte. » Pourtant, si l’on réfléchit, on réalise que ce n’est pas vrai. Il existe des personnes qui ont lancé leur entreprise à 80 ans ! Dans ce cas, une croyance aidante pour remplacer cette idée pourrait être : « Je suis assez jeune pour créer mon business. » Dans le contexte de l’aspiration féminine, briser ces croyances limitantes est essentiel pour permettre aux femmes d’oser et d’explorer leur potentiel.

Ensuite, le mindset de croissance. Il est souvent opposé au fixed mindset (qu’on pourrait traduire par « état d’esprit figé »). Avec un fixed mindset, tu penses que tout est immuable : tes compétences, ta situation, ta vie. Tu restes dans ta zone de confort, persuadée que la croissance ou le progrès ne sont pas possibles pour toi. En revanche, le mindset de croissance repose sur l’idée que l’on peut toujours apprendre, s’améliorer et se développer. Cette ouverture à l’apprentissage et à l’évolution est un pilier central de l’aspiration féminine, car elle encourage les femmes à aller au-delà de leurs limites perçues.

Cependant, attention aux dérives. Dans un mindset de croissance, il peut y avoir une tendance à penser que ce que l’on a aujourd’hui n’est jamais suffisant. C’est pour cela qu’il est important d’intégrer de la gratitude. Être dans un mindset de croissance ne signifie pas nier ce que tu as déjà, mais plutôt être reconnaissante pour ton présent tout en te projetant vers l’apprentissage et l’enrichissement. L’aspiration féminine s’épanouit pleinement dans cet équilibre : reconnaître ce que l’on possède tout en explorant de nouvelles opportunités pour grandir.

Enfin, tu me demandais aussi comment mieux se connaître et être alignée avec soi. Je pense que cette question se connecte directement à la définition des croyances limitantes et du mindset de croissance. Se connaître, c’est d’abord identifier ces pensées limitantes qui nous freinent. Ensuite, c’est cultiver une mentalité d’apprentissage et de progression, tout en étant en phase avec ses valeurs et sa vision. L’aspiration féminine, dans ce contexte, devient un voyage personnel et unique, qui exige introspection, audace et gratitude.

Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur ?

C’était les seules définitions que je te donnais, mais c’est vrai que j’en ai pensé une aussi à l’instant : c’est également nous définir le syndrome de l’imposteur, car je trouve que cela va parfaitement avec tout ce que nous avons commencé à évoquer. Cette réflexion s’inscrit directement dans une démarche d’aspiration féminine.

Ouais, alors avec l’ambition, évidemment. Le syndrome de l’imposteur revient tout le temps. Le syndrome de l’imposteur, c’est quoi ? C’est ne pas se sentir légitime par rapport à quelque chose alors qu’on l’est, d’accord ? On peut ne pas se sentir légitime, comme tu l’as dit tout à l’heure sur la prospection. Tu ne connaissais pas la prospection, et évidemment, c’est normal de ne pas se sentir légitime pour en faire dès demain.

Bien évidemment, si, quand tu apprends et que tu acquiers les compétences, etc., tu continues à ne pas te sentir légitime, alors là, on parle du syndrome de l’imposteur. D’accord ? Cela signifie : j’ai les compétences, je suis capable de faire les choses, mais j’ai l’impression — et donc dans ma tête, ma croyance limitante — que je ne suis pas assez et que je n’ai pas la légitimité pour parler de ce sujet ou accomplir cette tâche. Ce phénomène est très fréquent en entrepreneuriat, mais il est également très répandu dans le cadre professionnel, surtout lorsqu’il s’agit d’aspiration féminine.

Quand on parle d’ambition féminine et des postes à haute responsabilité en entreprise, il y a un énorme souci lié au syndrome de l’imposteur. En effet, il existe peu de rôles modèles féminins à des positions élevées, et cela conduit certaines femmes à penser : « Je ne suis pas légitime parce que je suis une femme. » Ce sentiment n’est pas lié à leurs compétences, mais à leur genre, ce qui freine considérablement leur aspiration féminine.

C’est hyper important ce que tu dis, et je reboucle avec les deux questions que je t’avais posées ensuite. Cela rejoint également, à mon sens, cette idée que le temps de devenir véritablement soi-même est marqué par le syndrome de l’imposteur. Car, selon ma perception des choses, ce sentiment touche aussi bien les femmes que les hommes. Je pense que cela résulte souvent d’une méconnaissance intérieure, d’une incapacité à se voir à sa juste valeur.

Comment on fait pour apprendre à mieux se connaître et être mieux aligné avec soi-même ?

Alors, déjà, il faut comprendre ce que signifie la connaissance de soi et la conscience de soi. La connaissance de soi, c’est prendre un moment pour soi, se poser et s’interroger en profondeur. Ce travail est fondamental pour toute aspiration féminine.

