Comment négocier son salaire avec Lina Belmadani

Comment negocier son salaire
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Bonjour, bonsoir à toutes les personnes qui nous écoutent dans ce podcast hebdomadaire. Je suis en compagnie de Lina Belmadani, avec qui nous allons aborder le sujet comment négocier son salaire. Cela me fait vraiment plaisir de t’accueillir à mon micro, car pour la petite anecdote, c’est avec toi que j’ai réalisé mon tout premier partenariat sur mon compte Instagram, Féministe Stellou. Par ailleurs, je tiens à rendre hommage à ton frère Rayan : c’est grâce à lui que je t’ai connue, et je trouve important de le mentionner. Cette rencontre illustre aussi l’importance des connexions humaines lorsqu’on s’intéresse à des sujets comme comment négocier son salaire.

Merci, merci. Bonjour à toutes. Je m’appelle Lina Belmadani et je suis la fondatrice de La MoissonLa Moisson est un projet que j’ai lancé il y a maintenant cinq ans, et qui accompagne les femmes dans la renégociation de leur salaire. Au-delà de cela, nous intervenons également dans des domaines tels que la reconversion professionnellela prise de poste, et bien d’autres aspects liés à l’évolution de carrière. Le cœur de notre mission reste cependant axé sur l’empowerment des femmes, en leur apprenant notamment comment négocier leur salaire de manière efficace et confiante.

C’est fascinant comme le monde est petit. Je te laisse te présenter plus en détail, Lina, et partager ce qui te tient à cœur, notamment concernant ton parcours et celui de La Moisson. Ce projet est une véritable ressource pour les femmes qui cherchent à construire des trajectoires professionnelles solides tout en maîtrisant des compétences clés, telles que comment négocier son salaire.

Pour ma part, j’ai 26 ans et j’aimerais revenir un peu sur mon histoire personnelle, en particulier sur ce qui m’a conduite à créer La Moisson, qui est aujourd’hui mon entreprise. J’ai longtemps été une personne très timide, et ce projet est né d’une expérience personnelle marquante.

Lorsque j’ai intégré pour la première fois le monde du travail, j’ai constaté que j’étais la moins bien rémunérée de mon équipe et, plus globalement, de l’ensemble des équipes de l’entreprise. Ce constat a été d’autant plus difficile à accepter qu’un camarade d’école, embauché en même temps que moi, mais à Strasbourg, bénéficiait d’un salaire nettement supérieur. La seule différence entre lui et moi ? Lui avait pris le temps de réfléchir à comment négocier son salaire, et moi pas.

Les premiers sentiments qui me sont venus étaient la frustration et la colère. Je trouvais cela injuste : pourquoi étais-je moins payée alors que je travaillais autant, voire parfois mieux que lui ? Ce ressenti a progressivement évolué vers une perte de confiance en moi et de valeur personnelle. Je ne savais pas encore que ces émotions étaient intimement liées au fait de ne pas savoir comment négocier son salaire, une compétence pourtant essentielle dans le milieu professionnel.

C’est une situation complexe et difficile, car elle touche des aspects profonds de l’estime de soi, de la confiance, et même de l’ego. À ce moment-là, je me suis retrouvée à un carrefour, face à plusieurs chemins possibles. J’ai dû faire un choix, et c’est cette décision qui a marqué un tournant dans ma vie, me poussant à m’intéresser à des sujets comme l’estime de soi, la reconnaissance professionnelle, et bien sûr, comment négocier son salaire pour ne plus jamais revivre cette injustice.

Et il y avait 90 % de chances que je prenne le chemin d’une Lina dans l’abnégation, très timide, peu loquace, très introvertie, qui n’aurait jamais osé s’exprimer, aurait continué son travail sans jamais remettre en question sa rémunération, et qui, probablement, n’aurait jamais appris comment négocier son salaire. Ce sujet aurait pu rester beaucoup trop grand et inaccessible pour moi. Pourtant, une petite voix dans ma tête m’a poussée à essayer de comprendre.

J’ai décidé d’explorer ce qu’était une négociation salariale : comment cela fonctionne, pourquoi c’est important, et ce que j’aurais dû faire. Même si c’était trop tard pour cette première expérience, je voulais comprendre. En creusant, j’ai réalisé que ce problème était partagé par de nombreuses femmes. Mais plus que la simple négociation salariale, c’était une question de reconnaissance de sa valeur au sein d’une entreprise. Cela m’a ouvert les yeux sur le fait que comment négocier son salaire peut être un levier de carrière déterminant.

J’ai aussi remarqué que beaucoup de choses ne nous sont pas enseignées à l’école. On nous apprend à être de bonnes élèves, à développer des compétences pour servir les autres, mais pas à valoriser nos propres compétences. Les soft skills, ces qualités moins tangibles mais essentielles, ne sont que rarement mises en avant. Pourtant, ces compétences sont une clé que partagent les figures inspirantes, qu’elles soient féminines ou masculines. Apprendre comment négocier son salaire inclut aussi cette dimension d’affirmation et de confiance en soi.

En voyant tout cela, je me suis dit qu’il y avait là un sujet à creuser. J’ai donc décidé de me renseigner, de réfléchir à ce que je pouvais faire. C’est ainsi qu’est né le projet La Moisson. Cinq ans plus tard, je suis fière d’avoir accompagné plus de 1 000 femmes. Ce projet a évolué bien au-delà d’une simple entreprise.

Aujourd’hui, La Moisson est une véritable communauté. Nous sommes très proches des femmes que nous accompagnons, et elles nous apprennent autant que nous leur apportons. Cette relation d’échange et de partage est incroyable. Beaucoup d’entre elles deviennent des amies : nous partageons des moments autour d’un café, d’un dîner, ou simplement d’une conversation enrichissante. Cette aventure est devenue une véritable famille. Et à travers cette famille, j’ai pu constater à quel point comment négocier son salaire peut transformer des vies.

Je suis très fière des personnes qui partagent cette aventure avec moi et qui m’inspirent chaque jour. J’ai hâte d’approfondir ce sujet avec vous, car je crois profondément qu’il est essentiel et que son impact peut être immense

Pourquoi c’est important pour une femme pour négocier son salaire ?

Merci pour cette très belle présentation et histoire. Ce que tu as ressenti dans ton expérience est, je pense, partagé par de nombreuses femmes. Elles se heurtent souvent au syndrome de l’imposteur, adoptent le rôle de la « bonne élève » et peinent à prendre pleinement conscience de leur valeur. Elles ont tendance à se minimiser, et cela transparaît même dans leur langage, avec des expressions comme « je fais une petite chose », qui sont des tics de langage révélateurs. Ce sont des habitudes profondément ancrées, souvent issues d’une éducation genrée, et elles peuvent influencer la perception de comment négocier son salaire.

Un exemple typique de cette éducation différenciée se trouve dans la cour de récréation : les garçons prennent naturellement toute la place, tandis que les filles restent en retrait, jouant souvent dans un espace réduit. Ces comportements, appris dès le plus jeune âge, rendent difficile pour les femmes de prendre leur place sans craindre le jugement.

Cela me rappelle une discussion que j’ai eue avec Caroline Peiffer : dans les bulletins scolaires, si un garçon et une fille ont tous deux 13/20, on dira souvent du garçon qu’il n’a pas exploité son potentiel, tandis que pour la fille, on insistera sur le fait qu’elle « pourrait mieux faire ». Pourtant, elle aussi n’a peut-être pas pleinement exploité son potentiel. Cette réalité souligne les biais auxquels les femmes doivent faire face, y compris lorsqu’il s’agit de comprendre comment négocier son salaire.

En tout cas, c’est admirable que tu sois partie de ton expérience personnelle pour créer quelque chose qui va bien au-delà de toi. La négociation salariale ne se limite pas à une question de rémunération : elle touche à la confiance en soi, à l’estime de soi et à de nombreuses croyances limitantes. Ce travail que tu fais pour accompagner les femmes à changer leur vie est vraiment essentiel. Cela m’amène d’ailleurs à te poser la question : pourquoi est-il particulièrement important pour une femme de savoir comment négocier son salaire ?

