Voilà la bibliothèque de ma Féministhèque !
Il suffit d’un livre pour changer sa vie. Un livre est comme un miroir, il permet de mieux se voir et donc de mieux voir tout autour de soi.
Le livre qui a marqué ma vie est « Culottées » de Pénélope Bagieu.
Si vous avez lu ma page « À propos« , vous savez déjà qu’une altercation au collège avec un camarade, qui pensait que les femmes n’avaient pas marqué l’histoire, a été un moment déterminant pour moi.
En découvrant cet ouvrage, j’ai immédiatement pensé : « Si seulement j’avais eu accès à de tels livres pendant mon adolescence » et « J’espère qu’il comprend maintenant que les contributions des femmes ont été effacées de l’Histoire ».
Maintenant adulte, je suis motivée à partager avec vous ces richesses que je n’ai pas eues la chance de connaître plus jeune, considérant cela essentiel à votre épanouissement. Pendant longtemps, je me suis sentie coupable de me tourner principalement vers des bandes dessinées féministes plutôt que des essais plus classiques. Mais j’ai réalisé qu’il n’existe pas de « bonne » ou de « mauvaise » lecture ; l’important est de trouver ce qui vous parle vraiment.
C’est la raison pour laquelle vous découvrirez ici un éventail diversifié de genres littéraires : romans, bandes dessinées, mangas, comics, magazines, essais, poésies, pièces de théâtre, nouvelles… Je tiens à préciser que je m’engage à lire tous les titres recommandés dans cette section (ou du moins à m’assurer de leur pertinence grâce aux conseils de personnes de confiance).
Petite anecdote : ma bibliothèque personnelle est principalement composée d’œuvres féministes et/ou d’autrices. Je vous lance le défi de jeter un œil à votre propre bibliothèque pour y compter le nombre d’ouvrages engagés et le nombre d’autrices présentes.
La voix des femmes a longtemps été réprimée. Pour simplement s’exprimer en disant « je », les femmes ont dû surmonter de nombreux obstacles. La misogynie littéraire a longtemps fait taire les femmes.
Comme l’a si bien dit la journaliste Lou-Eve Popper : « Aux hommes la création, aux femmes la procréation ». Pendant des siècles, les femmes ont dû publier anonymement ou sous pseudonyme pour se conformer aux normes de leur époque. Aujourd’hui, bien que les livres écrits par des femmes prennent d’assaut les librairies et remportent des prix littéraires, le sexisme laisse encore des traces dans notre société.
Un exemple caractéristique est la représentation des femmes dans les manuels scolaires. Lors de mes années d’études, j’ai remarqué une sous-représentation notable des femmes.
Cette observation est corroborée par l’étude « La représentation des femmes dans les manuels scolaires de Français » réalisée par Le Centre Hubertine Auclert en 2013, révélant que « L’absence présumée de génie littéraire et artistique chez les femmes est une idée récurrente dans ces ouvrages ».
De plus, l’association Le Deuxième Texte a mené des recherches approfondies sur les programmes scolaires et les contenus des examens, mettant en évidence une similarité de marginalisation.
Cette occultation des contributions féminines de nos bibliothèques n’est pas sans conséquence. Elle modèle les perceptions culturelles, laissant sous-entendre que, à travers l’histoire, les femmes n’ont ni écrit, ni créé, ni réfléchi, réduites à des rôles passifs de muses ou d’inspiratrices plutôt qu’à ceux d’actrices de leur propre histoire.
C’est dans cette optique que, via Matrimoine Féministe, je souhaite contribuer à rectifier le tir. La voix des femmes mérite d’être entendue au même titre que celle des hommes. Il est temps de rendre à Cléopâtre ce qui appartient à Cléopâtre dans cette bibliothèque !
Mon média s’engage à mettre en lumière ces voix féminines oubliées pour que vous puissiez, à votre tour, les partager (initiant ainsi un cycle vertueux). En choisissant de lire des œuvres féministes, nous transformons un acte aussi personnel que la lecture en une démarche politique, avec des répercussions collectives.
Traiter des sujets de société avec un œil féministe.
Matrimoine Féministe
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