Mais il ne s’agit pas simplement de répondre à trois questions posées dans une masterclass, puis de réfléchir rapidement avant de reprendre l’écoute. La connaissance de soi exige une véritable introspection, une reconnexion authentique à soi. En effet, dans la connaissance de soi, il y a une dimension essentielle de conscience de soi. On ne peut véritablement se connaître sans développer une conscience claire de son moi intérieur.

Ainsi, pour être ambitieuse en tant que femme, il est nécessaire de trier et de se libérer du poids du regard des autres afin de mieux se connaître. Il faut apprendre à se détacher de ce regard, ce qui représente un défi de taille. Cela demande du temps, car la société nous a toujours conditionnées à nous comparer, notamment à travers les réseaux sociaux comme Instagram.

Il est donc essentiel, avant d’entamer ce travail sur soi, d’éliminer l’idée de répondre aux attentes des autres. Il faut se dire : « Je réponds à ces questions uniquement pour moi. » Ne pas répondre dans l’optique de partager avec un partenaire ou des amis est indispensable. Sinon, il y aura un biais dans tes réponses, car elles seront influencées par l’idée de ce que les autres pourraient penser.

Le premier point pour mieux se connaître est donc d’être soi avec soi. Partage tes questions si tu le souhaites, mais garde tes réponses pour toi au départ. C’est un point clé. Ensuite, une fois que tu te sentiras mieux, que tu auras progressé dans ta relation avec toi-même et que tu auras surmonté l’influence du regard des autres, tu pourras envisager de partager tes réponses. Mais au début, garde-les pour toi, car cela permet de préserver l’authenticité de ta démarche.

Donc voilà, il est très important de faire ce travail sur le regard des autres. L’autre point essentiel est l’alignement. Je parle souvent d’alignement dans mes accompagnements. Pourquoi ? Parce que l’alignement, au fond, c’est se reconnecter à soi. Être aligné, c’est parcourir un chemin. Ce n’est pas un but. L’alignement, comme le bonheur, n’est pas une destination fixe, mais un processus progressif. C’est en s’écoutant et en avançant petit à petit qu’on peut nourrir une véritable aspiration féminine.

Prendre le temps de se reconnecter à ses sens. Prendre le temps de respirer. Faire cet alignement, c’est se poser des questions sur son bien-être et ses besoins. Où est-ce que je me sens bien ? Où est-ce que je ne me sens pas bien ? Ensuite, on peut travailler sur un réalignement. Ce processus permet également de réfléchir aux différents domaines de sa vie et de les analyser avec une intention d’aspiration féminine.

Dans quel domaine de ma vie suis-je déjà alignée ? Où est-ce que je ressens de la sérénité ? Et, à l’inverse, dans quel domaine je me sens en décalage ou mal à l’aise ? Ces questions sont fondamentales pour se connaître et déterminer si ce qu’on vit est en accord avec qui l’on est vraiment.

Par rapport à chacun de ces domaines, on peut se demander : « Est-ce que cela correspond à qui je suis ? Est-ce que cela répond à mes besoins ? » Se connaître, c’est aussi comprendre ses besoins. Savoir ce qui est nécessaire pour nous permettre de construire, de grandir, et de nourrir nos ambitions. Pourquoi mieux se connaître ? Pourquoi chercher à s’aligner avec soi-même ? Parce que nous avons envie de créer quelque chose d’exceptionnel, de beau, de marquant. Cette aspiration féminine nous pousse à laisser une empreinte, à être actrice de notre vie plutôt que simple spectatrice.

Nous voulons avoir créé quelque chose de significatif, partir en ayant vécu pleinement, en ayant transmis une intention forte aux autres. Cela peut être un impact sur le monde, petit ou grand. Prenons l’exemple de cette femme qui crée des vêtements pour les femmes curvy : quoi qu’il arrive, elle laissera une trace. Son ambition de vie, cette aspiration féminine qu’elle porte, est de transformer les choses, de faire une différence. Et plus tu chercheras cet alignement, plus tu approfondiras la connaissance de toi-même.

Bon, on en revient au regard des autres. Le regard des autres deviendra moins problématique pour toi lorsque tu seras suffisamment connectée à toi-même pour te dire : « Cela, c’est extérieur à ce que je suis, et ça n’a pas ou peu d’impact sur moi. » Plus tu te connaîtras, plus cela sera facile pour toi de créer une croyance forte en toi-même. Je parle ici de croyance en soi et non simplement de confiance en soi, car pour moi, la croyance en soi est profondément intérieure et essentielle à toute aspiration féminine.

Et cette croyance est réelle. On ne peut pas la simuler. Moi, par exemple, j’ai longtemps prétendu avoir confiance en moi. J’ai fait semblant d’avoir le torse bombé, de parler fort, de prendre beaucoup de place, etc. Mais, à l’intérieur, je ne croyais absolument pas en moi. Je ne croyais pas en mes rêves ni en ma capacité à accomplir quoi que ce soit. J’avais traversé beaucoup d’épreuves et je n’étais pas sûre de moi. Pourtant, si tu demandes à ceux qui me connaissaient à l’époque, ils te diraient : « Elle dégage une confiance incroyable. » Mais tout cela était faux, et cela freinait mon aspiration féminine.