C’est important pour tellement de raisons. Négocier son salaire, c’est avant tout négocier sa valeur au sein de l’entreprise. Ce moment, lorsqu’on demande une augmentation, est une opportunité unique de justifier sa place et sa contribution. Ce qui est marquant, c’est que beaucoup de femmes ont peur d’entendre un « non » lors de la négociation. Pourtant, c’est justement à partir de ce « non » que la vraie négociation commence. Comprendre cela change radicalement la perspective sur comment négocier son salaire.

Le « non » n’est pas une fin, mais le début d’un dialogue. Par exemple, si on demande une augmentation et que la personne accepte immédiatement, cela peut être indépendant de la négociation elle-même. Il est possible que cette décision soit liée à un budget ou une procédure en place. En revanche, si on obtient un « non », cela ouvre la porte à une véritable discussion, où l’on peut démontrer sa valeur et négocier de manière plus stratégique. Cette compréhension est essentielle pour savoir comment négocier son salaire de façon efficace et maximiser son impact.

Et donc, pourquoi est-ce important de négocier son salaire ? Parce que c’est l’un des rares moments dans l’année, ou dans une phase clé de votre parcours en entreprise, où vous allez pouvoir parler de vous, de votre collaboration, et des termes de votre contrat. C’est aussi le moment d’argumenter sur votre valeur. La plupart du temps, votre manager n’a pas pleinement conscience de tout ce que vous apportez à l’entreprise. La négociation salariale est donc une opportunité essentielle pour défendre votre posture professionnelle et pour montrer comment négocier son salaire peut avoir un impact significatif sur votre carrière.

Cet impact est double : d’abord financier, car vous obtenez une valorisation de votre rémunération, mais également social, dans la manière dont votre travail est perçu. Pour illustrer cela, imaginez deux profils : l’un est rémunéré 200 euros, l’autre 1 000 euros, avec des compétences identiques. Si un poste à 2 000 euros se libère, l’entreprise privilégiera probablement la personne à 1 000 euros, car, dans l’esprit du recruteur, cette personne est perçue comme ayant plus de valeur. Cela montre à quel point savoir comment négocier son salaire dépasse la simple rémunération : il s’agit aussi de négocier la valeur que l’on attribue à votre contribution.

Un autre point clé est le syndrome de la « bonne élève ». À l’école, on nous apprend que si nous travaillons bien, nous obtiendrons une bonne note. Ce schéma se transpose souvent dans le milieu professionnel, où l’on pense que si l’on travaille bien, on sera automatiquement reconnu ou valorisé. Mais ce n’est pas le cas. Il faut être proactif et donner autant d’importance à la négociation salariale qu’à ses missions professionnelles. Comprendre comment négocier son salaire demande également de dépasser le besoin constant de prouver sa valeur aux autres et d’apprendre à investir en soi, en s’accordant du temps et de la bienveillance.

Au-delà de ces aspects, la négociation salariale touche également à la posture que l’on adopte dans son environnement de travail. Souvent, lorsqu’on débute ou qu’on se sent illégitime, on entre dans une dynamique où l’on se positionne comme étant « recruté » plutôt que comme étant un collaborateur à part entière. Or, ce n’est pas une simple relation de « je te recrute », mais bien une collaboration. Comprendre cela est essentiel pour savoir comment négocier son salaire tout en établissant une relation équilibrée avec son employeur.

Lorsqu’on accepte tout sans négocier, on renforce une posture hiérarchique verticale, presque infantilisante, où l’entreprise est perçue comme dominante. Pourtant, votre manager n’est pas plus important que vous : il a simplement une fonction différente. Il est important d’adopter une posture horizontale, où l’on se considère comme un collaborateur à égalité dans cette relation professionnelle. Savoir comment négocier son salaire vous permet de rééquilibrer cette collaboration et de renégocier les termes de votre relation avec l’entreprise.

Pourquoi les femmes négocient moins ?

Et cela, c’est extrêmement important. Alors, pourquoi les femmes négocient-elles moins souvent que les hommes ? Comme le souligne Christine Lagarde, l’une des principales causes des disparités salariales réside dans le fait que les femmes osent beaucoup moins négocier. Pourquoi cela ? Les raisons sont multiples.

Ce que je partage ici est basé sur mes perceptions personnelles, mais on ne peut ignorer le contexte historique. Cette année, par exemple, nous célébrons les 60 ans de l’autorisation pour les femmes d’ouvrir un compte bancaire sans l’autorisation d’un homme. Il y a 100 ans, les femmes n’avaient ni droit de vote, ni autonomie financière, et cette réalité est le fruit de plus de mille ans de patriarcat. Ce poids historique a un effet systémique qui continue d’influencer comment négocier son salaire.

Cet héritage laisse une empreinte profonde. Les femmes ont souvent moins confiance en elles, osent moins se mettre en avant, et sont limitées par des conditionnements sociaux profondément ancrés. Comme nous en parlions avant le podcast, ces conditionnements impactent directement leur capacité à prendre une posture affirmée, à développer leur estime de soi et leur confiance en elles. Par ailleurs, je vois de nombreuses femmes entrepreneures qui subissent des critiques virulentes sur les réseaux sociaux, simplement parce qu’elles entreprennent différemment. Ces pressions sociales renforcent les obstacles, rendant encore plus difficile pour une femme d’apprendre comment négocier son salaire.

Tous ces facteurs – historiquessociaux et culturels – contribuent à la complexité pour une femme de se sentir légitime et de surmonter le syndrome de la bonne élève ou de l’imposteur. Cela demande un travail de déconstruction et de renforcement pour répondre à ses besoins professionnels et bâtir un projet aligné. Partir du principe que les femmes peuvent avoir moins de chances ou plus de bagages à porter ne doit pas être un frein, mais une raison supplémentaire d’apprendre comment négocier son salaire de manière stratégique et confiante.

Comment reconnaitre sa valeur ?

C’est vraiment intéressant tout ce que tu dis. Cela soulève plusieurs questions, notamment : comment reconnaître sa valeur et comment apprendre à oser ? Comme tu l’as mentionné, ces problématiques sont systémiques et enracinées dans l’héritage des générations précédentes. Trouver sa place face à tout cela, comprendre ce que l’on veut vraiment, et s’affirmer peut sembler complexe. Cela relève presque du développement personnel : apprendre à se connaître, découvrir son « soi intérieur », ou encore ce que j’aime appeler son trésor personnel. Mais alors, comment découvrir cette clé pour avancer, et notamment comment négocier son salaire en valorisant ce trésor ?

J’aime beaucoup cette phrase : « Savoir qui je suis pour savoir où je vais. » Elle illustre bien l’importance de la connaissance de soi. La plupart du temps, les femmes ont du mal à évaluer leur propre valeur. Lorsque je travaille avec des femmes sur la négociation salariale, je constate que, souvent, avant même d’apprendre à se vendre, il faut d’abord comprendre sa propre valeur. 

Et cela peut être très compliqué, car beaucoup d’aspects sont négligés. Par exemple, on se contente souvent de regarder une fiche de poste pour en déduire ses compétences, mais ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. En réalité, ce qui est inscrit sur une fiche de poste représente peut-être 5 % de votre valeur. Savoir comment négocier son salaire implique de mettre en avant ces compétences invisibles, souvent oubliées, comme les soft skills.

Ces soft skills et ces qualités uniques sont souvent ce qui fait la différence. Pourquoi, par exemple, a-t-on embauché une personne en particulier, alors qu’il y avait d’autres candidats qualifiés pour le poste ? Ce travail d’introspection est essentiel pour identifier les compétences clés, tant techniques que relationnelles, qui font de vous une personne unique. Savoir comment négocier son salaire, c’est aussi savoir reconnaître et valoriser ces éléments différenciants, qui ne sont pas toujours évidents à identifier. Malheureusement, beaucoup de femmes sous-estiment leur valeur, considérant certaines compétences comme « normales » ou universelles. Mais non, ces éléments font partie intégrante de votre unicité et doivent être mis en lumière.