Alors que la croyance en soi, elle, ne peut pas être feinte. On ne peut pas faire semblant. C’est une des raisons pour lesquelles mieux se connaître est si important. À partir du moment où tu te connais, où tu identifies tes valeurs, tes besoins, et la manière dont tu avances dans la vie, tout devient plus clair. Tu sais quels domaines de ta vie remplissent tes besoins, et tu discernes ceux qui représentent un défi ou un obstacle pour toi.

Et c’est à ce moment-là que la croyance en toi se renforce véritablement. Elle ne se contente pas d’émerger : elle grandit, se multiplie et devient une fondation solide.

L’entreprenariat c’est du développement personnel

Je suis tellement en phase avec tout ce que tu me dis, c’est exactement ce que je pense. Tu parviens à matérialiser mes pensées avec des mots de la meilleure des façons, alors merci pour cela. Je trouve toujours d’une grande beauté les discours que nous pouvons avoir sur l’aspiration féminine et le féminisme. Et c’est amusant, car j’apprends de nouveaux termes avec toi, comme « croyance aidante » ou « croyance en soi ». Ces notions résonnent profondément avec tout ce que tu viens de partager.

Pour rebondir sur ce que tu disais, je trouve qu’apposer les bases d’une bonne croyance en soi commence par poser ses limites. Il est essentiel de reconnaître ce qui te prend de l’énergie et ce qui t’en donne, afin de parvenir à un alignement authentique. Dans notre société actuelle, où nous cherchons de plus en plus à donner du sens à nos actions, cette démarche s’inscrit pleinement dans une quête d’aspiration féminine. Que ce soit en choisissant des entreprises à impact ou en se lançant dans l’entrepreneuriat, ces choix permettent de mieux se connaître en définissant ses propres règles.

C’est effectivement magnifique. L’entrepreneuriat est un chemin extraordinaire. Il constitue également un formidable outil de développement personnel. Lorsque tu te lances dans l’entrepreneuriat, il n’y a pas de « placard » où te cacher, ni d’option où tu restes en retrait, sans impact. Tu es constamment amenée à aller chercher quelque chose en toi.

L’entrepreneuriat est un univers extrêmement large, offrant une multitude de possibilités. Il n’y a pas une seule façon d’être entrepreneur. Certains, par exemple, se mettent à leur compte tout en restant dépendants de leur ancienne entreprise. C’est une forme d’entrepreneuriat parmi d’autres, et cette diversité reflète la richesse de cette démarche.

Il y a des entrepreneurs qui, tout en exerçant leur activité, se tournent parfois vers d’autres choses. Puis, il y a les freelances, qui ont une manière totalement différente de vivre leur entrepreneuriat. Et bien sûr, il y a les start-upers. En réalité, il existe une infinité de façons d’être entrepreneur. Chaque parcours entrepreneurial reflète une quête de connaissance de soi et, souvent, un désir de se challenger.

Ouais, non, complètement. Et moi, je tiens encore une fois à remercier Aline Bartoli, parce que, honnêtement, c’est grâce à sa formation, la BSB Académie, que je suis là aujourd’hui. Avant, je ne connaissais rien à l’entrepreneuriat, et je suis totalement d’accord : l’entrepreneuriat, ça s’apprend. Avec sa formation, qui ouvre ses portes une fois par an (même si son business model semble en évolution), j’ai appris les bases essentielles.

Grâce à Aline, j’ai appris l’organisation, la définition de ma cliente idéale, la création d’une offre, le marketing, la communication, la prospection, la vente, le customer care, et même le pilotage d’entreprise à 360 degrés. C’est également via cette formation que j’ai rencontré mon webmaster actuel, qui monte et diffuse mes épisodes de podcast.

Encore une fois, c’est grâce à Aline que tu es avec nous aujourd’hui. Elle a su transmettre des outils concrets et des valeurs qui m’ont permis de grandir en tant qu’entrepreneure.

Comment cultiver la gratitude et l’amour de soi ?

Je trouve cela essentiel et tellement important d’éprouver de la gratitude envers la vie et tout ce qu’elle nous apporte. Cela nous amène à une question clé : comment cultiver la gratitude et également l’amour de soi ? Cela me rappelle une réflexion que j’ai souvent : aimer qui l’on est, c’est facile lorsque tout va bien et que l’on agit comme il faut, mais cela devient beaucoup plus complexe en période de difficulté.

Quand tout semblait compliqué dans ma vie, j’ai eu beaucoup de mal à développer un amour inconditionnel pour moi-même. Pourtant, c’est quelque chose que je m’efforce de pratiquer quotidiennement : m’aimer, que je réussisse ou que j’échoue, que je fasse les choses bien ou non. Je veux apprendre à m’aimer sans condition. Mais c’est un chemin difficile, car l’amour de soi, ce n’est pas seulement se regarder dans le miroir en se disant : « Je suis belle, je suis forte. » Cela va bien au-delà.