Chaque personne est unique, et cette unicité doit être défendue. Que ce soit dans un écosystème de travail, un projet personnel, ou même dans des relations amicales ou amoureuses, comprendre sa valeur est fondamental. Par ailleurs, cette valorisation dépend aussi du contexte. Prenons un exemple simple : si j’ai fait 12 ans de piano, c’est une compétence impressionnante. Mais si je travaille dans un environnement où cette compétence n’est pas pertinente, elle ne contribue pas à ma valorisation professionnelle. Ainsi, savoir comment négocier son salaire nécessite de comprendre à la fois sa propre valeur et les attentes spécifiques de son environnement de travail.

Avant de parler de mon travail, je pourrais mentionner que j’ai fait 12 ans de piano. C’est une compétence admirable, mais est-ce qu’elle apporte quelque chose à mon écosystème de travail ? Comprendre sa valorisation signifie aussi savoir quelles compétences ou qualités sont réellement appréciées et demandées dans son environnement professionnel. Il est essentiel d’identifier les valeurs et les compétences qui sont les plus valorisées, car elles répondent à des besoins spécifiques. Cela permet de mieux comprendre comment négocier son salaire en mettant en avant ce qui compte vraiment dans son contexte professionnel.

Oui, cela fait parfaitement sens, et même plus que cela : ce que tu dis renforce une idée essentielle. Moi, par exemple, mon entreprise Change Factory m’a embauchée grâce à mon compte Instagram, Féministe Stellou, et à mon compte TikTok. Ces plateformes m’ont permis de me différencier des autres candidats et candidates.

Ce n’est pas simplement que je publiais des posts : j’apportais une véritable valeur ajoutée. Être créatrice de contenu, c’est un travail à part entière. Cela nécessite de la patience, de l’abnégation, un vrai soin pour sa communauté, des compétences en interaction sociale, et même en montage vidéo. Pourtant, nous avons souvent du mal à prendre du recul pour reconnaître ces qualités, ce qui est important pour savoir comment négocier son salaire.

Il est vrai que ce manque de recul rend difficile la reconnaissance de ses contributions et de son alignement professionnel. Quels seraient donc tes conseils pour effectuer ce pas de côté, reconnaître ce que l’on fait, et trouver son alignement ? Je pense à des personnes, comme toi ou moi, qui ont dû traverser de nombreuses étapes pour comprendre ce qui leur correspond vraiment. L’expérimentation est souvent nécessaire, mais il n’existe pas de mode d’emploi. Il faut découvrir par soi-même ce que l’on aime, comment on aime travailler, et ce processus peut être très complexe. Mais cela reste indispensable pour apprendre comment négocier son salaire de manière authentique et alignée.

Ce travail revient presque à changer sa relation au travail. Aujourd’hui, beaucoup perçoivent le travail comme un effort passif : on accepte tout sans vraiment prioriser ses besoins. Cela reflète un conditionnement ancré, où l’on valorise être compétent, efficace, et une « bonne élève », mais sans mettre en avant ses compétences. Cette tendance à occulter ses propres besoins, combinée à un sentiment de ne pas se sentir légitime, empêche souvent de rechercher un écosystème professionnel qui correspond pleinement à ses attentes. Apprendre comment négocier son salaire implique donc de repenser sa posture, de se donner la priorité, et de s’affirmer pour créer un environnement qui répond à ses besoins et aspirations.

Apprendre à se connaître

Effectivement, tu soulignes un point essentiel : une fois que nous avons défini notre valeur et notre valorisation, comment trouver un écosystème de travail qui corresponde réellement à nos besoins ? Ce n’est pas toujours une priorité pour les femmes. Bien souvent, elles sont conditionnées par des croyances limitantes, comme le sentiment de ne pas être légitimes pour occuper un poste ou demander certaines choses. Elles se placent alors en dernier plan, s’adaptent de manière excessive, et acceptent des compromis qui occultent leurs besoins pourtant essentiels. Cette attitude rend encore plus difficile l’apprentissage de comment négocier son salaire en toute confiance.

Comme je l’ai mentionné plus tôt, il est important d’identifier ses besoins prioritaires. Par exemple, si je viens de terminer mes études et que j’ai un prêt à rembourser, mon besoin principal sera peut-être un salaire suffisant. Si je suis parent de quatre enfants, ma priorité pourrait être un équilibre entre vie professionnelle et personnelle, avec un emploi à temps partiel. Si je recherche du sens dans mon travail, je pourrai privilégier l’impact de mes actions. Ces besoins évoluent avec le temps, et les comprendre permet de mieux adapter son écosystème de travail. Savoir comment négocier son salaire nécessite donc d’avoir une vision claire de ses priorités et de chercher un alignement entre ses besoins et son environnement professionnel.

Je dis souvent que, puisque nous passons entre 60 et 90 % de notre temps au travail, il est essentiel d’être aligné avec ce que nous faisons. Il faut savoir pourquoi nous nous levons chaque matin. C’est également important de ne pas vivre à travers le regard des autres. Beaucoup de femmes, en raison d’un manque de confiance en elles, hésitent à oser ou à négocier. Cela est souvent lié à l’estime de soi.

L’estime de soi, c’est la capacité à croire que l’on peut accomplir une tâche ou obtenir un certain salaire. Lorsque cette estime est faible, la valorisation de soi diminue également, et l’on commence à se fier au regard des autres pour valider ses choix. Cela peut rendre difficile le travail sur comment négocier son salaire, car nos décisions sont influencées par des attentes externes plutôt que par nos propres besoins.

Il y a donc un véritable travail d’investigation personnelle à réaliser. Il s’agit de comprendre ses besoins, de les prioriser, de réfléchir aux alternatives possibles, et de rechercher un écosystème de travail qui répond à ces critères. Cependant, il faut garder à l’esprit que la négociation salariale est un processus à deux. Même avec les meilleurs arguments et les meilleures intentions, si l’autre partie refuse de négocier, il sera impossible d’aboutir à un compromis. Apprendre comment négocier son salaire implique de comprendre cette dynamique et d’accepter qu’il s’agit d’un échange où les deux parties doivent être prêtes à s’investir.

Enfin, il arrive que des femmes, renforcées par leur manque de légitimité ou d’estime d’elles-mêmes, finissent par accepter une proposition inférieure à leurs attentes. Elles se disent : « Tant pis, j’accepte 2 000 ou 3 000 euros, et je demanderai plus l’année prochaine. » Ce comportement est courant, mais il est important de travailler sur soi pour éviter ces compromis par défaut et construire une négociation plus équilibrée et réfléchie. Cela fait partie intégrante de l’apprentissage de comment négocier son salaire de manière stratégique et durable.

J’ai envie de dire à ces femmes : si votre écosystème de travail ne répond pas à tous vos besoins, ayez la confiance et l’estime de vous pour fermer cette porte. Pourquoi ? Parce que fermer une porte peut signifier l’ouverture de nombreuses autres. J’ai un exemple concret avec une femme que j’ai accompagnée, Joanne, qui est aujourd’hui une très bonne amie. Nous l’avions accompagnée il y a environ deux ans et demi dans une négociation salariale avec son entreprise. C’était une situation complexe, car il y avait de nombreux points bloquants. Ce travail d’accompagnement lui a permis de mieux comprendre comment négocier son salaire, mais également d’évaluer si son environnement de travail était véritablement aligné avec ses aspirations.

Dans son entreprise, Joanne occupait un double poste et pourtant, sa valorisation était mal reconnue. La négociation était particulièrement compliquée, notamment parce qu’elle travaillait dans une grande structure, un environnement souvent moins flexible, avec une dynamique hiérarchique très marquée. Dans ce type d’entreprise, il est souvent difficile de sortir du rapport de force adulte-enfant pour instaurer une véritable collaboration. Cela rend également plus complexe l’art de montrer ses distinctions et d’illustrer concrètement comment négocier son salaire de manière stratégique.