Oui, complètement. L’amour de soi est au cœur de nombreux cercles féminins, car entre femmes, il se crée une énergie différente. Par exemple, nous sécrétons davantage d’ocytocine lorsque nous sommes entre femmes, une hormone qui favorise le lien et la bienveillance. Ce taux diminue significativement dès qu’un homme entre dans la pièce, ce que certaines études scientifiques ont démontré. Les cercles féminins apportent ainsi une dimension unique qui nourrit l’amour de soi et renforce l’aspiration féminine.

On en revient donc à la connaissance de soi et à l’alignement : se reconnecter à qui l’on est, à son corps. Cette reconnexion passe par des gestes simples mais conscients, comme prendre le temps de se masser, de s’appliquer une crème, de se coiffer avec attention. Tous ces moments, vécus en pleine conscience, aident véritablement à cultiver l’amour de soi. Ces pratiques sont particulièrement essentielles pour renforcer une aspiration féminine fondée sur l’écoute de soi.

La conscience de son corps est un élément clé souvent négligé, mais qui joue un rôle déterminant dans l’amour de soi. Prendre conscience de ce que l’on fait subir à son corps est indispensable. Plus jeune, je portais toujours des vêtements très serrés, peu importe la saison ou les circonstances. J’essayais absolument de mettre en avant ma taille fine, car c’était ce que la société valorisait à l’époque.

Tous les messages négatifs reçus, bien souvent liés à l’inconscience de notre corps, participent à transformer ce dernier en simple outil, plutôt qu’en véritable temple dans lequel nous vivons et mourrons. En se déconnectant de cette dimension corporelle, on perd une partie essentielle de soi. C’est pourquoi il est crucial de se reconnecter à son corps, en pleine conscience.

Se reconnecter passe aussi par l’écriture, en extériorisant les mots que l’on a reçus. Lorsqu’on évolue dans un métier où l’on cherche à avoir de l’ambition et de la visibilité, on est souvent exposé à des mots non sollicités. Certains de ces mots peuvent blesser profondément, qu’ils viennent de commentaires, d’images, de messages, ou même d’articles.

De plus, nous pouvons vivre des relations, qu’elles soient amicales ou professionnelles, qui nous blessent de manière inattendue. Ces relations, parfois utiles ou stimulantes à un moment donné, peuvent aussi se terminer brusquement et laisser des cicatrices. Il est donc essentiel d’extérioriser ces blessures, car elles impactent l’amour de soi, et par extension, notre aspiration féminine.

Écrirechanterparler de ses émotions, que ce soit sur un carnet, sur un chat en ligne, sur WhatsApp, ou encore en les partageant lors de soirées entre amis, est un acte libérateur. Pourquoi est-ce si important ? Parce que plus on garde ces blessures enfouies, plus elles entravent notre capacité à nous aimer pleinement.

L’exercice du miroir

J’aime beaucoup partager un exemple d’exercice que je propose souvent. Il paraît très simple, presque banal, mais il a prouvé son efficacité à de nombreuses reprises. C’est l’exercice du miroir. Qu’est-ce que c’est ? C’est se placer devant un miroir et expérimenter à quel point on a du pouvoir sur ce que l’on regarde. Le premier objectif est de se regarder soi-même dans le miroir. Cet exercice est une belle introduction à l’aspiration féminine, car il permet de commencer un véritable dialogue avec soi.

L’idée est de prendre cinq minutes. Si cela semble trop long, même 30 secondes suffisent au début. Se regarder droit dans les yeux devant le miroir. Beaucoup de femmes trouvent cet exercice déstabilisant, car nous ne sommes pas habituées à nous observer véritablement. Nous ne prenons pas le temps de contempler nos pupilles, de remarquer la couleur de nos yeux, ou même d’observer notre visage avec bienveillance.

À ce moment-là, il est courant d’éprouver des émotions intenses. Certaines femmes pleurent, d’autres ressentent du malaise ou des pensées difficiles surgissent, comme des mots de dégoût. C’est précisément dans ces instants qu’il est crucial d’extérioriser ses sentiments. Les écrire ou les exprimer à voix haute, tout en se rappelant qu’ils ne définissent pas qui l’on est, est un acte libérateur. Dire des phrases opposées, comme des affirmations positives, peut également adoucir ces émotions.

Un élément clé de cet exercice est de dire à haute voix « Je t’aime », en se regardant dans le miroir. Peut-être qu’au début, cela semblera impossible. Peut-être qu’il ne sera possible de se regarder dans les yeux qu’une fraction de seconde. Et ce n’est pas grave. Ce qui compte, c’est de commencer à reconscientiser ce qui se passe en soi, de reconnecter avec son corps et ses émotions. Cet exercice, bien que simple, ouvre un chemin puissant vers l’amour de soi et une aspiration féminine épanouie.