En travaillant ensemble, nous avons constaté que l’entreprise ne lui offrirait pas plus de 6 000 euros, alors qu’elle aurait pu prétendre à 10 000 euros ou davantage. Mais ce choix de partir ne s’est pas imposé à elle immédiatement. Grâce au travail accompli sur ses besoins, ses soft skills, son estime de soi et sa confiance en elle, Joanne a pris conscience de sa réelle valeur.

Elle a décidé de quitter cette entreprise pour rejoindre une société américaine où elle a trouvé un environnement qui correspondait bien mieux à ses attentes. Non seulement elle a obtenu une augmentation significative, passant non pas à 10 000 euros, mais à 20 000 euros, mais elle a également trouvé un épanouissement personnel et professionnel. Cet exemple illustre parfaitement l’importance de savoir comment négocier son salaire tout en alignant ses décisions avec ses besoins.

Je ne dis pas que l’herbe est toujours plus verte ailleurs, ni que chaque départ garantit de meilleures opportunités. Mais il faudrait faire des choix en pleine conscience et de les aligner avec ses propres besoins. Si une situation professionnelle ne correspond pas à vos attentes, il ne faut pas hésiter à partir ou à se donner une chance d’explorer d’autres options. Cette démarche est aussi une façon de s’accorder de la valeur et de cultiver l’amour de soi. Se faire confiancereconnaître sa valorisation, et oser chercher mieux ailleurs sont des étapes fondamentales pour construire un parcours aligné avec ses aspirations et comprendre véritablement comment négocier son salaire de manière réfléchie et impactante.

Et donc voilà, pour illustrer l’importance de comprendre ses besoins et de choisir un écosystème de travail en adéquation avec soi-même, il est essentiel de souligner son impact. Cela influence directement l’épanouissement professionnel, la construction de projets, l’évolution de carrière, et bien d’autres aspects de notre vie. Apprendre comment négocier son salaire en accord avec ses besoins fait partie intégrante de ce processus d’alignement et de réalisation de soi.

C’est vraiment très inspirant ce que tu dis, car cela rappelle l’importance de trouver du sens dans ce que nous faisons. Après tout, nous n’avons qu’une seule vie, et tout peut disparaître du jour au lendemain. Nous sommes la personne la plus importante de notre existence, et nous vivrons avec nous-mêmes jusqu’à la fin. Si nous ne prenons pas le temps de nous faire confiance et de cultiver cette relation avec nous-mêmes, nous risquons de passer à côté de notre vie. Apprendre comment négocier son salaire est aussi un moyen de s’affirmer, de vivre sans regrets et de choisir un parcours qui nous ressemble.

Lorsque nous apprenons à nous connaître et à nous aimer, nous sommes aussi capables d’apporter cette lumière aux autres. C’est un travail bénéfique non seulement pour soi, mais aussi pour son entourage. Développer un amour de soi inconditionnel est indispensable, surtout dans des environnements comme le monde de l’entreprise, où l’on tend à se valoriser uniquement à travers les réussites. Comprendre comment négocier son salaire demande aussi de s’aimer dans les moments de doute et d’échec, car ces périodes font partie intégrante du cheminement.

Dans le monde de l’entreprise, on glorifie souvent les success stories : les entrepreneurs devenus millionnaires, les carrières éclatantes. Mais face à cela, il est facile de tomber dans la comparaison, de se sentir inférieur, et de perdre confiance en ses propres capacités. Se recentrer sur soi, reconnaître ses progrès, et éviter de se comparer sans cesse sont des étapes essentielles pour avancer. Savoir comment négocier son salaire implique aussi de reconnaître sa propre valeur, indépendamment des standards extérieurs, et de ne pas laisser les échecs ou les doutes définir qui nous sommes.

Comment arrêter de se comparer ?

Ce n’est pas toujours évident de prendre du recul, de faire un pas de côté, et de se rappeler qu’il est inutile de se comparer à quelqu’un qui n’a pas le même cheminement, les mêmes croyances ou la même vie que nous. La seule comparaison valable est avec son propre soi du passé. Cependant, même cela peut être complexe et truffé de pièges, notamment lorsque l’on essaie d’évaluer son évolution ou de comprendre comment négocier son salaire en tenant compte de son parcours unique.

C’est vrai, et cela est d’autant plus compliqué dans une société où la comparaison est omniprésente. Comme tu l’as mentionné, on est souvent exposé à des discours positifs qui prônent l’amour de soi et l’acceptation. Mais, à mon sens, il ne s’agit pas simplement de devenir la « meilleure version de soi-même » ou de faire mieux que les autres. Il s’agit de faire différemment, de cultiver ce qui nous rend uniques. 

C’est un véritable apprentissage : comment comprendre qui je suis, comment cultiver mes particularités, et comment être bienveillant envers moi-même. Cela inclut aussi l’idée que, même si je ne suis pas performant dans un domaine, c’est acceptable, et que cela ne remet pas en question ma valeur. Ces réflexions peuvent également aider à mieux aborder des sujets complexes comme comment négocier son salaire en restant aligné avec soi-même.

Apprendre à cultiver l’amour et l’estime de soi est essentiel, mais cela demande aussi de revoir notre relation à l’échec. Trop souvent, nous sommes influencés par des récits idéalisés de réussite, où l’on ne perçoit ni les efforts ni les échecs sous-jacents. Déconstruire ces « contes de fées » permet de replacer nos propres expériences dans une perspective plus réaliste. L’échec fait partie intégrante de l’apprentissage. Il ne s’agit pas de viser une version parfaite de soi chaque jour, mais simplement d’être en paix avec soi-même.

Que l’on choisisse une carrière ambitieuse, de rester au foyer, de devenir milliardaire ou d’élever des chèvres dans les montagnes, l’essentiel est d’être aligné avec ses propres aspirations. Cette clarté intérieure est aussi nécessaire lorsqu’on réfléchit à comment négocier son salaire, car cela repose sur une compréhension profonde de sa propre valeur.

Être en harmonie avec soi-même est un processus difficile. Cela demande de se connaître vraiment, car nos choix sont souvent influencés par des conditionnements ou des besoins inconscients. Par exemple, vouloir une carrière prestigieuse peut parfois refléter un manque d’estime de soi que l’on cherche à compenser par une validation extérieure. Le défi est de trouver cette paix intérieure où l’on se sent fluide dans ses choix, aligné avec ses valeurs, et satisfait de son évolution.

Ce travail d’investigation personnelle est indispensable, non seulement pour ajuster ses objectifs, mais aussi pour emprunter des chemins de vie et de carrière qui correspondent à ses aspirations profondes. Cela inclut aussi la capacité à naviguer dans des contextes professionnels et à comprendre comment négocier son salaire de manière authentique et alignée.

Oui, ce que tu dis est tellement vrai. Nous sommes souvent conditionnés par les attentes des autres, et il n’est pas rare que cela vienne de nos parents. Par exemple, un enfant peut ne pas du tout vouloir faire médecine, mais ses parents insistent, lui disant que c’est une voie prestigieuse et qu’il y sera heureux. Cet enfant finit par suivre cette voie, mais il ressent un désalignement intérieur. Comme tu l’as mentionné, on passe une grande partie de sa vie au travail, environ cinq jours par semaine en moyenne.

Si l’on n’aime pas ce que l’on fait ou si l’on ne parvient pas à se retrouver dans son métier, cela peut entraîner un burn-out ou un profond mal-être. Ce désalignement survient souvent lorsque notre valeur est définie par quelqu’un d’autre et non par nous-mêmes. Ce même phénomène peut s’appliquer à des enjeux professionnels spécifiques, comme le fait de comprendre comment négocier son salaire en accord avec sa propre vision et ses besoins.

Ce n’est pas toujours facile de s’affirmer et de dire : « Non, moi, j’ai envie de faire ça. » Prenons l’exemple d’une femme qui souhaite travailler dans la tech, un secteur où les hommes sont majoritaires. En plus des défis professionnels, elle doit affronter le sexisme, le harcèlement, les biais, et bien d’autres obstacles. Ce combat constant peut être épuisant. Certaines femmes choisissent de ne pas s’engager dans ces luttes et préfèrent chercher un environnement où elles se sentent en paix. Cela est totalement compréhensible et légitime. L’important est de respecter ces choix et de rester fidèle à soi-même, y compris lorsqu’il s’agit d’apprendre comment négocier son salaire tout en naviguant dans un environnement parfois hostile.

Et c’est tout à fait cela. Chacun doit choisir ses combats. Si une personne décide qu’un combat n’est pas pour elle, c’est parfaitement acceptable. Il n’existe pas de vérité universelle ou absolue, ni de chemin unique à suivre. Ce qui compte, c’est de respecter sa propre vérité et de comprendre que celle des autres peut être différente. C’est aussi cela, le féminisme : accepter les choix des autres, cultiver l’amour et la bienveillance envers soi-même et envers autrui. Cela inclut également le respect des parcours de chacun, qu’il s’agisse de choix de vie personnels ou de réflexions sur comment négocier son salaire de manière alignée avec ses valeurs.

Je partage tout à fait ton avis : l’empathie et la bienveillance sont des qualités essentielles qui manquent cruellement dans le monde d’aujourd’hui. Nous sommes trop souvent jugés sur nos choix, alors que l’essentiel est d’être aligné avec soi-même. Lorsque nous sommes en paix avec nos décisions, cela devient plus facile d’accepter celles des autres et de bâtir des relations basées sur le respect et la compréhension. Ce même principe s’applique aux aspects professionnels, comme comment négocier son salaire, où il est important de combiner affirmation de soi, respect des autres, et alignement avec ses propres priorités.

La légitimité, la clé de la négociation

C’est effectivement le point le plus important : la question de la légitimité, notamment pour les femmes, est extrêmement complexe. Les femmes ne sont pas toujours entendues et ont été invisibilisées à travers l’histoire de l’humanité. Comme tu l’as mentionné, un millénaire de patriarcat ne s’efface pas facilement. Par conséquent, se sentir légitime pour négocier son salaire est un défi pour beaucoup. Apprendre comment négocier son salaire passe par la reconnaissance de cette réalité et par un travail en profondeur sur soi-même.

Le problème réside dans cet effet systémique et cette empreinte historique qui influencent l’estime de soi des femmes. L’estime de soi, c’est la capacité à se dire que l’on est légitime pour aller chercher telle ou telle chose. Ce que j’observe chez les femmes que nous accompagnons, c’est que cette légitimité se construit par deux éléments complémentaires : cultiver l’estime et l’amour de soi d’un côté, et s’appuyer sur des faits tangibles pour asseoir cette légitimité de l’autre. Ces deux aspects sont essentiels pour comprendre comment négocier son salaire de manière efficace.

Dans une négociation salariale, la préparation joue un rôle clé. Collecter des données factuelles – comme les objectifs atteints, les performances réalisées ou les comparaisons salariales dans l’entreprise – permet de se légitimer. Par exemple, si vous avez rempli 90 % de vos objectifs, gérer plusieurs missions alors que d’autres n’en ont qu’une, ou si vos collègues dans le même rôle gagnent plus que vous, cela donne des arguments solides. Ces faits tangibles aident à renforcer votre posture et à vous convaincre que vous méritez ce que vous demandez. Ce processus est une étape essentielle pour savoir comment négocier son salaire en toute confiance.

Cependant, la légitimité ne repose pas uniquement sur les faits. Elle est également liée à l’estime de soi et à la confiance en soi. Même avec une excellente préparation et de solides arguments, si vous manquez de confiance, cela transparaît dans votre posture et votre langage. Vous pourriez inconsciemment utiliser des expressions comme « je pense que » ou « j’aimerais », adopter une posture fermée ou avoir une voix moins affirmée. Ces signaux subtils influencent la perception de votre demande. Cultiver la confiance en soi est donc un levier majeur pour comprendre comment négocier son salaire, bien que souvent négligé.

Les femmes, en particulier, valorisent beaucoup le savoir-faire et le démontrent dans leur préparation. Elles excellent à montrer qu’elles sont compétentes, qu’elles ont rempli leurs objectifs, etc. Mais elles accordent moins d’importance à leur savoir-être, à croire en elles-mêmes et à investir dans leur estime et leur confiance. Pourtant, ce sont ces aspects intangibles qui deviennent souvent les leviers les plus puissants dans une négociation.

Par exemple, durant mon expérience à La Moisson, j’ai été approchée par un groupe, qui m’a proposé de concevoir une formation interne à l’échelle mondiale. À 24 ou 25 ans, passer ces entretiens a été un défi, mais cela m’a appris l’importance de combiner préparation factuelle et confiance en soi pour négocier efficacement. Cela m’a aussi permis de mieux comprendre comment négocier son salaire et ma propre valeur dans un cadre professionnel exigeant.

Évidemment, la négociation est mon domaine de prédilection, et j’ai appris à valoriser ma propre valeur avec assurance. Dans ce contexte précis, j’avais une pleine confiance en moi. J’ai pris le temps de travailler sur ma dimension émotionnelle, notamment sur la gestion du stress, des émotions, et sur mes peurs et craintes. Ce travail introspectif m’a permis de mieux maîtriser mes émotions et d’être totalement en contrôle pendant la négociation.

Par exemple, lors de la première proposition, sans aucune négociation de ma part, on m’a offert 12 000 euros par mois, ce qui est exceptionnel pour mon âge et mon profil. Pourtant, le fait d’argumenter, de valoriser mes compétences, et de montrer ce que j’apportais m’a permis de justifier cette offre et d’aller au-delà. Ce processus m’a appris à démontrer comment négocier son salaire de manière rationnelle et impactante.

Face à leur premier contre-argument – « Vous êtes jeune, 12 000 euros, c’est déjà très bien » – j’ai répondu instinctivement avec une réflexion légitime et confiante. J’ai expliqué que, certes, j’avais 26 ans, mais que j’occupais le même poste que des personnes de 56 ans, ce qui prouvait ma force de frappe et mon potentiel exponentiel. J’ai insisté sur le fait qu’investir sur mon profil représentait une stratégie avantageuse.

Cette posture m’a permis de montrer que la valorisation dépend souvent du point de vue : ce qui peut sembler suffisant pour un recruteur peut, de mon point de vue, être une opportunité de capitaliser sur un potentiel à long terme. Ce raisonnement est un exemple clé de comment négocier son salaire en transformant une objection en argument stratégique.

La légitimité est donc un élément fondamental, non seulement dans la négociation salariale, mais aussi dans sa carrière et dans toutes les interactions professionnelles. Elle repose sur des éléments tangibles comme des performances mesurables, mais également sur des dimensions moins visibles, comme la posture ou la confiance en soi. Ce mélange d’aspects tangibles et intangibles est indispensable pour progresser dans son écosystème professionnel et comprendre pleinement comment négocier son salaire.

Un autre point essentiel à évoquer est la nature hypothétique d’un entretien d’embauche. Lorsque vous passez un entretien, tout est basé sur des hypothèses : la personne en face ne vous a jamais vu travailler, ni tester vos compétences. Ainsi, lorsque vous négociez un salaire ou un poste, tout repose sur votre capacité à projeter une image confiante et à valoriser vos compétences, qu’elles soient techniques ou relationnelles.

Cela montre que des éléments comme les soft skills et la posture jouent un rôle clé. Les femmes, que je rencontre souvent dans ces situations, ont tendance à se concentrer uniquement sur leurs compétences clés, négligeant ces dimensions intangibles. Cela peut les empêcher de progresser dans le processus de recrutement et de maximiser leurs opportunités. Apprendre comment négocier son salaire implique donc de travailler autant sur ces dimensions que sur ses compétences techniques.

Enfin, il est important de comprendre que vos plus grands leviers de négociation se trouvent au moment de l’entrée dans un poste, pas une fois en poste. Beaucoup de personnes pensent qu’elles pourront renégocier plus tard, après avoir prouvé leurs compétences. Mais en réalité, les négociations les plus stratégiques se déroulent avant même de commencer. Cela démontre à quel point la légitimité est centrale, non seulement dans la négociation salariale, mais aussi dans la construction d’une carrière alignée. Savoir comment négocier son salaire dès le départ est essentiel pour poser les bases de relations professionnelles équilibrées et valorisantes.