Et du coup, la deuxième étape de cet exercice devant le miroir consiste, avant de se regarder, à fermer les yeux et à penser à quelqu’un que tu aimes profondément. Quelqu’un qui te procure un sentiment d’amour sincère et puissant. Pour ma part, je ne crois pas trop aux amours inconditionnels, qu’il s’agisse d’amitié, de couple ou autre. Je crois davantage aux amours doux et puissants, ceux que l’on chérit et dont on prend soin chaque jour. L’amour, pour moi, est une pratique quotidienne, un petit effort constant pour garder cette flamme vivante. Et cela s’applique aussi bien à l’amour que l’on donne à un autre qu’à celui que l’on cultive pour soi-même.

Si tu n’as personne qui te vient immédiatement en tête, pense à un animal que tu adores ou à tout ce qui peut générer de l’amour en toi. Une fois que tu ressens cet amour, ouvre les yeux et regarde-toi dans le miroir. Ce souvenir d’amour que tu auras évoqué s’associera naturellement à toi. Ton corps aura déjà enregistré cette émotion positive, et cela enrichira la manière dont tu te perçois. Cet exercice permet de créer un pont entre l’amour que l’on donne et l’amour que l’on se porte à soi-même.

C’est un exercice vraiment très beau que je recommande vivement à celles et ceux qui nous écoutent. Lorsque tu parles de cet exercice, cela me fait immédiatement penser à l’idée de parler à son enfant intérieur. Quand on est petit, notre rapport à nous-mêmes et aux autres est différent : il est plus intuitif et moins marqué par la conscience sociale. Cette conscience se construit au fil des expériences, souvent influencée par la société. Par exemple, un enfant ayant vécu du harcèlement se construira différemment d’un autre qui ne l’a pas subi.

Il est donc important de recontextualiser ces expériences, de rassurer cet enfant intérieur qui a peut-être vécu des moments difficiles. Lui dire : « Aujourd’hui, ça va mieux » ou encore : « Ça ne va pas encore mieux, mais je m’efforce de progresser. » Lui promettre de ne pas l’oublier, de prendre le temps nécessaire pour se reconstruire, mais de toujours garder cette connexion vivante. En fin de compte, même dans la comparaison, la seule personne avec qui il est pertinent de se comparer, c’est son soi d’hier.

Parler à son enfant intérieur

La notion de comparaison est très complexe dans notre cerveau. De nombreuses choses influencent cette comparaison et ses conséquences. Quand tu parlais de l’enfant intérieur, je suis totalement d’accord : c’est un concept très puissant. On en parle beaucoup en PNL, notamment sur l’importance de dialoguer avec lui, de prendre le temps de se poser les bonnes questions et de les adresser à cet enfant intérieur. Cependant, il y a un point souvent oublié que j’aime rappeler : on parle bien d’un enfant intérieur, ce qui signifie que la personne que tu es aujourd’hui est l’adulte responsable.

Trop souvent, les gens se connectent à leur enfant intérieur pour explorer leurs difficultés passées, mais parfois, cela devient une excuse. Attention : l’enfant intérieur n’est pas une excuse. En tant qu’adulte, tu as aujourd’hui la responsabilité de le rassurer, de lui montrer que tu disposes désormais des ressources nécessaires pour atteindre ce qu’il n’a pas pu accomplir à l’époque. C’est à toi de lui apporter ce qui lui a manqué, et ce processus peut aussi enrichir ta propre vie.

Lorsque tu intègres cette notion de responsabilité envers ton enfant intérieur, tu comprends que ton rôle est de l’épauler avec douceur. C’est un enfant, après tout. Pourquoi parle-t-on d’un enfant ? Parce qu’il incarne une pureté, une vulnérabilité sans armure. Il est directement accessible, mais aussi facilement blessé. Cette connexion avec ton enfant intérieur, si elle est guidée par la douceur et la responsabilité, est un levier essentiel pour cultiver une aspiration féminine fondée sur la résilience et l’authenticité.

C’est pour cela qu’on parle d’un enfant. Il a été créé à un moment où il était vulnérable, et il est resté à cet état depuis, sans protection. En tant qu’adulte aujourd’hui, il te revient de le protéger, de le rassurer, d’en prendre soin, mais avant tout, de l’écouter.

Oui, je suis totalement d’accord avec toi. La première étape est d’écouter son enfant intérieur, mais aussi d’écouter son corps. Cela me fait penser à l’importance de prêter attention à son cycle menstruel. Les femmes, étant cycliques, vivent en harmonie avec des phases énergétiques qui fluctuent, contrairement aux hommes.

Nous fonctionnons comme les saisons, avec des pics d’énergie et des périodes de repos. Pourtant, beaucoup de femmes ignorent ces variations ou ne s’écoutent pas. Par exemple, lorsqu’on a ses règles et qu’on est fatigué, on peut choisir d’aller courir un marathon ou de ne pas le faire, selon ce qui semble aligné avec notre corps et nos besoins. Ce choix conscient, basé sur une écoute sincère, reflète une véritable aspiration féminine.