Arrêter de s’auto saboter

C’est vraiment passionnant ce que tu racontes, et on voit bien que la négociation est ta zone de génie. Tes arguments face à cette situation sont très pertinents, car ils illustrent bien une vérité fondamentale : chacun a sa propre manière de voir les choses, ses propres compétences, et sa propre zone de génie à mettre en avant. Ce qui compte, c’est de valoriser cette complémentarité. Apprendre comment négocier son salaire de manière stratégique, c’est aussi savoir reconnaître et exprimer cette singularité.

Ce que tu dis me fait penser à une situation que beaucoup de femmes rencontrent : l’auto-sabotage. Par exemple, dans des situations où elles perdent confiance et baissent leurs critères, que ce soit dans un contexte professionnel ou même personnel, comme sur les applications de rencontre.

On commence avec des standards élevés, mais face à la difficulté de trouver ce qui correspond, on finit par se contenter de moins, au risque de regretter plus tard. Cela vaut également pour la négociation salariale. Si l’on accepte un poste ou un salaire qui ne correspond pas à nos attentes ou à notre valeur, on risque de ressentir de la frustration. Comprendre comment négocier son salaire dès le départ est essentiel pour éviter ces situations et rester aligné avec ses ambitions.

Tu as également mentionné une étude sur l’impact des négociations salariales manquées, et je partage tout à fait ce point de vue. Le fait de ne pas négocier son salaire à l’entrée peut créer des disparités importantes à long terme, notamment à la retraite. L’effet cumulé est souvent sous-estimé : un salaire initial plus bas se répercute sur toutes les augmentations futures.

Par exemple, une femme que j’ai accompagnée travaillait dans un grand groupe du secteur de l’énergie. Elle n’a pas négocié son salaire à l’entrée, alors que son mari, dans le même groupe, a négocié le sien. Après cinq ans, ils avaient une différence de 20 000 euros annuels pour des postes comparables. Cette histoire montre pourquoi nous devons apprendre comment négocier son salaire dès le début de sa carrière.

Un autre point important est de déconstruire l’idée que le « non » d’un recruteur ou d’un manager est une vérité absolue. Souvent, les femmes interprètent un refus comme définitif, comme si cela scellait leur valeur. Pourtant, un « non » est simplement un point de départ dans une négociation. Par exemple, si l’on m’avait dit que 12 000 euros à 26 ans étaient déjà très bien, j’aurais pu m’arrêter là. Mais en remettant en question ce refus, j’ai pu transformer la discussion et démontrer ma valeur. Cette capacité à ne pas accepter un « non » comme final est essentielle pour savoir comment négocier son salaire de manière proactive et confiante.

Enfin, il est important de rappeler que beaucoup de femmes évitent de négocier par peur ou par manque de confiance. Elles se disent qu’elles ne savent pas négocier, ou que ce n’est pas pour elles. Cette perception limite leur capacité à avancer. La clé est de comprendre que négocier n’est pas une confrontation, mais un dialogue. Cela repose sur une préparation solide, une posture confiante, et la conviction que chaque situation est une opportunité pour apprendre comment négocier son salaire et exprimer sa véritable valeur.

Tout le monde sait négocier. Prenons un exemple concret : ce soir, je rentre chez moi et trouve mon fils de 6 ans devant la télé, en train de regarder Patpatrouille. Je lui dis de venir manger à table avec moi, et il commence à négocier. Les meilleurs négociateurs, même à cet âge-là, comprennent les besoins des deux parties et trouvent un compromis.

Il pourrait me dire : « Ce soir, je finis mon dessin animé, mais promis, demain, je viens manger avec toi et en plus, je mets la table et vide le lave-vaisselle. » Si un enfant de 6 ans sait négocier, pourquoi une personne de 26, 45 ou 50 ans aurait-elle du mal à le faire ? La clé réside dans la perception de la valeur. Apprendre comment négocier son salaire implique de séparer le refus d’une demande de la question de sa propre valeur.

Dans ma première expérience professionnelle, lorsque j’ai entendu un « non » à ma demande de salaire, je l’ai interprété comme « tu ne vaux pas ça ». Cette confusion entre le refus et ma valeur personnelle m’a profondément marquée. Cependant, il est essentiel de comprendre que le « non » n’est pas une vérité absolue. Il peut signifier que l’autre personne n’a pas compris vos arguments, qu’elle ne perçoit pas la corrélation entre votre demande et ce que vous apportez, ou qu’il y a des contraintes budgétaires. Décorréler le « non » de sa propre valorisation permet de mieux naviguer dans la négociation. Cela ouvre un champ des possibles et aide à appréhender comment négocier son salaire avec une perspective plus stratégique.

Comprendre que tout argument peut être contre-argumenté et qu’il n’y a pas de vérité universelle est libérateur. Cela change totalement la dynamique de la négociation, la transformant en une discussion plus constructive. Une négociation, contrairement à ce que l’on imagine souvent, n’est pas une confrontation tendue où les parties s’opposent. C’est une conversation pour trouver un compromis, où chacun exprime ses besoins et cherche une solution mutuellement bénéfique. Cette approche win-win est essentielle pour maîtriser comment négocier son salaire de manière efficace et sereine.

Lorsque des femmes viennent me voir pour négocier leur salaire, elles sont souvent frustrées et en colère face à des disparités salariales. Elles pourraient avoir 20 000 euros d’écart avec leurs collègues masculins et se dire : « Je veux cet argent, débrouillez-vous. » Mais ce n’est pas ainsi qu’une négociation fonctionne. La première étape est de clarifier ses propres besoins et de comprendre ceux de l’entreprise. Ensuite, il s’agit d’identifier les points sur lesquels un compromis est possible et ceux qui sont plus difficiles. C’est ainsi que l’on aborde comment négocier son salaire avec une posture équilibrée et constructive.

La négociation c’est du win-win

Ensuite, il est essentiel de se poser des questions fondamentales : quels sont mes besoins ? Qu’est-ce que j’attends de cette négociation ? Et surtout, comment l’entreprise peut m’apporter de la valeur en retour ? Une fois ces éléments clarifiés, on peut chercher un compromis. Contrairement à l’idée répandue qu’une négociation est un combat de dominance ou un moment désagréable, il s’agit en réalité d’un moment de construction et de renforcement des relations. L’objectif n’est pas opposé, il est commun : trouver une solution qui bénéficie aux deux parties. Cette dynamique de co-construction crée de la confiance et solidifie la relation. Cela reflète parfaitement l’importance de comprendre comment négocier son salaire avec un état d’esprit collaboratif.

Dans le cadre professionnel, une négociation réussie consiste à montrer à son manager ce qu’il ignore peut-être sur nos contributions et notre valeur. Cela doit être fait avec bienveillance, respect et clarté. La négociation dans le travail n’a rien à voir avec un marchandage en brocante, où il n’y a pas de relation à maintenir après la transaction. Ici, il s’agit de construire une relation de confiance durable.

Par exemple, dans des environnements où la culture dominante impose une approche hiérarchique stricte, comme dans les Big Four, le manque de collaboration peut pousser les employés à partir dès qu’une meilleure opportunité se présente. Apprendre comment négocier son salaire en mettant l’accent sur la collaboration et le respect favorise des relations professionnelles solides.

C’est précisément ce que nous promouvons avec La Moisson. Nous expliquons aux femmes que négocier n’est pas une confrontation, mais une opportunité de cultiver une meilleure relation avec leur manager. Beaucoup arrivent avec la peur de « se mettre à dos » leur responsable, mais c’est en réalité le contraire : une négociation bien menée renforce la relation.

Elle montre une compréhension claire des objectifs communs et met en lumière le désir de grandir ensemble. En expliquant vos besoins, en montrant que vous souhaitez être rémunérée à votre juste valeur, et en valorisant ce que vous apportez à l’entreprise, vous établissez une base de respect mutuel. C’est ainsi que l’on découvre comment négocier son salaire tout en restant aligné avec ses objectifs personnels et professionnels.