Il est essentiel de décider en conscience. Si, après t’être écoutée, tu sens que tu es capable de courir ce marathon parce que cela correspond à ton rythme de vie et que tu es en phase avec cet objectif, alors il n’y a aucun problème. Cependant, si cela ne correspond pas à ton alignement, il n’est pas nécessaire de t’imposer de telles contraintes. Être alignée avec soi-même signifie respecter ses besoins et ses limites, un principe fondamental pour nourrir une aspiration féminine épanouie.

Connaître son cycle menstruel

Oui, c’est hyper intéressant. Je discutais justement avec une coach sportive très axée sur le cycle, et elle m’expliquait que, bien que le cycle soit souvent pris en compte dans les entraînements, ce n’est pas le cas pour les grands moments de compétition. À ce stade, tu ne penses même plus à ton cycle. C’est juste un élément parmi mille autres qui peuvent influencer la performance. Ce qui compte alors, c’est de réussir, d’atteindre le maximum de ses capacités, peu importe les autres paramètres. C’est fascinant de constater comment l’aspiration féminine peut se manifester différemment en fonction des priorités et des contextes.

Cependant, elle m’a aussi expliqué que lors des entraînements, le cycle joue un rôle essentiel. Elle ajuste les séances selon les phases où l’on est la plus créative, la plus énergique, ou encore les moments où il est nécessaire de relâcher la pression pour éviter les blessures. Elle utilise ces fluctuations naturelles pour optimiser la progression et préserver le corps. C’est passionnant de voir à quel point le cycle peut être une ressource incroyable pour aligner l’entraînement avec le corps, un principe qui peut aussi nourrir une aspiration féminine plus globale.

C’était vraiment fascinant d’entendre comment, en compétition, le cycle devient secondaire, alors que dans les entraînements, il devient un outil stratégique. Ce genre de réflexion montre à quel point notre corps et nos cycles peuvent influencer nos performances de manière subtile mais puissante. Cela illustre aussi à quel point l’écoute de soi et la compréhension de son rythme sont essentielles pour nourrir une aspiration féminine dans tous les aspects de la vie.

Waouh, c’est un sujet tellement passionnant à explorer, notamment dans le cadre de Matrimoine Féministe. Nous avons à peine effleuré ce thème, et pourtant il est riche de possibilités. Notre conversation avance, le temps file, et je suis ravie de cet échange. C’est exactement ce genre de discussions qui nourrissent l’aspiration féminine et enrichissent les épisodes de Matrimoine Féministe. Malheureusement, il est temps de nous diriger doucement vers la conclusion de cet épisode.

Le mot de la fin de « l’aspiration féminine »

Parce qu’on a encore quelques dernières questions avant de conclure l’épisode sur l’aspiration féminine, celles et ceux qui nous écoutent régulièrement savent déjà lesquelles. Alors, qu’est-ce que tu dirais pour le mot de la fin sur l’aspiration féminine, par rapport à tout ce qu’on a abordé ?

J’adore. Le mot de la fin sur l’aspiration féminine, c’est d’abord : parlez-en. N’hésitez pas à parler de cette ambition, à la mettre en lumière. Mettez en avant des rôles modèles féminins à tous les niveaux, car l’invisibilité des femmes est encore une réalité. Par exemple, il y a eu le mouvement No More Mathilda, qui soulignait cette invisibilité, notamment dans le domaine scientifique. Malheureusement, ce mouvement reste encore peu connu aujourd’hui. Alors, montrez les femmes, célébrez-les, et engagez-vous dans un travail profond sur les blocages sociétaux. L’ambition féminine n’est pas taboue.

C’est un mot magnifique, mais j’aimerais ajouter un point. Pour celles et ceux qui ne connaissent pas le mouvement No More Mathilda, peux-tu nous expliquer ce que cela signifie ?

Ah, Mathilda, c’était une femme scientifique dont le nom a été repris pour ce mouvement espagnol. Ce dernier dénonçait l’invisibilité des femmes dans la science. On se rend compte que les premières femmes scientifiques reconnues l’ont été très tardivement, alors qu’il y en avait beaucoup avant elles, mais qui ont été ignorées ou effacées de l’histoire. Ce mouvement cherche à rétablir cette justice historique et à mettre en avant ces pionnières oubliées, une démarche essentielle pour soutenir l’aspiration féminine dans la science.

Oui, malheureusement, je suis entièrement d’accord avec toi. Tant de femmes, dans tous les secteurs, ont été invisibilisées. Il est essentiel de leur redonner cette lumière qu’elles n’ont pas pu recevoir. Mettre en avant leur héritage contribue à renforcer l’aspiration féminine et à inspirer les générations futures.

Qui sont tes rôles modèles ?

Dans mes rôles modèles, la première, c’est ma mère. Elle a toujours eu des idées incroyables, visionnaires, mais elle a très rarement eu l’opportunité de les concrétiser et de les mettre en lumière. Elle m’a tellement inspirée durant mon enfance, parce qu’elle n’a jamais abandonné l’entrepreneuriat. Elle a toujours cherché à se réinventer, à tester de nouvelles choses. D’ailleurs, elle est encore en train d’explorer un nouveau projet aujourd’hui. La fameuse croyance limitante « il est trop tard, je suis trop vieille » n’a aucune prise sur elle. Elle prouve, par son parcours, que c’est faux. C’est une figure essentielle dans mon aspiration féminine.