La négociation dépasse largement le simple aspect financier. Il s’agit aussi de faire comprendre que l’on est là pour apporter de la valeur, tout en s’assurant que l’entreprise répond à nos besoins. Démystifier la négociation, le rapport à l’argent, et le rapport au travail est fondamental, car ces sujets sont souvent mal perçus ou sous-estimés. Beaucoup de femmes ont une vision négative de la négociation au début, la voyant comme un processus difficile ou conflictuel. Mais en comprenant comment négocier son salaire avec une approche positive et collaborative, elles peuvent transformer cette perception et en faire une compétence clé pour leur carrière.

Se confronter à ses peurs

Ce que tu dis est très intéressant, car effectivement, nous avons beaucoup de fausses croyances autour de la négociation. La façon dont tu la présentes, c’est véritablement du développement personnel : apprendre à poser ses limites, à définir ses besoins, à comprendre ses aspirations, et à se demander si une collaboration est viable ou non. Et si cela ne fonctionne pas, c’est parfaitement acceptable. Comprendre comment négocier son salaire est une excellente occasion de se découvrir et de mieux s’aligner avec ses objectifs personnels et professionnels.

Cela me fait aussi penser à cette tendance sur TikTok de l’année dernière, où des personnes se confrontaient intentionnellement à des refus en négociant ou en demandant des choses improbables, simplement pour apprendre à gérer le « non ». À force de persister, certains obtenaient ce qu’ils voulaient, comme un poste pour lequel ils n’avaient pas les qualifications initiales ou même des rencontres qui changeaient leur vie. Cela montre que sortir de sa zone de confort et prendre des risques peut ouvrir des opportunités inattendues. Cela s’applique également à comment négocier son salaire, car oser demander, même si cela semble improbable, est souvent le premier pas vers un résultat positif.

Sortir de sa routine et se confronter à ses peurs est nécessaire pour se découvrir. Si l’on reste dans un cadre établi et confortable, il est difficile de vraiment apprendre à se connaître. Prendre des risques calculés, que ce soit dans la vie ou dans une négociation salariale, permet de grandir et de mieux comprendre ses propres limites et aspirations. Cette démarche est essentielle pour maîtriser comment négocier son salaire et saisir des opportunités qui correspondent mieux à ses besoins.

Le fait d’oser aller au-delà de ses peurs et de chercher activement des opportunités augmente aussi les chances de trouver ce qui correspond à ses attentes. Par exemple, refuser une offre qui ne satisfait pas vos besoins pour chercher ailleurs peut, statistiquement, vous amener à trouver une entreprise qui répond mieux à vos critères. Cultiver l’audace et le culot est une qualité importante, notamment dans le cadre de comment négocier son salaire, car cela vous aide à élargir votre champ des possibles et à maximiser vos chances de réussite.

Enfin, c’est souvent cette audace qui distingue les grandes figures féministes ou les leaders féminins emblématiques. Ce ne sont pas nécessairement des femmes plus compétentes ou plus intelligentes, mais elles ont su cultiver une forte estime d’elles-mêmes, une légitimité intérieure, et une capacité à aller chercher les opportunités sans craindre le regard des autres. Cette détermination, couplée à une relation saine avec le risque et le rejet, est un facteur clé de succès, que ce soit dans la vie ou dans l’art de comprendre comment négocier son salaire.

Et sans se soucier des conséquences qu’on imagine parfois à tort. La plupart du temps, nous sommes nos pires ennemis, car ce que nous imaginons se produit rarement, voire jamais. Je dis souvent à mes coachées en négociation salariale : « Qui remplit ton frigo ? Tu nais avec toi-même, tu meurs avec toi-même. » Prenons l’exemple de Didier, ton manager.

Le jour où tu quittes l’entreprise, il se souviendra de toi comme une ancienne collaboratrice, mais il ne retiendra pas ces petits détails que tu amplifies dans ta tête. Beaucoup de ces craintes sont de l’anxiété ou des pensées intrusives. Comprendre comment négocier son salaire, c’est aussi apprendre à ne pas laisser ces peurs nous freiner, mais au contraire à aller chercher ce que l’on mérite sans crainte d’échouer ou de déplaire.

Il est important de combattre ces peurs, d’oser demander, même si l’on redoute de rater, d’offusquer ou de ne pas obtenir ce que l’on veut. Ce processus est libérateur et permet de s’ouvrir à de nouvelles opportunités. En fin de compte, tout cela revient à ce que tu disais : il est essentiel d’apprendre à se connaître pour devenir pleinement soi-même et pour vivre la vie que l’on mérite. Cela inclut bien sûr de savoir comment négocier son salaire avec assurance, car cela reflète la confiance en soi et en sa valeur.

Ce que tu dis est tout à fait juste : la négociation s’apparente souvent à un exercice de développement personnel. C’est toi qui négocies pour ta valeur, donc si tu ne connais pas cette valeur ou si tu ne travailles pas sur toi-même, cela se reflétera dans le processus. Les traumas, les peurs, les forces, les faiblesses – tout cela influence ta négociation. C’est pourquoi comprendre comment négocier son salaire va bien au-delà des tactiques ou de la stratégie pure. Cela repose aussi sur un travail sur soi.

Bien sûr, la négociation a une structure, un cadre stratégique, mais elle est également influencée par des facteurs moins tangibles comme l’éloquence, la posture, la confiance en soi, et la légitimité. Ces éléments jouent un rôle déterminant dans l’issue de la négociation. Apprendre comment négocier son salaire ne se limite pas à maîtriser des techniques, mais inclut aussi le développement de sa personnalité, de sa résilience, et de sa capacité à valoriser ses compétences et talents.

En conclusion, il y a un véritable travail sur soi qui accompagne toute négociation. Ce travail permet non seulement de négocier efficacement un salaire, une promotion, ou un poste, mais aussi de mieux se connaître et de s’affirmer. Ce processus de développement personnel et professionnel est essentiel pour créer une carrière alignée sur ses aspirations. Voilà une aparté importante sur ce sujet, mais tellement essentielle pour comprendre comment négocier son salaire dans sa globalité.

Le mot de la fin « comment négocier son salaire »

Je dirais trois choses principales pour cet épisode comment négocier son salaire. La première, peut-être un peu drastique, mais essentielle : on est avec soi-même de la naissance à la mort. Par conséquent, le plus important est de se privilégier. Mettre ses propres besoins en priorité n’est pas égoïste, c’est vital. Comprendre comment négocier son salaire, c’est aussi comprendre qu’on agit pour soi, pour sa valeur, et pour son bien-être à long terme.

Deuxième point : peu importe d’où tu viens – ton milieu social, ton héritage culturel ou intellectuel – cela ne devrait jamais te limiter. Personnellement, j’étais une fille timide, qui manquait totalement de confiance en elle, écrasée par le regard des autres et par le syndrome de la bonne élève. Pourtant, aujourd’hui, je fais des conférences, j’aide des femmes, je participe à des podcasts, et je mène une vie que je n’aurais jamais imaginée. Cela montre que nous avons tous en nous la capacité d’aller très loin. Savoir comment négocier son salaire, c’est dépasser ses peurs et oser prendre la place que l’on mérite.

Enfin, il est important de cultiver une forme saine d’égoïsme. Dans une société qui valorise l’humilité et où l’on évite de trop se mettre en avant, il faut apprendre à se dire : « Oui, j’ai des compétences, j’ai des capacités, et je mérite d’être valorisé. » Nous sous-estimons souvent nos propres forces. En comprenant notre valeur, en identifiant comment augmenter cette valeur, et en apprenant comment négocier son salaire, on peut non seulement réussir une négociation, mais aussi transformer sa carrière sur le long terme.

Pour conclure, ce que je veux que l’on retienne, c’est que tout commence par la connaissance de soi et par l’audace d’aller chercher ce que l’on mérite. De nombreuses femmes que nous avons accompagnées ont non seulement renégocié leur salaire une fois, mais elles ont ensuite continué à progresser et à renégocier de manière stratégique sur plusieurs années. Cela prouve que le travail sur soi et la maîtrise de comment négocier son salaire sont des clés essentielles pour atteindre ses objectifs professionnels et personnels.

Le fait de comprendre sa valeur, c’est aussi comprendre comment la cultiver. Cela implique de réaliser que notre fourchette salariale n’est pas figée ni une vérité absolue. Elle peut évoluer. On peut très bien passer de 40 000 à 50 000 euros, et même, en deux ans, accéder à des postes rémunérés à 60 000 ou 80 000 euros. J’ai en tête l’exemple inspirant d’une femme que nous avons accompagnée. Initialement assistante RH, elle cherchait simplement à renégocier son poste. Deux ans plus tard, elle a été nommée DRH dans l’un des plus grands groupes français. Cet exemple illustre parfaitement comment négocier son salaire peut devenir un levier de transformation professionnelle lorsqu’on adopte une posture proactive et stratégique.

Prendre conscience de sa valeur, c’est aussi devenir actrice de son projet professionnel. Cela signifie être proactive, anticiper, et travailler activement à sa propre progression. Ce processus ne se limite pas à une négociation ponctuelle ; il s’agit d’un investissement continu dans ses compétences et sa trajectoire. Savoir comment négocier son salaire n’est qu’une partie de cet ensemble plus vaste, où chaque étape compte pour avancer vers ses objectifs avec assurance et ambition.

Enfin, il est essentiel de comprendre que notre pire ennemi est souvent plus proche qu’on ne le pense. Ce n’est pas le manager, ni le RH, ni les circonstances extérieures, mais bien souvent nous-mêmes. Nos craintes, nos doutes, et nos peurs sont les principales barrières à surmonter. Le simple fait de les reconnaître, de les conscientiser, et de les travailler permet de dépasser ces obstacles. C’est un aspect crucial du développement personnel et de la réussite professionnelle. Maîtriser comment négocier son salaire nécessite d’abord de se libérer de ces freins intérieurs et de croire en sa capacité à aller de l’avant.

Qui sont tes rôles modèles ?

Moi, j’ai beaucoup de femmes que j’admire, mais je n’ai pas de rôle modèle unique. Mes « rôles modèles » sont plutôt des personnes du quotidien. Je suis profondément admirative de mon entourage, mais pour des qualités spécifiques : leur estime de soi, leur éloquence, leur bienveillance, ou encore leur empathie. Il y a tellement de choses à admirer dans les compétences et les qualités humaines des gens que je côtoie, que ce soient les femmes avec qui je travaille, mes parents, mon frère, ou mes amis.

En fait, je n’idéalise pas une seule personne ou une figure emblématique. Je ne dirais pas qu’il existe une femme que je considère comme incroyable ou parfaite. Au contraire, j’admire l’humanité dans toute sa diversité et je m’inspire des petites choses remarquables que je découvre chaque jour chez ceux qui m’entourent. Cette approche m’aide à mieux comprendre des notions clés, comme comment négocier son salaire, car elle me pousse à valoriser ce que je suis et ce que je peux apprendre des autres.

Quelles ressources recommanderais-tu ?

En ce qui concerne les ressources, j’en ai parlé un peu avant ce podcast, mais À propos d’amour de bell hooks est un livre qui a changé ma vie. C’est très rare que je dise cela, car je ne ressens cela pour aucun autre livre. Cependant, ce qu’elle transmet m’a apporté une grande légèreté. Elle parle d’amour, bien sûr, mais aussi des relations familiales, des relations avec soi-même, avec ses amis, et bien plus encore. Je trouve ses écrits profondément justes.

Elle amène une douceur et un réconfort incroyables. C’est le genre de livre que je lisais dans le métro le matin en allant au travail, avec le sourire. Cela me mettait dans un état d’esprit positif pour toute la journée. Au-delà de ses écrits, bell hooks est une femme inspirante et une figure féministe marquante. Ce n’est pas un rôle modèle pour moi, mais une source d’inspiration précieuse. Je pense que ses idées résonnent même lorsqu’on explore des sujets comme comment négocier son salaire, car elles mettent en lumière l’importance de la relation avec soi-même.

Par ailleurs, en ce qui concerne les constructions homme-femme, Pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes de Titiou Lecoq est un autre livre qui m’a beaucoup marquée. Il est extrêmement pertinent et riche en réflexions. Si tu ne l’as pas lu, je te le recommande vivement. D’ailleurs, j’avais découvert son travail avec Pourquoi l’histoire a effacé les femmes, un ouvrage tout aussi incroyable. Je trouve que son analyse éclaire de nombreuses questions essentielles, y compris des aspects sociaux et économiques liés à des sujets comme comment négocier son salaire.

Enfin, il y a tant d’autres autrices et podcasts formidables que je pourrais citer, mais ces deux références me viennent particulièrement en tête.

Que signifie le terme féminisme pour toi ?

Je reprendrai la définition de bell hooks, qui dit que le féminisme est un mouvement visant à mettre fin au sexisme, à l’exploitation et à l’oppression sexiste. Je trouve que c’est une définition magnifique et pleine de sens. Je suis profondément alignée avec ce qu’elle exprime, car elle résume parfaitement l’essence du féminisme : un engagement pour l’égalité et la justice.

Cette définition peut également être appliquée à de nombreux domaines de la vie, y compris le travail. Par exemple, elle éclaire l’importance de comprendre comment négocier son salaire, car cette démarche participe à mettre fin aux inégalités et à valoriser justement ses compétences, quelle que soit son identité de genre.

Qui aimerais-tu voir au micro de Matrimoine Féministe ?

Alors, j’ai pensé à beaucoup de femmes, mais finalement, une femme qui me vient en tête, c’est Clara Gold. Peut-être que tu la connais, c’est la fondatrice de Gigi, une application de rencontre développée avec Delia, etc. Ce n’est pas forcément une figure que l’on associerait immédiatement au féminisme, mais je trouve que son parcours soulève des questions fascinantes. Actuellement, elle reçoit pas mal de critiques et de « bad buzz » à cause de sa manière de communiquer, mais cela met en lumière un sujet important : comment une femme qui entreprend différemment est perçue par la société.

Elle subit énormément de haine, notamment sur les réseaux sociaux, et pour moi, cela relève de violences sexistes. Je trouverais très intéressant de l’écouter sur ce sujet, de savoir comment elle gère ces attaques, si cela l’impacte, et ce qu’elle met en place pour y faire face. Cela pourrait aussi être l’occasion d’explorer son parcours en tant que femme entrepreneuse, les obstacles qu’elle a rencontrés, et la manière dont elle les a surmontés. Comprendre comment négocier son salaire est une chose, mais savoir naviguer dans un monde souvent hostile aux femmes qui sortent des normes en est une autre, tout aussi essentielle.

Merci beaucoup pour cette recommandation. Je ne la connaissais pas, donc je vais aller voir ce qu’elle fait. En effet, mettre en lumière des parcours comme le sien est important, d’autant que les femmes sont souvent davantage victimes de cyberharcèlement que les hommes. Ces témoignages peuvent être précieux pour inciter d’autres femmes à se lancer, tout en leur montrant qu’il est possible de se protéger face à ces violences et de ne pas se laisser décourager par la haine qui circule malheureusement sur les réseaux sociaux.

Merci à toi Esthel pour cet épisode comment négocier son salaire.

Et voilà, c’est déjà la fin de l’épisode comment négocier son salaire. Merci beaucoup, Lina, pour ton temps, et merci aux personnes qui ont écoutées comment négocier son salaire jusqu’au bout. Je vous dis à la prochaine, tout le monde. Ciao ciao !

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INFORMATIONS COMPLÉMENTAIRES

Ses rôles modèles et ressources mises en avant de comment négocier son salaire

  • Des personnes du quotidien
  • A propos d’amour de bell hooks
  • Pourquoi les hommes sont plus riches que les femmes de Titiou Lecoq
  • Pourquoi l’histoire a effacé les femmes de Titiou Lecoq

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