Ensuite, je dirais que mes autres modèles sont les CEO, les dirigeantes des grandes entreprises, notamment celles du CAC 40. Sur 40 entreprises, il n’y a que trois femmes à la tête : chez Engie, chez Orange et chez Veolia. Ces femmes sont incroyables, et nous devons parler d’elles, les mettre en avant, car leur présence est encore trop rare. Récemment, j’ai également évoqué Éléonore Crespo, PDG de Pigment, une entreprise du Next 40. Depuis 2023, elle est la seule femme de ce classement. Il faudrait qu’il y en ait davantage. Ces femmes incarnent une puissante aspiration féminine, en montrant que tout est possible.

Ces dirigeantes m’inspirent, non parce que j’ai envie de devenir PDG d’une grande entreprise, ce n’est pas mon ambition, mais parce qu’elles brisent les codes. Cela me motive à accompagner d’autres femmes à ma manière pour briser les codes également. Bravo à elles, car leur présence dans ces rôles me fait du bien, et je suis convaincue que cela nourrit l’aspiration féminine de nombreuses autres femmes.

Oui, moi aussi, cela me fait du bien de les voir à ces postes. Cela montre que c’est possible, que cela inspire, et que cela donne confiance. Une petite fille, une jeune fille, ou même une femme peut se projeter en voyant une femme réussir. Cela lui permet de se dire : « Moi aussi, je peux. » Alors que si aucune femme n’est visible, comme nous en parlions dans l’épisode, on finit par penser que ce n’est pas fait pour nous. Le syndrome de l’imposteur est amplifié mille fois, car on se dit : « Si je suis la seule à atteindre ce poste, c’est que ce n’est pas fait pour les femmes. » Ce qui est faux, bien sûr.

C’est simplement qu’historiquement, les femmes ont été empêchées de prendre leur place. Aujourd’hui, il faut réapprendre à la prendre. Ce n’est pas simple, loin de là, mais c’est essentiel. C’est une belle conclusion pour cet épisode, ancrée dans une puissante aspiration féminine. C’est inspirant et porteur d’espoir.

Quelles ressources recommanderais-tu aux personnes qui nous écoutent ?

La première ressource, c’est le podcast de Laura Le Sueur Legend Ladies. Quand on parle d’ambition féminine, il est indispensable de mentionner Laura Le Sueur. C’est une femme incroyable, avec des contenus tout aussi exceptionnels qu’elle. Elle représente une vraie source d’inspiration pour l’aspiration féminine.

Le deuxième, c’est le livre En finir avec la rivalité féminine d’ Élisabeth Cadoche Anne de Montarlot. Ce livre est absolument passionnant, car il explique les origines de la rivalité féminine et incite à développer la sororité. Plus de femmes devraient lire cet ouvrage, car il met en lumière à quel point ces biais nous empêchent d’atteindre l’ambition que nous souhaitons. C’est une ressource précieuse pour nourrir une aspiration féminine basée sur l’entraide et la solidarité.

Et enfin, le livre qui a changé ma vie : Tu vas tout déchirer (You’re a Badass) de Jen Sincero. Cette auteure parle de manière très franche, avec un ton parfois familier, ce qui rend son approche du développement personnel accessible à tous. Ce livre m’a bouleversée, car il m’a introduite à la loi de l’attraction et à l’idée qu’il existe quelque chose de supérieur qui influence positivement nos vies. Cela a transformé mon regard sur les défis, en me poussant à voir chaque épreuve comme une étape vers un résultat positif. Ce message puissant est directement lié à l’aspiration féminine et à la confiance en soi.

Ce livre m’a donné le courage de sortir du salariat et de croire en ma capacité à créer quelque chose de nouveau. Je vous invite toutes et tous à lire Tu vas tout déchirer de Jen Sincero. Il pourrait bien transformer votre vie comme il a transformé la mienne, et renforcer votre aspiration féminine.

Ouais, tu m’as tellement bien vendu ce livre, j’ai vraiment envie de le lire moi aussi ! Merci infiniment pour ces ressources, elles sont précieuses. Je les mettrai toutes en description de l’épisode, pour que celles et ceux qui nous écoutent puissent facilement y accéder. Finir cet épisode sur ces recommandations et cet échange inspirant, c’est parfait. Merci encore, tu as vraiment illuminé cette fin d’épisode !

Que signifie pour toi le terme féminisme ?

Ouais, question hyper difficile. Ce mot a pris tellement de tournures différentes ces dernières années. Mais aujourd’hui, pour moi, cela signifie la mise en avant des problématiques que vivent les femmes au quotidien. Cependant, j’aimerais qu’il reflète davantage l’idée d’un monde plus égalitaire entre les hommes et les femmes. Là où, pour l’instant, on met surtout en lumière les difficultés et les obstacles, j’aimerais qu’on mette aussi en avant les solutions.

Et encore une fois, je suis tellement alignée avec toi. C’est justement pour ça que Matrimoine Féministe existe : pour donner des rôles modèlesmontrer des solutions, et prouver qu’il est possible d’agir à son échelle. Il n’est pas nécessaire d’être une Marie Curie ou une Simone Veil, même si ces figures sont indispensables, bien sûr. Il faut que toutes et tous puissent s’identifier à des femmes incroyables, non seulement par leurs réalisations, mais aussi par qui elles sont.

Nous sommes entourés de femmes incroyables, et c’est pour cela que, sur Matrimoine Féministe, je tiens à interviewer des personnes moins connues. Peut-être que, plus tard, j’interviewerai des personnalités plus célèbres, mais je crois profondément que la valeur d’une personne ne se mesure pas au nombre de ses abonnés sur Instagram ou ailleurs. Cette démarche reflète une aspiration féminine universelle.

Tellement d’accord. Et c’est drôle que tu mentionnes les rôles modèles, car quand tu poses cette question à quelqu’un, très souvent, les réponses concernent des personnes proches, celles qu’ils connaissent dans leur quotidien, plutôt que des figures hyper connues. Et bien sûr, certaines vont mentionner de grandes célébrités comme Oprah Winfrey, mais il y a une vraie différence entre ces deux types de rôle modèle. Les rôles modèles du quotidien ont un impact tout aussi puissant et participent pleinement à nourrir l’aspiration féminine.

Non, ça ne m’étonne pas. C’est une très belle réflexion, et je suis ravie qu’on ait pu échanger sur ce sujet. Ces perspectives enrichissent tellement la compréhension de l’aspiration féminine.

Qui aimerais-tu voir au micro de Matrimoine féministe ?

Alors, j’ai noté deux personnes. Tout d’abord, Jane Sincero, évidemment ! Jane Sincero, l’auteure dont je te parlais avec son livre Tu vas tout déchirer, parle également énormément de Money Mindset. Dans le cadre de l’aspiration féminine, la gestion du patrimoine et la relation à l’argent sont des notions essentielles. Elle a également écrit Tu vas tout déchirer à faire de l’argent (You Are a Badass at Making Money), un autre livre qui a bouleversé la vie de millions de personnes. Ces deux best-sellers sont des ressources incontournables pour repenser son rapport à l’argent avec puissance et autonomie.

La deuxième personne, un peu plus accessible, c’est Sophie de Riche au Féminin, qui est également une coach Money Mindset extraordinaire. Elle a transformé la vie de centaines de femmes en les aidant à déconstruire les tabous autour de l’argent. Sophie incarne l’aspiration féminine en montrant qu’une femme peut parler d’argent librement, un sujet qui reste encore trop souvent tabou aujourd’hui. J’aimerais beaucoup qu’elle vienne ici, et d’ailleurs, je lui ai envoyé un message juste après ce podcast pour l’inviter.

Oh, tu es adorable, merci ! C’est vrai que je n’ai pas encore eu de coach Money Mindset parmi mes invitées. Pourtant, c’est un sujet tellement puissant. Nous avons abordé des thèmes comme la négociation salariale et le rapport à l’argent, mais un coach Money Mindset apporterait une vraie dynamique de « bottage de fesses » pour aller de l’avant. Ce serait parfait pour déconstruire les croyances limitantes que l’on peut avoir dans ce domaine et encourager une aspiration féminine ancrée dans la confiance financière.

Totalement d’accord. Merci beaucoup pour cet épisode sur l’aspiration féminine, Esthel ! Gros bisous. Ciao.

Eh bien, c’était un échange vraiment très enrichissant avec toi. Merci à toutes celles et ceux qui nous écoutent d’être restés jusqu’à la fin de cet épisode. Je vous dis à très bientôt pour un prochain épisode. Ciao ciao !

INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Les sources de l’épisode « l’aspiration féminine »

  • “Les hommes postulent à un emploi lorsqu’ils ne remplissent que 60 % des qualifications, alors que les femmes ne postulent que si elles en remplissent 100 %. Source : Harvard Business Review
  • L’ambition féminine est considérée comme tabou par les femmes. Source : Ladders
  • L’IA entretient des stéréotypes bien réels. Source : Jamais sans elles
  • Les femmes sont plus à l’aise dans des groupes non mixtes pour partager leurs idées. Source : Harvard Business Review

Les rôles modèles et ressources mises en avant dans l’aspiration féminine

  • Sa mère
  • Catherine MacGregor, Directrice générale chez Engie
  • Christel Heydemann, Directrice générale chez Orange
  • Estelle Brachlianoff, Directrice générale chez Veolia
  • Éléonore Crespo, co-CEO de Pigment
  • Le podcast Legend Ladies de Laura Le Sueur
  • En finir avec la rivalité féminine d’ Élisabeth Cadoche Anne de Montarlot.
  • Tu vas tout déchirer de Jen Sincero

Retrouvez Margaux-Ilona

Episodes complémentaires à l’aspiration féminine

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